Journal de Bord

La description détaillé au jour le jour du voyage de 5 ans du voilier Yallah! Un voilier GibSea 34 au départ du Lac Champlain, les préparatifs, la descente du Hudson et le voyage vers la Floride par l'Intracoastal. La traversée vers les Bahamas et la descente jusqu'au Venezuela et le retour à St Paul de l'Île aux Noix.
Des anecdotes, des guides nautiques, des cartes, des trucs...quoi faire ou ne pas faire, les mouillages...des bons et moins bons endroits!

vendredi 1 novembre 2002

Rodney Bay, Ste Lucie/Le Marin, Martinique (22,1nm)

Dernière journée de navigation avec la fameuse barre franche, heureusement la météo est toujours belle et Fleurs d’Acier nous accompagne tout le long, au cas ou!
France à la barre franche, dans le calme de la baie de Ste Anne
Nous entrons directement au Marin, pour pouvoir réparer la barre à roue. Heureusement que nous sommes en Martinique, parce que c’est probablement la seule île qui a en stock les pièces pour une barre à roue Goïot. Mais on avait oublié, la différence française! Aujourd’hui, c’est la fête des morts. Donc, tout est fermé! Passe encore que les magasins nautiques soit fermés, mais nous ne trouverons pas de pain, de fromage, de carte téléphone, rien! C’est la fête des morts et ici toutes les fêtes sont prises très au sérieux. Après 3 jours d’attente pour un mécanicien, je me lance dans la réparation de la barre à roue, une petite clavette s’est désengagée de l’axe de direction et est tombée au fond de la colonne de direction. C’est simple, mais ça prend pratiquement une demi-journée pour réussir à la récupérer et une petite heure pour la réinstaller. Vraiment pas un travail à faire en pleine mer!
1 Novembre 2002

Nous profitons de notre arrêt technique au Marin pour faire quelques provisions et nous retournons nous ancrer à Sainte Anne devant l’Anse Caritan…Fleurs d’Acier, La Mauny et Marie de Malacca y sont déjà ancrées. La ronde des apéros va recommencer! Quelques jours après nous revoyons Sea Escapade et rencontrons Plénitude, un autre bateau Québécois. Notre acheteur ne s’est jamais présenté, mais un nouveau ¨prospect¨ du Québec nous bombarde de téléphones, de Emails et subitement Pfuitt! Plus rien!
Mais c’est la période des fêtes et nous, nous allons souvent faire des randonnées vers Fort de France, pour faire l’épicerie de circonstance.
Yallah! et Plénitude avec au fond le "Diamant"
Nous faisons aussi un tour avec Fleurs d’Acier vers le Vauclin, le François, Trinité, le Robert. Plusieurs de ces villages ont malheureusement été modernisés à la française…beaucoup de béton, très high tech, ce qui avec le soleil et quelques années plus tard, fait très laid. Heureusement, qu’il y a des exceptions comme Sainte Marie et surtout que le paysage très montagneux est a coupé le souffle, la route bordée de fleurs est très sinueuse et se faufile le long de la côte au vent, avec ses criques et ses hauts fonds. En étant sur place, on comprend mieux qu’un guide nautique est publié que pour la côte au vent, pas facile d’accès en bateau, nous ne verrons que très peu de voiliers ancrés dans les baies parsemées de coraux et de hauts fonds
Une grande baie sur la Côte aux Vents...beaucoup de haut fonds!
Tout les soirs au village de Sainte Anne, nous avons droit à un spectacle de troupes de danses, orchestres (certains très bon) et un soir une crèche de Noël vivante… très couleur locale!
Pratique, un catamaran, un Punch en bois/époxy fabriqué en Martinique
Le soir du 24 on se regroupe à 17 sur La Mauny pour le réveillon…canard, langoustes, champagne, vin et bûches de Noël et la fameuse couronne aux bananes de France. Le lendemain, on remet ça avec nos nouveaux amis de Plénitude… dinde, champagne, vins et au dessert, mousse aux ananas et chocolats fins.
Françoise et son fils Vincent de Fleurs d'Acier joue au Père Noël et livre des "petites bêtes"
Nous recevons aussi la visite d’un couple Martiniquais, ils viennent voir le bateau, mais à cause des taxes (19,2%) le bateau est pour eux, hors de prix. Le 31 dans l’après-midi, nous recevons un appel du couple, pour savoir si on pourrait passer prendre un ¨pot¨ vers 17h et discuter. Ils nous rappellent pour nous retarder vers 20h parce qu’ils ont été retardés… on va souper tard!  Finalement, on se présente chez eux, la porte s’ouvre…madame, habillée de noir, très chic, très ¨class¨ nous reçois (il ne manque qu’un porte-cigarette) et l’on se ramasse (en short) assis devant des petites bouchées avec Tattinger, du boudin créole avec Tattinger, un énorme plat de langoustines avec Kriter suivit d’un rôti de bœuf et grands crus…on en peut plus et on est vraiment mal à l’aise.
On rentre à la maison après une "grosse" journée, Home Sweet Home!
Nous quittons, gênés et sans avoir parlé du bateau, ni mangé les fromages suivis d’une bûche, on est ¨brûlé¨.
5 novembre au 31 décembre 2002

mercredi 30 octobre 2002

Tobago Cays/Bequia, St Vincent/Rodney Bay, Ste Lucie

Après une courte navigation de 26,4nm ou nous arrêtons à Bequia, pour faire le plein de diesel et on s’ancre à l’écart (parce que nous n’avons pas fait les douanes...). 
Fleurs d'Acier, magnifique dériveur, en acier fabriqué au Québec, d'une amie Française.
 Surprise! Fleurs d’Acier est ancrée et attend une fenêtre météo pour monter vers la Martinique. Nous naviguerons donc ensemble le reste du voyage.
30 Octobre 2002

On part à 04h00 du matin, on va essayer de se rendre d’une seule traite à Rodney Bay, ainsi on évitera de mouiller à St Vincent, surtout à Chateaubélair qui est toujours un peu spécial! Un bon vent d’Est nous pousse gentiment vers les côtes de St Vincent et quelques heures plus tard nous passons devant Chateaubélair, nous sommes largement dans les temps pour atteindre au moins Marigot...en approchant du canal séparant St Vincent de Ste Lucie (ou la houle est toujours très forte) le voilier fait deux 360 degrés! 
J'ai pris la relève pour le passage entre St Vincent et Ste Lucie, un peu plus costaud
 Plus de barre à roue, elle tourne dans le vide, heureusement que nous sommes encore caché derrière l’île et que le vent est momentanément faible. Depuis deux ans que nous sommes partis, et souvent je me disais que la barre franche de secours était une nuisance à l’endroit que je l’avais installée...heureusement que j’ai toujours pensé à la garder prête et accessible! Même pas cinq minutes plus tard, elle est en position et nous repartons en direction de Ste Lucie, une fois dans les vagues du canal j’entends un ¨ploc¨ suivit d’un roulement...Horreur! L’écrou de retenue de la barre franche, roule le long du bordée et il reste en équilibre à côté d’un chandelier à peine ¾ de pouce du vide! Je l’attrape au vol et le réinstalle cette fois-çi en le serrant comme un forcené...vraiment, il pourrait fournir un boulon un peu plus long! Dans une mer plus forte, on aurait pu perdre le bateau pour même pas 25¢!!!
La marina de Rodney Bay et son mouillage
Après avoir fait, somme toute, une belle journée de 69,3nm de navigation nous arrivons et mouillons dans la soirée à l'extérieur de Rodney Bay, je suis complètement fourbu, barrer avec une barre de secours qui n’a même pas 3 pieds de long, un bateau de 10,000lbs, ça prend dans les bras, heureusement qu'il a fait très beau!
31 Octobre 2002



lundi 21 octobre 2002

Carriacou, Grenade/Tobago Cays, St Vincent (14,6nm)

Le paradis terrestre...ou presque! Notre fascination, notre enchantement pour les Cays demeure toujours aussi vif. Que c’est beau! La couleur de l’eau est toujours aussi fantastique et le mouillage, si c’est possible est encore plus impressionnant, parce que nous ne sommes qu’une dizaine de bateaux, quant habituellement en saison, le mouillage peut abriter une centaine (ou plus?) de voiliers.
Les Tobago Cays...une photo prise l'an dernier, mais toujours aussi beau!
Malheureusement, la température se dégrade rapidement et après une belle journée ensoleillée ou nous profitons pour plonger sur la barrière de corail (nous n’avons JAMAIS vu autant de poissons) nous passons une nuit infernale. Les vents sont montés à 35 ou 40kn et une pluie diluvienne tombe à l’horizontale... on a l’impression qu’il neige! Tout est blanc, la surface de l’eau est blanche, la lumière ambiante est ¨blanche¨. Spécial!
Les "Cays" vue de l'île de Mayreau, on voit très bien la barrière de corail.
Nous étions en sécurité, même si nous sommes face à l’Atlantique, la mer étant en très grande partie bloquée par la barrière de corail, seul de petites vagues réussissaient à nous rejoindre, après s’être reformées derrière la barrière de corail. En fait, la seul anxiété, est que notre ancre tienne...parce qu’évidemment, c’est impossible d’ajouter de la chaîne, car même si nous ne sommes pas beaucoup et qu’il y a énormément de place, les loueurs, eux, il faut qu’ils nous collent et j’en ai un à a peine 25 pieds derrière moi! Nous sommes donc entourés de bateaux de locations et certains vont chasser pendant la nuit...le sport!
Le lendemain, le beau temps revient temporairement et tout ce beau monde va disparaître, certains vont même appeler à la radio pour savoir, si il y a une fenêtre météo pour traverser les 3 milles qui nous séparent de Mayro! Ils devaient êtres très fatigués ou traumatisés!
Les 4 jours qui suivent sont ponctués de coups de vent 25/30kn et énormément de pluie. Heureusement, le temps se remettra au beau et nous ferons encore de très belle plongée, dont une particulièrement étrange. Nous étions en train de patrouiller le long du récif et un énorme banc de poissons à complètement fait disparaître le récif. Des millions de petits poissons flottaient parmi les têtes de corail, une masse blanche qui s’écartait de temps en temps pour laisser passer un perroquet énorme...ce qui nous a rappeler qu’on nous avait dit que souvent, dans les bancs de petits poissons, un plus gros prédateur pouvait s’y trouver en pleine chasse. Le banc était tellement gros qu’on ne pouvait pas vraiment apprécier le site de plongée, on est donc sortis quelques minutes plus tard!
Pendant le reste de notre séjour, la plupart des bateaux étant des loueurs, quittent en fin d’après-midi pour se ¨parquer¨ devant un restaurant dans les îles avoisinnantes. Nous, nous partageons le mouillage avec seulement 2 autres bateaux, comme nous, des ¨liveaboards¨.
21 au 30 Octobre 2002

vendredi 18 octobre 2002

Chaguaramas, Trinidad/St George/Cariaccou, Grenade

Nous quittons le mouillage à 15h30 et sortons par la passe Monos et cap sur Grenade. Nous naviguerons seul, très peu de bateau monte vers le nord à cette époque, étant donné que le risque d’ouragan est encore présent. Mais le "local knwoledge" affirme que la saison est terminée, et comme nous voulons être en Martinique pour le 1er novembre pour rencontrer un ¨prospect sérieux¨ pour l’achat du bateau, on ne traîne pas, surtout que nous voulons profiter, comme d'habitude des merveilleuses Tobago Cays.
Une belle rencontre au large de Grenade
La traversée de 89,7nm s’effectue sur une mer d’huile, mais à moteur, nous arrivons au large de Grenade et nous ancrons à 06h15 à l'entrée du port de la capitale, St George avec seulement 4 autres bateaux.  Comme d'habitude, on a pas réussie à dormir pendant un "passage", alors dodo!.
18 et 19 Octobre 2002

La météo est toujours belle, on en profite donc pour partir aux aurores et nous avons une très belle navigation de 28,1nm (à voile!). 
Yallah! avec sa nouvelle annexe
 On s’ancre par hasard, à côté de Larimar!  Ils arrivent de l'île de Tobago et attendent une fenêtre météo pour leur permettre de rejoindre St Martin d’une traite...quant on a une fusée!  Mais, c'est surtout, qu'ils ne peuvent pas faire relâche en Martinique, ni en Guadeloupe... les douanes les attendent, ou plutôt leur bateau hors taxe!
Nous, de notre côté, étant donné que nous n’avons pas fait nos douanes, il est hors de question qu’on reste plus longtemps.
20 Octobre 2002

mardi 8 octobre 2002

Porlamar/Medina/Cabo San Francisco, Venezuela

Le 8 octobre nous quittons Porlamar à 05h00 quelques minutes avant la levée du jour et traversons à moteur vers Medina qui est un petit port de pêche à 50,8nm et qui à pour le moment, la réputation d’être sécuritaire. Vers midi, nous sommes obligés d’arrêter le moteur qui surchauffe. Nous montons les voiles, mais le courant nous pousse vers la côte et nous n’avançons pratiquement pas, en fait on recule! L’arrêt prolongé de Porlamar a dû favoriser l’installation de bien des familles de kryll et de petits crabes dans le système de refroidissement, après une demi-heure, le moteur repart, probablement que mes passagers clandestins ont dû cuire dans les canalisations surchauffées et maintenant tout marche normalement. Nous nous ancrons dans une jolie baie à 17h30 avec un bateau américain qui monte aussi vers Trinidad.
La baie de Medina sur le continent.
Le village de pêcheurs n’est pas loin, il paraît que c’est mieux pour la sécurité d’être près d’eux. D’autres disent que c’est le contraire, c’est mieux d’être près d’un hôtel...mais en fait, personne n’en sait rien! Comme nous à dit un vieux routier français, nous allons à la rencontre de notre destin, très encourageant!
8 Octobre 2002

Départ à 04h00 car nous avons 65,4 milles à faire. Étant le bateau le plus lent nous partons une heure avant les autres, en sortant de la baie en pleine nuit, nous rencontrons une longue procession d’une centaine de bateaux de pêche qui avancent 3 par 3, éclairés par des petites lampes à l’huile. C’est féerique! Plus loin, on a presque un arrêt du coeur! Un bateau solitaire change subitement de direction et vient à pleine vitesse vers nous, à une centaine de mètres il tourne et fonce droit sur nous et arrête vraiment près de nous, et retourne d’ou il vient. Ouf! On a eu vraiment la trouille! Avec toute les histoires de piratages qu’on a entendu...on devient vraiment parano!
Le Cabo de San Francisco toujours sur la côte du Venezuela
La côte Vénézuelienne est extraordinaire et très sauvage, avec beaucoup de mouillage désert, des formations rocheuses extraordinaires (nous avons vu au moins 2 ou 3 Rocher Percé!) c’est vraiment dommage qu’il n’est pas possible de visiter en sécurité ce pays, cela aurait pu être le paradis de la voile, nous collons la côte et un courant nous pousse vers notre destination que nous atteignions à 15h30, un record!
9 Octobre 2002 

Nous quittons notre mouillage le 10 octobre à 06h30, nous avons un petit 21,4nm à faire et à peine sortie de la baie nous voyons la côte de Trinidad, le voir sur une carte c’est une chose, mais de le voir in visu c’est surprenant!  Nous sommes littéralement collés à l’île.
On quitte le Venezuela, la dernière image du continent
La navigation est très agréable, la mer malgré sa mauvaise réputation à cet endroit est très calme et nous passons la passe de Monos de sinistre mémoire et nous ancrons dans la ¨merveilleuse¨ baie de Chaguaramas parmi les détritus à 12h15 seulement.
On a pas l’intention de rester ici longtemps. On fait les douanes en vitesse, porter notre nouvel ordinateur pour faire changer le disque dur défectueux (Ça va prendre 1 semaine, malgré le fait qu’il savait que nous arrivions avec ce problème) Comme d’habitude ici, on en profite pour faire des réparations au bateau, (Chaguaramas est vraiment la capitale technique des Antilles) et nous avons le plaisir de revoir nos amis de Jonathan IV et de Ma Blonde.
Notre séjour ne se passe pas sans petit problème...un bizarre de voilier, en fait une épave, est ancré sur câblot et se promène partout dans le mouillage. Après avoir pratiquement entré en collision avec deux voiliers voisins, j’ai la surprise de le voir à, a peine, 2 pieds du nôtre!  En fait, on découvrira qu’il n’ a même pas d’ancre, il se tient après un bloc de ciment. Étant donné que le mouillage est exécrable, j’avais exceptionnellement pris une ¨boule¨ payante, donc j’étais en droit de porter plainte auprès de la capitainerie et le lendemain, le voilier est remorqué et temporairement attaché à un corps mort. Quelques heures après l’ épave revient, avec son propriétaire, ¨s’ancrée¨ à coté de moi!  Une discussion assez virile s’en suit, mes deux voisins sans mêle aussi et tout rentre dans l’ordre, ou presque! Le lendemain, mes deux voisins viennent m’avertir qu’ils quittent le mouillage parce que le proprio de l’épave leur à promis de leur faire la peau, ainsi qu’a moi! Pour me rassurer, il me mentionne que notre bonhomme est en probation, en attendant son jugement...pour attaque à main armé contre un autre bateau! Évidemment, que la police ne peut rien faire, aussi longtemps que nous en sommes qu’au verbal!  Dans l’après-midi, pendant que nous sommes à l’intérieur du bateau, on entend un ¨bang¨, comme si quelque chose avait cogné contre la coque...il n’y a rien... à part mon annexe qui est en train de couler! L’annexe à littéralement explosée et l’étrave est fendue de bord en bord. Nous avons juste le temps de récupérer le moteur avant que le tout se ramasse au fond de l’eau. On se doute un peu du coupable...
Le hasard fait bien les choses, WindMaster s’était acheté une annexe au Vénézuela (Caribe et AB, y sont fabriqués) et il n’avait pas réussi à vendre leur ancienne...On est preneur! Nous la faisons réparer et le lendemain, notre ordinateur est prêt, nous dédouanons en vitesse et allons nous ancrer dans Scotland Bay...nous y seront plus tranquille! De toute façon, la météo est superbe et nous avons l’intention de partir l’après-midi même.
10 au 18 Octobre 2002

jeudi 8 août 2002

Los Testigos/Porlamar, Margarita, Venezuela (47,2nm)

On décolle le 8 août avec un beau 20kn vent arrière en direction de Margarita, la mer une fois éloignés des Testigos devient d’un calme assez extraordinaire, mais malheureusement le vent aussi et on est obligé de finir notre navigation à moteur sur les 22 derniers miles.
Le petit Miami du Venezuela, le mouillage de Porlamar
Le coup d’œil à l’arrivé en vue de Margarita est totalement différent de tout ce que nous avons vu dans les Antilles…c’est un deuxième Miami, d’énormes hôtels longent toute la côte sud de l’île
8 Août 2002

France qui aime l’aventure a décidée de faire elle même ses douanes...au lieu de prendre un courtier, le requin Juan!  Donc la première journée elle part tôt le matin avec les documents du bateau et nos passeports accompagnée d' une Française avec qui nous avons liés d'amitiés au Los Testigos.  Je ne la reverrai que vers 17h, elle a courut à gauche ou a droite, les douanes avaient déménagées, le marchand de timbres fiscaux (eh oui!) n’était pas à l’endroit indiqués par les douaniers. Le Venezuela emporte haut la main le trophée pour l’entrée la plus compliquée de toutes les Caraïbes...et supposément que Chavez venait de simplifier la procédure...
 
Le "dispatcher" des autobus et son service à la clientèle...
En résumé, il a fallu aller à Pampatar voir les douanes, mais elles étaient déménagées, retourner à Porlamar faire les douanes, allez chercher des timbres fiscaux (s’ils ne sont pas en rupture de stock...). Retourner au douane, ensuite se faire donner un reçu par une banque (pas n’importe laquelle!) retourner au douane faire étamper (beaucoup d’étampes au Venezuela) ensuite retourner à Pampatar à la Capitainerie pour retourner à Porlamar chercher à la mauvaise adresse d’autres timbres fiscaux (heureusement le taxi était plus au courant que les douaniers, des bonnes adresses) retourner encore une fois à Pampatar pour les donner à la Capitainerie et ensuite en final faire l’immigration. (Toujours beaucoup d’étampes, ils aiment ça!) Coût de l’opération? 65,000 Bolivares (880 BS. pour 1$CAN) ou une ¨grosse¨ économie de 11$ comparée au prix d’un courtier, mais maintenant on connaît le circuit et l’on économiseras beaucoup plus à la sortie, (le courtier facture le même prix à la sortie qu’a l’entrée, ce qui est très loin d’être la réalité...) Donc pour l’entrée prenez un courtier, et gardez la sortie pour vous.
Margarita est une île superbe et très montagneuse.
Pendant notre arrêt à Porlamar, nous allions pratiquement tous les jours marcher en ville, lors de notre arrivée, on avait l’impression que nous étions devant un deuxième Miami...en apparence seulement, parce que beaucoup des bâtiments que nous voyions de la mer sont une fois vue de près, vide, abandonnée, pas terminée. Un vrai désastre!
L’économie Vénézuélienne est très malade. Les promoteurs construisent ou construisaient partout, dans les marécages, coupait une montagne en deux pour dégager de la place (même s’il y a plein de champs abandonnés) et construisaient un ¨monstre¨ de 10, 15, 20 étages et partaient avec les dépôts de la pré-vente en abandonnant une carcasse à moitié finie.  A Porlamar, il y en a des dizaines comme ça.  Même le gouvernement s’amuse à construire un énorme complexe portuaire pour accueillir 9 paquebots de touristes à la fois (je ne sais pas ou ils vont aller les chercher?) mais il n’y a pas assez d’eau, donc les passagers devront êtres transportés par des navettes à terre... Le complexe est en construction depuis dix ans, alors tous les commerces a proximités des travaux sont soit fermés ou presque, en tout cas recouvert de dix ans de poussières!  
Le port de pèche de Porlamar
 Même le marché au poisson, qui à l’origine était très actif et était installé la ou le complexe s’élève, est maintenant fermé, ils en construiront un nouveau, selon les brillants fonctionnaires de Caracas, après que les travaux sont terminés... je ne sais pas s’il restera encore un pécheur de vivant après tant d’années d’attentes. Pas étonnant que le vol soit devenu une véritable plaie ici, après tout il faut gagner sa vie!
On fête France au resto chez Juan, la place des "boaters" ancrés devant Porlamar
Parlons vols... Pour la première fois depuis notre départ, nous devons TOUT LES SOIRS, enlever notre moteur hors-bord ou monter l’annexe sur le bateau, sinon bye bye! Régulièrement, on apprend qu’un bateau qui n’avait pas pris l’avertissement au sérieux s’est fait avoir.  Au mouillage, devant Porlamar, normalement il n’y a rien d’autres a redouté... excepté dans les deux dernières semaines avant notre départ, plusieurs bateaux se sont fait visiter la nuit, une vigile s’est constitué, et durera tant que le "visiteur" ne se fera pas prendre,  Porlamar devient momentanément presque aussi ¨désagréable¨ que le continent.  
En ville, les gens sont charmants et jamais nous n’avons perçu de l’agressivité, au contraire!  Mais il est évident qu’il y a un très gros problème d’insécurité ici, toutes les maisons sont barricadées, même des buildings de 10 étages ont des barreaux (pas du fer forgé décoratif!) aux fenêtres et ce, jusqu’au dernier étage!  Partout on voit des cadenas, des volets métalliques, la ville est en état de siège!  D’ailleurs nombreuses sont les maisons abandonnées que les propriétaires ont désertés. Certains propriétaires sont en route pour le Canada!!!  Après avoir parlé avec plusieurs commerçants, nombreux sont ceux qui pensent quitter le pays... étrange quant on sait que le Venezuela est le 5e producteur au monde de pétrole, mais pas surprenant quant on sait aussi que le standard de vie de l’habitant est passé de 13e au 47e en vingt ans...le seul pays producteur de pétrole à avoir réussis ce coup de force!  Mais le plus ¨drôle¨, si on peut dire, c’est que ces mêmes commerçants ne sont pas contents du gouvernement canadien parce qu’il leur demande de dévoiler le montant de leurs actifs et évidemment le nom de leur banque, le problème, c’est qu’ils n’ont jamais payés d’impôt et ils n’ont pas l’intention de commencer même dans leur nouveau pays d’accueil!!!
La maison de l'ancien gouverneur à Pampatar.
Petites anecdotes de vol nautique. (Dans les environs de Margarita) Un voilier s’est fait voler son ANCRE pendant la nuit...oui, oui! Vous avez bien lu! Je parle bien de l ’ancre qui était dans l’eau, qui retient le bateau!!!
Un monsieur, sort prendre l’air sur son catamaran pour en même temps vérifier son moteur hors-bord qu’il a religieusement sorti de l’eau... il y a 3 vénézuéliens en train de partir avec! Ils ont eu peur, ils l’ont donc ¨échappée¨ dans 20 pieds d’eau de mer, très bon pour une mécanique.
Jacqueline, une Guadeloupéenne, n'en peut plus de marcher, grosse journée de visite!
 Évidemment que les disparitions d’annexes et de moteurs sont la norme et souvent on sourit, mais malheureusement parfois s’est beaucoup moins drôle... la semaine que nous sommes partis de Margarita, un voilier s’est fait totalement vider et lorsque le propriétaire à voulu intervenir pour empêcher le saccage totalement inutile qui a suivi, ils lui ont tirés une balle dans la jambe.
La baie de Juan Griego
Mais revenons au choses plus agréables!
Malgré tout, pour nous, avec nos dollars canadiens nous sommes riches!!! (Une fois n’est pas coutume) La ville est couverte de magasin de toutes sortes, d’immenses ¨hypermarchés¨, l’abondance quoi! Les marchandises offertes sont de qualités, provenant du monde entier avec évidemment une concentration de marques américaines ou canadiennes.
 "La Galera" près de Juan Griego
Les transports, taxis ou autobus sont à des prix imbattables. N’importe quel circuit d’autobus coûte 200BS (0,25), un taxi pour traverser la ville 2000BS (2,27$CAN) Nous avons même fait un allez retour pour chercher des grosses batteries marines (80$CAN) pour 2500BS (2,84$)! Les items de base comme 24 bières coûtent 6900BS (7,84$CAN) 1,5L de vin blanc ou rouge d’Italie coûtent 3,800BS (4,31$CAN) mais la semaine précédente le même vin coûtait 2,400BS, donc il y a une inflation galopante. France qui depuis notre départ de Montréal remet toujours au lendemain ses achats (la nuit porte conseil!), s’est transformée dans les dernières semaines en une consommatrice effrénée, robes, blouses, jupes, sculpture, on en profite!
 
Le centre ville très jolie du "vieux" Porlamar près de la cathédrale construite par Christophe Colomb!
Les restaurants sont nombreux et très peu chers, il y a aussi dans toutes les rues des petites roulottes qui servent des super hamburgers et surtout des empenadas. Tellement qu’un jour après avoir mangé des calmars frits le midi encore des calmars frits le soir et le lendemain des empenadas (toujours frit!) je me suis tapé une crise de foie. Mon infirmière favorite, ma aussitôt offert un médicament dans un jus de fruit rouge, mais une fois dans le verre, il était devenu jaune...comme d’habitude quand je prend un médicament quelconque, j’ai fait cul sec et avalé d’un coup le verre de jus, agrémenté d’eau de Javel! France avait oublié que le verre avait servi de ¨mesure¨ pour de l’eau de Javel et il était encore à moitié plein ou vide? J’en ai été quitte pour une indigestion carabinée qui a duré 24 heures. Olé!
France se rafraîchit dans le parc devant la Cathédrale
Margarita, contrairement à la plupart des autres îles, est très intéressante...j'adore!  Nous avons dans la dernière semaine de notre séjour fait un tour de seulement une moitié de l’île et qui en une journée nous a fait comprendre que nous aurions dû prendre 2 ou 3 jours pour faire le même périple.  Plusieurs musées, maisons d’époque, églises ou cathédrale, forteresses, jolis ports de pêche le tout illustré d’un passé historique captivant et très mouvementé. Il aurait fallu rester plus longtemps, mais les caprices de mon nouvel ordinateur nous force à retourner à Trinidad (Ouach!) et la vente possible de notre bateau nous appelle en Martinique parce qu'on a un "prospect" pour le début novembre. Nous profitons du départ de deux bateaux québécois (Windmaster et Graffiti) pour faire un convoi vers Trinidad, ce sera plus sécuritaire...parait il!
9 Août au 7 Octobre 2002


jeudi 1 août 2002

Scotland Bay, Trinidad/Los Testigos, Venezuela (90,7nm)

En préparation de notre départ, on se déplace vers Scotland Bay, qui est beaucoup mieux placé pour prendre la sortie vers la haute mer, un deuxième avantage c'est qu'on ne verrat plus les poubelles tourner autour du bateau à chaque changement de marée…en plus qu’on commence à connaître Port of Spain, la capitale, comme notre poche. Heureusement que les restos ne sont pas chers, on a fait le plein de chinois!
Nous partons à 16h30 et nous dirigeons vers les Testigos à moteur! Pas de vent et heureusement pas de vague, la mer est calme comme sur un lac. Nous entrons le lendemain matin dans la passe des Testigos à 09h30, pratiquement tout le voyage un fort courant nous à pousser dans la direction des îles Vénézuéliennes, sinon on y serait encore!  Ici pas de douane, mais il faut absolument aller s’inscrire à la Guarda Frontera. Dans un petit bâtiment style soucoupe volante en plastique (comme celle installée sur la route 9 vers Plattsburgh…) un jeune, très jeune soldat prend notre inscription…c’est assez long parce qu’a chaque fois qu’une femme d’une trentaine d’année avec son bébé dans les bras passe devant le ¨bureau¨ il entre en transe!  Surtout si en plus une ¨chiquita¨ de 16 ans vient tourner autour du bureau, son menton manque de décrocher et les yeux lui sortent des orbites.  Il faut que je mentionne que la garnison des Guardas Frontera est abandonnée ici 3 mois avant d’être relevée (ils leur restaient 10 jours…) et que le village est tellement petit qu’il n’y a même pas d’épicerie, quant à une discothèque!  
Le mouillage presque désert des Testigos
Nous avons notre permis renouvelable pour rester 4 jours : Coût, 1 paquet de cigarettes.
Nous sommes ancrés avec une dizaine de bateau devant une île dotée d’une jolie plage, 2 cabanes abandonnées et une troisième avec la même allure mais habitée par un local qui en échange de boîte de pois ou de légumes quelconques nous préparent à nous et à trois autres couples, un repas de langouste et de barracuda. Nous n’avons qu’a apporter nos ustensiles et des salades ou légumes. Sa femme et lui sont très contents de manger avec nous de tout excepté de la langouste…y’en à marre! En fait, c’est la seule façon pour eux de varier leur menu. Mais ça n’a pas empêché notre ¨macho man¨ d’entretenir deux femmes (une sur chaque île habitée) et d’avoir 12 enfants…il semblait assez satisfait de son sort!
Les bateaux et le cheval, sont tous ancrés face au vent dominant, même l'arbre "pousse" avec une certaine tendance.
Depuis que nous sommes ici, la météo a complètement changé, il ne pleut plus (à Trinidad, tout les jours) et aucun nuage à l’horizon, le taux d’humidité est tombé de 95% à 70%..
31 Juillet 8 Août 2002

dimanche 21 juillet 2002

Prickly Bay, Grenade/Scotland Bay/Chaguaramas, Trinidad

Nous quittons Grenade le 21 juillet à 16h00, notre première navigation de nuit depuis des lunes, heureusement la pleine lune est au rendez vous et nous offre un éclairage fantomatique. La mer est calme et nous arrivons au large de Trinidad après 77,6nm mais une demi-heure après la marée.  C’est assez rock and roll, des rouleaux énormes nous attendent dans la passe de Monos et nous propulsent vers Scotland Bay. 
La passe de Monos, tantôt calme, tantôt plus rock & roll
 Impressionnant! On s’ancre dans la baie profonde, encerclée de beaucoup d’arbres qui à part quelques palmiers, ressemblent étrangement à un mouillage…du Lac Champlain! Même l’eau à la couleur de chez nous, mais elle est à 82o degrés!
Si ce n'était de la couleur de la coque, ont se croirait au Lac Champlain.
Une autre différence notoire, sont les sons. Oiseaux, criquets ou plutôt grenouilles font tout un raffut, mais comme excédé, un cri (hurlement) couvre tout les autres. Les singes hurleurs! Fantastique! Je croyais que le terme ¨singe hurleur¨ voulait tout simplement représenter les ¨hi hi hi¨ de la télévision avec les singes de Tarzan et Jane. (Cela n’a rien à voir non plus avec le cri de Tarzan quand Jane à confondue une liane d’une autre…ceux qui ne la connaissent pas, peuvent m’écrire!) Le singe hurleur porte TRÈS bien son nom. La première fois que vous l’entendez, on jurerait l’appel d’un lion ou autres bêtes féroces, à la nuit tombante ça fait de l’effet!
21/22 Juillet 2002

Scotland Bay n'est qu'a 3,9nm de Chaguaramas.  Que dire? On nous l’avait pourtant dit et redit. De toutes les Caraïbes, c’est l’endroit pour faire faire des travaux. Tout est disponible et accessible et ¨pas¨ cher. Mais c’est pas un endroit agréable et pas tellement propre…
Chaguaramas est une ancienne base militaire américaine abandonnée ainsi qu’un ancien port de l’Alcan. Graduellement, plusieurs commerces à vocation nautiques se sont installés offrant marchandises et surtout services. L’avantage est de trouver, côte à côte, tout les corps de métiers nécessaires à réparer, transformer votre voilier et ce à des prix légèrement moins cher qu’ailleurs, mais avec l’avantage de la compétition et surtout le ¨know how¨ qui fait gravement défaut dans la plupart des autres îles. Les produits nautiques eux-mêmes sont pratiquement au même prix qu’ailleurs ainsi que les sorties de l’eau et entreposage qui lui, si à moyen ou long terme peut causer un problème d’humidité et de moisissures. Très surprenant de voir des voiliers en train de ¨verdir¨. La meilleure aubaine, je crois, sont les travaux d’ébénisteries, carrément 3 fois moins cher qu’a Grenade. Le travail mécanique de Born Free, estimé à 2 jours à Grenade plus le coût des roulements à billes de son moteur, à pris ici 3 heures et seulement 1 roulement à bille…ça change une facture!
UN des parkings à bateaux, gracieuseté de: http://lelivredemowgli.blogspot.com/2008/08/trinidad-chaguaramas.html

Pour le reste, si vous ne sortez pas le bateau de l’eau, ÉVITEZ Chaguaramas, c’est très rouleur, (depuis les Bahamas, on n’avait pas vu pire) et sale, SALE! Au réveil un matin après une nuit infernale, nous avions un bon 6 pouces de graisse noire sur tout le tour de notre coque! Ça, c’est Chaguaramas. Il faut venir seulement pour des travaux à TERRE, ensuite disparaissez et allez vous ancrer à Scotland Bay.
En boni, les douanes de Trinidad battent celle de Grenade pour la montagne de papier inutile…exemples de questions insipides et ridicules : Combien avez vous de passagers…et de clandestins? Combien de cadavres avez-vous immergés en mer? Combien de charbon transportez vous? Évidemment il faut aussi déclarer votre cargaison…cigares, vins, alcools, armes etc etc. N’OUBLIEZ PAS! Il ne faut pas mettre 0 (Zéro) il faut écrire à chaque fois ¨No¨. Autrement, le douanier n’aime pas! Ceci en rentrant au pays et on répète à la sortie, peut-être cherche t’il une contradiction d’un document à l’autre…en tout cas, il doit y avoir un fournisseur de papier très prospère dans l’île!
P.S. Si vous voulez avoir une idée des services allez à: www.banik.org/mouillag/Chaguaramas.htm
23 au 31 Juillet 2002

lundi 15 juillet 2002

Petit St Vincent/Tyrell Bay/St George/Prickly Bay, Grenade

Le 15 juillet étant donné que nous venions de quitter un endroit très calme et qu'on veut rester "zen", nous avons décidé d’éviter le stress des douanes de Carriacou et d’aller directement un petit 10,6nm nous ancrer à Tyrell Bay pour n’y passer qu’une nuit.  A notre grande surprise, Sol et Katak y sont déjà ou plutôt encore…pourtant à les entendre, ils semblaient tellement pressés de se rendre à Trinidad...le complexe Montréal/Québec?
L'atelier flottant d'un Français, qui peut réparer presque n'importe quoi sur votre bateau...ou encore vous faire une belle arche en SS!
Une très belle traversée sous voile nous amène le long de la côte ouest de Grenade. On se fait un peu chahuter devant le volcan Kick’em Jenny, mais il faut bien faire honneur à son nom…
Nous nous ancrons devant St George et avons la surprise de revoir Graffiti et Wind Master en attente pour une fenêtre météo vers les Testigos. A cause d’un problème de moteur de Born Free nous décidons de faire nos douanes à l’ancien Grenada Yacht Club…le poste de douane est caché au bout d’un quai chambranlant et en état de décomposition assez avancé, le tout encerclé de vieilles épaves rouillées ou éventrées. Trônant au-dessus de ce cimetière, les ruines de ce qui devait être un très bel hôtel attendent depuis 1983 (l’invasion américaine pour ¨libérer¨Grenade des Cubains…) un investisseur avec beaucoup de $$$.   Ce qui depuis 2007/8 est fait, avec en boni une superbe "World Class Marina".  Après avoir remplis bien des papiers plus inutiles les uns que les autres nous contactons un mécanicien qui le lendemain nous annonce qu’il refuse le travail proposé.  Direction Prickly Bay ou plutôt Anse aux Épines pour la suite...
16 au 17 Juillet 2002

Nous nous ancrons le 18 juillet presque au même endroit qu’un an plus tôt. Une nouvelle marina est presque terminée de construire…Grenade ne manque pas de marina, mais les mécaniciens sont rares et celui que nous contactons est carrément un arnaqueur de première classe, il veut tout changer les roulements à billes du moteur sans même l’avoir vu…take it or leave it! Nous ferons la réparation à La Mecque de la voile, Chaguaramas, Trinidad.
L'église de Grenville et sa végétation en "folie"
En attendant une fenêtre météo, on en profite pour visiter de nouveau Grenade qu’on avait bien aimée, et qui rencontre-t’on à St George? Claudine et Réal de Jonathan IV! Belle soirée en perspective! On a encore beaucoup de choses à dire. Avant de se quitter on se donne rendez-vous en novembre prochain dans les Togago Cays…à suivre.
18 au 20 Juillet 2002

samedi 13 juillet 2002

Union Isld, St Vincent/Mopion/Petit St Vincent

Mopion, non, il n’y a pas de faute de frappe, Mopion est un minuscule ¨tas¨ de sable situé a une centaine de mètres de Petit St Vincent.  Nous y passons une journée à récolté des poissons, je dit récolté parce qu’on en pêche 28…
On a la chance d'avoir a côté de nous Born Free qui a, à son bord un pêcheur émérite et qui connaît les poissons, le souper du 14 juillet s'annonce intéressant!
Mopion, mais c'était avant le passage d'Hugo...
Sur Petit St Vincent, il n’y a qu’un hôtel à 500US$ par nuit, par personne.  Ici pas de voitures, pas de téléphone, le service aux chambres est assuré en montant un drapeau devant chaque bungalow.  Recommandé pour ceux qui veulent se déstresser.
L,île de Petit Saint Vincent, vu de Carriacou, Grenade
 
13 et 14 Juillet 2002

jeudi 11 juillet 2002

Tobago Cays/Mayreau/Union, St Vincent

Après avoir plongé a satiété on se déplace vers un autre très beau mouillage.  
La superbe plage de Mayro, avec son mince ruban de terre séparant des Tobago Cays
 Mayreau, seulement 2,3nm plus loin.  Nous mouillons donc devant une minuscule plage de sable bordée de cocotier, l’étrave de Yallah!  est  à, a peine 15 mètres de la plage, l’endroit est très petit, mais nous ne sommes que 5 bateaux…2 heures après, nous sommes 17 et très serrés.  J’espère que ça va arrêter d’arriver!
 11 Juillet 2002

Après une belle nuit tranquille, ancré à Mayreau on est obligé de se déplacer 5,3nm plus loin pour encore une fois, l'arrêt obligatoire des douanes, cette fois ci pour dédouaner. 
Union Isld au loin vue de Mayro.  La Polynésie aux Antilles!
Si on n’avait pas à faire ces chinoiseries, Union est bien une des  escales qu’on éviterait.  Il y’a une exception tout de même; l’aquarium géant d’un hôtel…on revoie ce qu’on a pu admirer dans les Cays avec en plus une douzaine de requins dans un deuxième aquarium, réservé à leur usage
12 Juillet 2002

lundi 1 juillet 2002

Ste Anne/Rodney Bay/Vieux Fort/Bequia/Tobago Cays, St Vincent

Le grand départ!  On est le 1er juillet et la saison des ouragans approche à grand pas!  Cette année nous avons comme programme d'aller vers le Venezuela avec arrêt technique à Tobago et Trinidad.  Nous quittons Ste Anne et filons sous voile avec un bon vent, journée très agréable.  Dans notre sillage ¨Sol¨ et ¨Katak¨ deux voiliers du Québec nous rattrapent lentement mais sûrement.  
Rodney Bay et ses couchers de soleil garantie en Technicolor!
 Nous nous ancrons après 22,2nm dans Rodney Bay à Sainte Lucie à 2 heures de l’ après midi et ne faisons pas nos douanes, demain, sans attendre nous continuerons vers l’extrémité sud de l’île.
1 juillet 2002

Accompagné par nos deux Québécois, nous filons sous la protection de l’île à un ancrage situé à 28,1nm, complètement a l'autre extrémité de l’île.  Depuis plusieurs fois, je voulais aller l’essayer parce qu’il nous positionne plus prêt de notre prochaine étape, Bequia, ce qui nous évite d’arrêter à St Vincent… Un autre avantage, c'est que si jamais il fallait prendre l'avion ou allez chercher quelqu'un à l'aéroport, c'est juste à côté.
   
Le mouillage "ouvert" de Vieux Fort, Sainte Lucie.
Le voyage se fait bien, mais la remontée vers Vieux Fort est plus ardue avec le vent et les vagues en plein dans le nez.  Je ne ferais jamais le même voyage dans des conditions moins bonnes, surtout qu’en réalité la distance est finalement la même que si nous avions arrêté à Marigot.  Le mouillage n’est pas terrible, des coups de vent très fort déferlent du fond de la baie, le courant fait tourner le bateau dans tous les sens.  Vivement demain!
02 Juillet 2002

On avait l'intention de passer l'île de St Vincent par la côte "Au vent", mais après une demi heure à se faire brasser inutilement on vire de bord et on se lance par la côte "Sous le Vent".  La traversée de Sainte Lucie à Saint Vincent se fait très bien, nous descendons très vite et une fois sous la protection de Saint Vincent nous longeons la côte jusqu’à mi-chemin de l’île.  Le vent tombe complètement et arrivons à l’autre extrémité de l’île ou un gros, mais un très GROS nuage blanc/noir nous attend pour la traversée vers Bequia.
Yallah! en fuite...
Sa manque pas, à peine éloigné de la côte, le vent monte à 35kn, heureusement que j’avais laissé mes 2 prises de ris.
Yallah!  La fuite vers le port de Bequia
On déboule à un train d’enfer vers l’entrée d’Admiral Bay, les vagues deviennent assez impressionnantes mais juste avant d’arriver le vent se calme un peu et nous sommes reçus par un photographe, debout, attaché à son annexe, d’une main il positionne son annexe et de l’autre prend des photos (superbes) de Yallah! Nous avons pour la première fois des photos de Yallah! en plein action dans l’écume des vagues…
On entre dans Admiralty Bay au grand galop.
Le soir même, le photographe fait la tournée des bateaux avec des feuilles contacts et un agrandissement 8X10 (on est avant l'ère numérique!) et prend les commandes.  A la première heure, le lendemain matin, la marchandise est livrée avec ou sans cadres. Ce qui prouve que certains locaux sont très débrouillards.  D’ailleurs, ce photographe est le même que nous avions vu à St Martin pendant la course Heineken et qui prenait des photos de chacun des 250 participants.
03 au 6 Juillet 2002

Après avoir fait notre entrée officielle dans le territoire de St Vincent à Bequia on se déplace 23,5nm plus loin vers l'endroit qui vaut à lui seul le voyage dans les Caraïbes.  Toujours l’endroit le plus extraordinaire de toutes les îles (à date).  Nous y restons, le temps de faire des photos avec une caméra étanche.  
Le mouillage des Tobago Cays, St Vincent
Le seul poisson que je n’ai pas réussi à photographier est un requin de 5 pieds, qu’on rencontrait à chaque fois que nous avons plongés et l’on plongeait 2 fois par jour!  Il devait être gêné…ou pressé!  
 Comme nos amis ¨Sol¨ décident de partir après seulement 2 jours,  nous on préfère rester, et sa tombe bien!  Nos amis Suisses de ¨Born Free¨ ainsi que nos amis Américains, sur le cata ¨Side by Side¨ nous rejoignent
06 au 11 Juillet 2002

jeudi 9 mai 2002

St Pierre/Grande Anse d'Arlet/Ste Anne/Le Marin

Un petit 16,3nm plus loin on s'ancre dans de des hauts lieux de la voile.  Beaucoup de bateau dans une belle baie.  L'eau y est très claire sur un fond de sable..  Dans le fond de la baie, une belle plage bordée de cocotiers et de petits restos, mais pas réellement de village comme tel, ce qui, en bout de ligne, n'est pas vraiment notre "bag".
9 au 11 mai 2002
Un cadeau pour les yeux!  Le Belem passe majestueusement devant la baie.
Un autre 11,4nm et on pourrait dire "Home Sweet Home" on se croirais chez nous!  Notre quartier général!   La plage de St Anne bordée par les cocotiers du Club Med nous donnes pour une rare fois la possibilité de marcher sur du sable, se baigner en touchant le fond, le tout à 100 mètres du bateau.  En boni, le village de St Anne à 500 mètres du bateau offre avec son marché, quelques petites épiceries et surtout son kiosque à journaux bien fournis, une qualité de vie difficile à battre.
S’il y a une capitale du nautisme dans les Caraïbes, c’est bien Le Marin.  On y trouve de tout et aussi tout les corps de métiers, et ce n'est qu'a un petit 3 miles plus loin dans une baie profonde, Le Marin avec son ancrage très bien protégé nous attend au cas ou…Pour nous, ce n’est pas les tempêtes qui nous y poussent mais plutôt une tempête de petits problèmes sur le bateau.
Un "petit" catamaran attend son tour pour aller caréner. Si la marina est capable de prendre un monstre pareil, ils n'auront aucun problème avec votre petite chaloupe!
Nous y allons à répétition, nos voisins de mouillages doivent se poser des questions, à plusieurs reprises nous revenons du Marin nous ancré à St Anne et le lendemain on retourne au Marin avec un nouveau problème.  Au point qu’une journée nous y retournons après 3 faux départs, remorqué par ¨Born Free¨ le bateau de nos amis Suisse.
Nous y ferons réparer notre annexe par un atelier (La Survy), ce qui veut dire pas de moyen de transport pendant une semaine, heureusement que ¨Sea Escapade¨ et ¨DamLine¨ nous servent de taxis, ¨Wind Master¨ et ¨Graffiti¨ viennent aussi à la rescousse, nous ferons vérifier notre frigo qui à un comportement étrange.  Mais le nec plus ultra, seras notre panne majeure de moteur…
Nous partons du Marin et tombons en panne dans le chenal, on revient cahin caha se remettre à l’ancre.  Il y a de l’air dans le circuit de diesel, une petite rondelle de 0,25¢ en est la cause.  En croyant réparer, nous empirons le problème, on retombe en panne 40 minutes plus tard en plein dans le goulot du Club Med, nous devons donc nous rendre sous voile jusqu'à St Anne.  Le lendemain ¨Born Free¨ nous ramène à notre point de départ.  Le boulon qui retenait la fameuse petite rondelle à ¨bouffé¨ le filage et l’air s’infiltre de nouveau dans le circuit de fuel.  Avec l’aide de ¨La Marquise¨ (Encore un autre bateau Québécois!) nous taraudons et installons un nouveau boulon plus étanche…le lendemain, nouveau départ vers St Anne…repanne!!!  Il y a une autre fuite d’air dans le système, celle-ci est beaucoup, BEAUCOUP plus grave.  Il y a du diesel à profusion dans le compartiment moteur et dans le coffre à voile…nous en retirerons une quarantaine de litres!  Au moins on à un avantage, on sait ou est la fuite, dans le coffre à voile…malheureusement derrière le réservoir de retenue des eaux usées de 25 gallons en INOX!  Après 3 heures de travail, je réussis à EXTRAIRE le réservoir et découvre la fuite, et ce, grâce à ma scie à métal…j’ai été obligé de couper le réservoir à m…. en deux morceaux pour pouvoir le dégager.  En bonus, on découvre, toujours caché par le réservoir, le câble d’accélérateur qui lui ne tenait plus qu’a un fil, sans jeux de mots!  Si cette panne était survenue dans les environs de Trinidad avec son courant de 3kn on se serait retrouvé quelques part en Amérique Centrale ou plus probablement échoué sur un des îlots Vénézueliens.
Une fois la réparation faite, nous retournons enfin à St Anne…pour apprendre que ¨Jonathan IV¨ nos compagnons de voyage depuis Montréal et que nous n’avions pas vu depuis Novembre 2000 sont ancrés….au Marin!  Une heure après notre arrivé, nous retournons au Marin!  Les bateaux du mouillage nous regardent d’un drôle d’air, je me demande bien pourquoi!
Les deux frères "jumeaux"
Nous voyons ¨Jonathan IV¨ ancré à la place que nous avions tant eu de misères à quitter.  Nos copains Réal et Claudine nous font de grands signes…il y a beaucoup d’émotions dans l’air!  La seule chose qui assombrit un peu l’atmosphère des retrouvailles, est l’absence de Caramel…qui a malheureusement terminé son voyage chez un vétérinaire.
Mais ¨Yallah!¨ n’a pas terminé sa ¨saute d’humeur¨,  le lendemain de notre ¨happy hour¨ marathon, ou nous avons raconté réciproquement nos ¨exploits¨ de navigation, nous découvrons que nous avons maintenant une importante fuite d’eau causée par le moteur, le ¨%X £&**ZZ!!!
Encore une petite réparation facile, une petite plaque de métal (0,50¢) retient 2 tuyaux en cuivre qui connectent tout l’ensemble à l’échangeur de chaleur…mais évidemment, dans un bateau c’est jamais simple.  Pour y avoir accès, il faut démonter l’alternateur, enlever le filtre à eau et se trouver face à face avec un petit c…..de boulon de 10mm complètement rond et impossible à enlever.  Trois heures plus tard, (On est dans le sud, on travaille toujours en tranche de 3 heures!) j’abandonne.  Demain, ça ira mieux!  Réal de ¨Jonathan IV¨ s’offre à aider et l’on démonte l’échangeur de chaleur et tout ce qui suit…vous ai-je dit que nous avons un ¨merveilleux¨ Volvo?  Nous y passerons TOUTE la journée…c’est la façon de ¨Yallah!¨ de souhaiter la bienvenue à Réal!
Tout est revenu dans l’ordre…en fin de semaine départ vers le Sud!  La kyrielle de travaux petits et grands nous auras pas empêchés de visiter un peu plus l’île qui demeure la plus belle, la plus intéressante de toute les Caraïbes.
France avec l'équipage de Side by Side sur la plage des Salines.
Avec nos amis Américains ¨Side by Side¨ (revus après 6 mois) nous avons visités les Salines, dînés dans un resto Brésilien et avons finis la soirée a regarder un film sur leur catamaran ancré dans Anse Mitan.  Nous sommes retournés à Fort de France pour magasiner dans les boutiques de bébé pour une petite robe pour Melody, ma nouvelle petite fille.  Nouvelle expérience de grand papa!  Notre arrêt nous permets de faire connaissance avec ¨Arlequin¨ encore un bateau Suisse (notre spécialité…) un superbe Amel Super Maramu, une chaloupe de 52’ équipée de propulseur d’étrave, génois et GV électrique, lave linge, lave vaisselle etc etc etc.  Nous avons aussi été couché dans une maison appartenant à une Québécoise mariée à un Français, dans un vrai lit dans une vallée absolument merveilleuse en pleine nature…par contre les crickets et les grenouilles font BEAUCOUP de bruit!
12 Mai au 30 Juin 2002

vendredi 3 mai 2002

Gosier, Guadeloupe/Portsmouth, Dominique/St Pierre, Martinique

Nous partons à 6 heures du matin, nous avons 37,2nm à faire et la journée s’annonce très belle, la météo depuis quelques jours annoncent toujours la même chose…vent 15/20kn, ESE, possibilité de grain avec vent 30kn. Au large de Marie Galante nous croisons le ¨ferry¨ superbe catamaran qui relie la Guadeloupe et la Martinique en un temps record. Il est impressionnant avec son immense sillage qui jaillit de ses turbines. Une fois les Saintes dépassées, nous captons un avis aux petites embarcations, en fait la radio demande de ne pas naviguer inutilement???  Pourtant, il fait très beau et hier encore les pronostics pour les prochains 24 heures étaient bon.
A 15 miles de la Dominique le vent se met à souffler plus fort (20kn) et arrivons dans la baie de Portsmouth. 
L'immense Baie de Portsmouth, Dominique
 Le mouillage est superbe et bien protégé, toute la nuit le vent souffle, mais au matin à 6 heures, c’est le calme plat et je vois 4 ou 5 voiliers partir vers le sud. Ils ont du capter une bonne météo.
3 Mai 2002


La mer est comme un miroir, je décide de lever l’ancre immédiatement, on a une grosse journée à faire, 53,3nm, avec un calme comme ça, on déjeunera en route. Si plusieurs voiliers ont décidé de partir, c’est que la météo est bonne et que mieux vaut ne pas retarder, demain sera peut-être mauvais…
Nous longeons la côte, quelques fois de brusques coups de vent passent entre les montagnes et couche le bateau. Heureusement, que sa dure pas longtemps, mais c’est désagréable. Un à un les voiliers s’arrêtent et s’ancrent en cours de route et nous, nous arrivons au bout de l’île dans le passage de la Dominique. Il ne reste qu’un 2 mâts devant nous, heureusement, ça nous permet de nous préparer parce que subitement il se met à gîter, disparaître dans les creux, se met face aux vents à deux reprises. Sa doit brasser!
Nous arrivons à notre tour à l’extérieur de la protection de l’île. C’est l’enfer!  Heureusement que par paresse et parce que je croyais faire du moteur (par manque de vent) j’avais gardé mes deux prises de ris, subitement la mer se creuse dans des vagues de 2 à 4 mètres, elles viennent de toutes les directions, le vent se met à souffler 20, 30, parfois 35 nœuds!  Belle journée en perspectives.  France, ma barreuse favorite, démissionne.  Le chat est vert et nous le laisse savoir.  Après une journée ¨tonique¨ (comme disent les Français) nous arrivons enfin et ancrons à St Pierre à 16h30, fatigués mais contents.
Des yoles donnent un beau spectacle en passant devant le mouillage
La ville est en plein préparatifs pour les célébrations du centenaire de l’éruption du Mont Pelée. Comme d’habitude, ils s’y prennent un peu tard…refaire la rue principale, peinturer toutes les maisons sur le front de mer et les rues immédiatement après, je ne pense pas qu’ils réussissent dans les temps, peut-être pour le deuxième centenaire? De toute façon, le peu qu’ils font changent beaucoup l’aspect sinistre des maisons couvertes de suies. Parce que beaucoup de gens semblent l’ignorer mais l’éruption catastrophique de 1902 (29,000 morts) à été suivi par plusieurs autre jusque dans les années 30.
Le mouillage de St Pierre "à l'ancienne" avec le Pictou, navire Canadien
Les journées du 7 et 8 Mai sont les plus intéressantes. Les vieux gréements arrivent au nombre de 14 et s’amarrent comme à l’époque, proue face à la mer sur leurs ancres et poupe attachée à un corps morts vers la plage. Le décor 1902 est monté et près pour la reconstitution de l’éruption. Le magnifique 3 mâts ¨Belem¨ arrive toutes voiles dehors, très impressionnant! 

Le Belem le seul vieux gréement Français encore actif et qui était présent en 1902
 Le ¨Belem¨ est doublement intéressant parce qu’il était venu pour la première fois venu à St Pierre en mai 1902, et parce que le port était bondé, son capitaine avait décidé de s’ancrer dans une autre baie…ce qui fait de lui le seul survivant de l’éruption. Pour son deuxième voyage à St Pierre une place d’honneur lui est réservée. Dans la soirée un spectacle son et lumière est donnée avec en arrière plan le Mont Pelée toujours aussi impressionnant (il est toujours sous haute surveillance, étant officiellement actif) l’apothéose est évidemment un énorme feu d’artifice. 
 
Le Belem le seul vieux gréement Français encore actif et qui était présent en 1902
Nous sommes ancrés aux premières loges et de voir les silhouettes des vieux gréements avec en second plan les vieilles maisons de St Pierre se détachés sur le fond créés par les énormes bouquets du feux d’artifice, restera un de nos beaux souvenirs.
Le Mont Pelée, presque toujours caché par des nuages
4 au 9 Mai 2002