Journal de Bord

La description détaillé au jour le jour du voyage de 5 ans du voilier Yallah! Un voilier GibSea 34 au départ du Lac Champlain, les préparatifs, la descente du Hudson et le voyage vers la Floride par l'Intracoastal. La traversée vers les Bahamas et la descente jusqu'au Venezuela et le retour à St Paul de l'Île aux Noix.
Des anecdotes, des guides nautiques, des cartes, des trucs...quoi faire ou ne pas faire, les mouillages...des bons et moins bons endroits!

vendredi 22 septembre 2000

Annapolis Boat Show, Maryland

Les Américains aiment souvent se ¨péter¨ les bretelles et annoncent, qu'Annapolis, est la capitale mondiale de la voile.  Pour une fois je serais enclin à être d’accord avec eux.  Annapolis est vraiment la capitale de la voile.  Oui!  Miami est aussi gros, mais l'atmosphère est différente, c'est juste une autre exposition, ici tout est axé sur la voile.  Les gens de la ville, pensent en fonction de la voile.  Nous ne sommes pas des ¨gypsies¨  mais des personnes qui font ce que des milliers d’autres font, descendre vers le sud.  Une différence, ceux qui y vont pour une sabbatique d’un an (très nombreux) et une minorité, les permanents.  Parmi ceux-ci, la plupart des Européens, beaucoup d’Américains et de très nombreux Canadiens, dont nous.
Un avant goût de la Capitale de la voile
Des exemples de la mentalité ¨pro voile¨.  On a pris l’autobus (ligne Verte ou Brune) vers un super centre d’achat, (Wards, Penney, Northrom et autres) avec un Boat US juste en face.  Nous avons fait nos achats, on revient vers l’autobus justement en train de prendre des passagers, mais on se rend compte d’assez loin que c'est un autobus de la ligne Rouge, nous nous arrêtons donc pour jaser.  Le chauffeur est descendus et est venus nous chercher, pratiquement par la main, parce qu’il avait vu par notre habillement que nous étions des gens de bateau.  Par la suite, en voyant que nous étions des Québécois, il sort sont français du high school.  Très gentil!
La ville, "respire" le nautisme
Une autre fois, nos copains en dinghy débarquent dans un petit sous bois, ils se font offrir un ¨lift¨ vers un centre d’achat, mais à cause de cela, ne remarquent pas le chemin pour revenir au dinghy.  Ils demandent des directions à une femme en auto, qui leurs indiquent la direction…et revient 10 minutes plus tard les chercher en auto et leurs offrent avec tout leurs bagages d’épicerie, un pouce jusqu’au dinghy!   Un dernier exemple, le frigo en panne,  le lendemain de notre arrivée, le réparateur est venu faire son diagnostic, ce qu’a Baltimore il ne voulait même pas faire avant 3 jours.  Il nous assure que malgré le ¨boat show¨ il solutionneras notre problème, ¨I will not let you down¨.  Le problème, est que nous ne voulons pas quitter notre ancrage, pour ne pas perdre notre place et que de toute façon les marinas sont bondés et il n’y a aucune place, même pour 24 heures.  La réparation, doit prendre 4/5 heures plus un 8/10 heures connecté sur une pompe.  Donc, il nous propose de venir en bateau, échanger notre frigo pour un autre usagé pour approximativement le même prix que le temps d’ouvrage.  Aujourd’hui on a un super frigo 1992 avec congélateur 3 fois plus grand que notre ancien ’86.
Un trottoir typique du centre ville "historique"
La ville est superbe, nous sommes venus en auto une dizaine de fois dans le passé pour les ¨boat show`, jamais nous avions pris le temps de vraiment visiter, et ça en vaut la peine, surtout encore une fois, à cause de la gentillesse des citadins.  Les maisons du centre sont très bien entretenus, des jardins sont cachés dans les arrières cours avec des couvre sols et des rosiers à profusion.  Beaucoup de boutique, mais évidemment cher.  Les restaurants, bistrots sont aussi beaucoup plus cher qu’a Montréal, surtout avec notre $$$ à rabais!!!  En réalité, la seule chose moins cher est le vin (7,99 pour 5L) et la bière (11,99 pour 30 cannettes)  Ces denrées essentielles sont toutes disponibles à distance de marche, mais pour ce qui est de la nourriture, la seule épicerie proche est fermée et il faut prendre l’autobus (ligne brune ou verte) pour aller rejoindre un SUPER magasin ¨Giant¨  (Prenez une carte de membre pour avoir accès à des spéciaux à plus de 50%).  D’ailleurs pour mieux vous y retrouver, en arrivant, allez chez Fawcetts dans le port et demandez leur une copie du ¨Port Book¨.
Ce livre de 100 pages (gratuit) vous indiqueras aussi, les heures d’ouvertures de pont, les services marins disponibles, les douches (1$), l’accès à l’internet avec VOTRE ordinateur (1$ pour 15 minutes) mais le nec plus ultra, est la bibliothèque…20 ordinateurs, branchés sur imprimante, pratiquement sans limite de temps et ce GRATUITEMENT.
Une rue typique du centre d'Annapolis
Ce qu’il ne vous indiqueras pas ce sont les règlements qui régissent les 3 cours d’eau.  Prenez le temps de ramasser une copie au ¨Harbormaster¨ cela vous sauveras plus tard le trouble de ré-ancrer et peut-être vous sauvez de dégâts advenant un coup de vent.
Dernier point.  Si vous venez en bateau pour le ¨boat show¨ soyez à Annapolis au moins une semaine avant la date de début…il y a, à peu près 1000 bateaux dans Back Creek et 250 bateaux dans Spa Creek et ça rentre encore.  D’ailleurs, le montage du ¨show¨ est tout un spectacle en soit.  C’est extraordinaire de voir installer 3 immenses tentes de cirques, des dizaines et des dizaines de quais et l’installation de 350 à 400 bateaux en…5 jours pour une exposition qui en dure 5!  Jour et nuit, il y a un va et vient constant, et à travers tout cela les voiliers se promènent et ceux destinées à l’expo sont amenés des bouts des doigts par de véritable artistes de la barre et sont placés de reculons dans un espace que beaucoup n’oserait même pas entrer en annexe.  Demain, ¨the biggest sailboat show on earth¨.
"Captjack" dans son taxi
Comme par le passé, le ¨Boat Show¨ est splendide.  Tout y est, la température, l’atmosphère de fête, les bateaux superbes et la multitude de ¨peddlers¨  avec des équipements a faire rêver.  Pour meubler nos rêves, nous avons visités un Amel 2000, une vraie ¨bargain¨…a 424,000US.  Le plus surprenant, c’est que nous avons partagés notre table au dîner avec un couple d’américains dans la quarantaine qui justement magasinaient leur nouveau bateau dans les 400,000…Nous avons ensuite visités des bateaux plus normaux entre autres les Gib’Sea, Jeanneau, Béneteau etc.  Le seul bateau qui nous a réellement impressionné dans les prix normaux est le Catalina 32 et surtout le 36.  Un autre ¨deal¨, un catamaran de 35’ d’Afrique du Sud, superbe et il semblait très solide à seulement 150,000US!
Nous avons aussi commis l’erreur d’aller voir des catamarans usagés.  L’erreur, parce qu’il y avait un très beau Catalac 34’ qui a malheureusement meublé plusieurs de mes nuits…
La crique ne désemplit pas, et d’autres Québécois arrivent juste à temps pour le salon, un ¨potluck¨ est organisé un après midi pour permettre à tout le monde de faire connaissance.  Nous y retrouvons des noms connus du lac Champlain; Aurora, La Licorne, Va Sano, Vent d’Anges, Ma Blonde, Le Nôtre etc.    Des rencontres très intéressantes, qui plus est, des gens qui souvent connaissent à Montréal les mêmes personnes que nous, le monde nautique Québécois est vraiment petit.
N.B. :  Un exemple de l’importance de ramasser une copie des règlements d’Annapolis.  Un voilier à eu la malencontreuse idée de quitter son ancrage, en y laissant ses 2 ancres attachées à une bouée pour pouvoir ¨réserver¨ sa place à son retour quelques heures après.  La patrouille du port à tout simplement coupée les câbles retenant les 2 ancres, méchantes surprises!  Cela a quand même finit assez bien, car avec l’aide de voiliers avoisinants les ancres ont été récupérées le lendemain, mais que d’efforts qui auraient put être évités
Le salon de la voile est terminé, mais ne finit pas de nous étonner.  En une nuit, les 300/400 voiliers sont disparus et le lendemain après midi, il y a, a leurs places autant sinon plus de ¨cruisers¨.  Tout un chambardement!
22 Septembre au 11 Octobre 2000 

jeudi 21 septembre 2000

Broad Creek/Annapolis, MD

Nous partons pour la capitale de la voile;  Annapolis.  Nous avons l’intention d’y rester jusqu'à l’exposition nautique.  En plus, nous en profiterons pour faire réparer notre frigo, tombé en panne à Baltimore (et personne acceptant de venir le vérifier…)  Une partie de la route est faite sous genois avec un bon vent de 20kn, nous passons en trombe sous le ¨Bay bridge¨ et faisons l’entrée de la ville à moteur.  Partout, il y a des voiliers et quelques malheureux ¨cruisers¨ de 100/150’.  Le GPS décide de prendre momentanément congé, à cause de l'école navale?  Les bouées ne sont pas tel qu’indiquées sur les cartes et comme d’habitude dans le coin, il n’y a pas beaucoup d’eau.  Mais nous n’avons qu’a suivre le trafique qui va et vient, on ne peut pas réellement ce tromper, et nous finissons par nous ancrer dans Spa Creek. 
Spa Creek, en plein centre ville de la Mecque de la voile
A peine 1 heure après notre arrivée, nous avons déjà la confirmation de la visite de notre réparateur "Maytag" pour le lendemain, sa c'est du service!  Notre ancrage est tapissé de voiliers de tout les états des USA, incluant l’Alaska!  Mais aussi des Néo Zélandais, Hollandais, Allemands, Anglais, Français et évidemment des Canadiens, dont certains pas des inconnus :  "Ma Blonde", "Le Nôtre" et encore nos nouveaux amis "Sol"!

21 septembre 2000

mercredi 20 septembre 2000

Baie de Sillery, Broad Creek, MD

Après avoir fait le plein de diesel (1,40 – 0,10 d’escompte pour les membres Boat US) nous partons pour Broad Creek dans la baie de Sillery.  Une journée ¨pépère¨ qui se déroule à moteur, il n’y a aucun vent, une mer d’huile.  Mais l’entrée de Broad Creek avec ses hauts fonds va nous donner un aperçu de la navigation aux Bahamas.  Sauf qu'ici la différence, est que la couleur de l’eau on n’y voit rien, on ne se fit qu’aux cartes, on en profite pour vérifier l’exactitude des cartes électroniques couplé avec le GPS sur l’ordinateur…c’est super exact et fascinant de voir le voilier avancé sur l’écran et contourné les hauts fonds dans des chenaux qui ont à peine 20’ de largeur.  Dommage qu’on ne peut s’y fier tout le temps, les cartes n'étant pas toujours à date, mais un jour…bientôt.
Il fait excessivement chaud et humide, et il est impossible de se baigner, sa pullule de "jelly fish" donc nous profitons de l'occasion pour aller se délier les jambes sur la terre ferme, mais on se rend vite compte, qu'on est un "peu" des intrus, et on nous regarde avec suspicion.
Vue sur la Baie de Sillery
Nous avions choisi cette crique parce que la météo annonçait un fort coup de vent.  Nous sommes 3 voiliers ancrés dans 9 pieds d’eau, avec entre nous, un maximum de 30/40 pieds de distance.  A quatre heures du matin, ¨Sol¨ se met a chasser et en ce faisant, accroche notre ancre et nous entraîne.  Heureusement, qu’avec des vents comme ceux-ci, les 3 voiliers avaient le sommeil léger et à la première alerte nous étions tous sur nos ponts, les moteurs en marche et nous replacions nos bateaux respectifs.  Nous avons eu plus de peur que de mal.
20 septembre 2000 

lundi 18 septembre 2000

Worton/Baltimore, MD

Soleil radieux, malheureusement pas une goutte de vent.  On descend vers Baltimore sur une mer d’huile.  L’avantage est que nous puissions couper à travers la baie, les fameux ¨crab pots¨ sont beaucoup plus facile à repérer.  Après la remontée de la rivière Patapsco, assez ennuyante nous arrivons dans le port de Baltimore.  Toute une surprise!   Des centaines de voiliers sont alignés tout le long dans des marinas qui se suivent les unes après les autres et au détour d’un quai, le centre ville! 
Yallah! et Jonathan IV, frères jumeaux devant le centre ville de Baltimore.
Nous nous ancrons à 50 pieds max, d’un édifice à bureau de 30 étages, avec à 30 pieds à notre gauche un sous marin de la 2e guerre et un peu plus loin le USS Constitution de 1797.
Yallah! devant le musée maritime de Baltimore
 Nous sommes une dizaine de bateaux, dont ¨Sol¨ et ¨Jonathan IV¨a être ainsi ancrés dans 20’ d’eau.   Nous sommes tellement près, que nous voyons les ¨pauvres travailleurs¨ devant leurs écrans d’ordinateurs!  Et comme partout ailleurs maintenant,  les ¨accrocs¨ de la cigarette passer leur 15 minutes dehors, au pied des buildings.  La nuit, il fait presque aussi clair que le jour, à cause de l’éclairage des restaurants et magasins.  Une expérience assez spéciale, mais l’escale de Baltimore s’avère tout compte fait, pas si intéressante que prévue, nous y resterons que 2 nuits.  Surtout que le seul "peddler" que nous avons peu appeler pour le frigo est tout simplement pas intéressé!
                   N.B. :  Le ¨market¨ dans le centre ville n’est pas très intéressant, sale et surtout très cher avec un choix limité.  Celui, plus petit, sur Light Street est beaucoup plus propre et à quelques pas d’une vraie épicerie avec un bon choix de légume et surtout des prix intéressants, ce que nous n’avions pas vu depuis New York.
18 et 19 Septembre 2000






dimanche 17 septembre 2000

Worton, MD

Le vent promis est au rendez vous, mais pas dans la bonne direction.  Après avoir fait pratiquement du sur place pendant 2 heures nous mettons en marche le moteur et arrivons dans le fond de la baie de Worton, pour découvrir que la petite crique bien protégée indiquée sur les cartes est aujourd’hui occupée par une marina avec des quais et des ¨moorings¨ mur à mur.  Les seuls espaces inoccupés, n’ont que 2 à 4 pieds d’eau! 
  
Yallah! au mouillage, à l'heure magique!

Nous ancrons donc à l’entrée de la crique, heureusement, la météo nous promet peu ou pas de vent, mais c’est sans compter sur les effets du courant…donc on passe une autre nuit à se faire ballotter.  Vivement Baltimore, parce qu'en plus, le frigo qui donnait des signes sérieux de "maltraitance" il rend l'âme dans la journée!
17 Septembre 2000

vendredi 15 septembre 2000

Baie de Cheasapeake, Sassafras Turner Creek, MD

Nous partons de Reeds Isld pour la baie de Chesapeake.  Le canal est une véritable autoroute, bien balisée, rectiligne mais avec le trafique en moins.  Nous ne rencontrons aucun bateau!  Nous apercevrons ¨Sol¨, partis 2 heures plus tôt que nous, ancré bien sagement dans la marina de Chesapeake City, ils ont du profité d'une nuit pas mal plus tranquille que nous.  Il y a un bon vent de 20kn et au sortir du canal, on déroule le génois et filons vers la rivière Sassafras, mais à mesure que la journée avance, les vagues commencent à grossir et le vent à forcer.  Le bateau tape, et nos premières déferlantes passent par dessus la cabine, nous arrivons enfin à l’entrée de la baie qui est littéralement tapissée de ¨crab pots¨ difficile à voir dans les creux mais nous finissons par trouver un chenal et nous nous ancrons dans Turner Creek.  Le fond tient bien, heureusement!  Dix minutes après notre arrivée, un coup de vent nous tombent dessus avec des pointes de 30kn et la vague commence à se former à l’intérieur de la baie…une autre belle nuit en perspective.  
Sassafras, Turner Creek les environs
Le 16, on prend la journée pour se reposer, heureusement parce qu’encore une fois, dans l’après midi, un coup de vent de 20 à 30kn avec une forte pluie nous tombent dessus.  La radio, est pleine d’appel de bateaux en détresse…la météo annonçait 10kn de vent et du soleil.  Demain nous partons pour Worton’s Point pour nous rapprocher de Baltimore, la météo annonce encore 10kn, espérons qu’ils auront raison.
N.B. :  Attention!  L’entrée de Chesapeake City doit se faire à marée haute, et encore il faut y aller avec prudence, parce que l'entrée est inégale.
15/16 Septembre 2000

jeudi 14 septembre 2000

Baie de Delaware, Reeds Island, Delaware

Un ¨cold front¨ est annoncé pour plusieurs jours avec des vents de 20kn NW, pas l’idéal pour monter la baie de Delaware.  Après bien des discussions avec nos voisins, on part en catastrophe vers le canal C & D.  Mais il aurait fallu, comme le dit si bien Obsession L et plusieurs articles dans Canadian Yachting et Cruising World partir 2 heures avant le changement de marée, pour pouvoir profiter de l’effet de poussée de la marée.
La "passe" vers la Baie de Delaware
Nous ne partons qu’à 8 :00, la marée monte encore un peu, mais vers midi, notre vitesse passe de 6kn à 3kn, on n’avance plus et le vent commence sérieusement à souffler!  On décide de se mettre à l’ancre à Reeds Isld.  L’ile est tellement basse qu’elle nous protège à peine,  les courants et les vents contraires produisent un clapot persistant…belle nuit en perspective!  En plus, les cartes que nous avons indiquent très mal l’entrée coupé par un brise lame, nous entrons donc par la pointe sud, avec haut fond, rochers pas balisés, le bonheur!  Non vraiment, Reeds Isld n’est pas à conseiller.  Si on avait entrepris le voyage plus tôt, on aurait pu se rendre jusqu' a Chesapeake City, dans une petite baie, très bien protégé, facile d’accès et surtout intéressante, en tout les cas plus que Reeds Isld ou sa voisine de l'autre côté de la baie, la centrale nucléaire de Salem.
14 Septembre 2000

dimanche 10 septembre 2000

Atlantic City/Cape May, NJ

Nous partons par une mer d’huile vers Cape May,  avec sur nos talons ¨Sol¨ de Québec qui lui aussi avait hâte de quitter Atlantic City.  Voyage sans histoires, pratiquement pas de vent.  France qui réellement à pris goût à barrer depuis la rivière Hudson, maintenant monopolise la barre…encore une job de perdue!  Nous arrivons dans le port de Cape May dans l’ après midi. Il y a une dizaine de bateaux dont 5 canadiens... comme me faisait remarquer un américain, l’hiver s’annonce dur!  
Aussitôt ancré, nous allons à terre reconnaître les lieux.  Le quai du Lobster House est momentanément condamné et n’est plus accessible au dinghy, le vieux voilier de pêche s’est effondré sur lui même, et repose sur le fond.  Interdiction d’accoster.  Nous cherchons un autre dock sécuritaire, pour pouvoir y laisser notre dinghy.  
Une des nombreuse marinas de Cape May...mais pas toutes ont de l'eau!
Après quelques essais, nous entrons au fond de la marina Utsch’s et une employée nous AIDE à accoster notre dinghy!  Aucun problème pour laisser le dinghy sous sa surveillance et elle nous remet une carte de la ville.  On est loin du service de Atlantic Highlands
Une des jolies rues de Cape May avec ses vieilles maisons!
TRÈS belle ville.  Mail piétonnier, beaucoup de petits restos, rues ombragées par les arbres (il fait 80/85o) belles propriétés, très bien aménagées.  Superbes B & B…150 à 300$ en 2000!
La superbe plage de Cape May
  La plage est belle, 4$ pour pouvoir y aller. (c'était 0,50 en 1986).  L’épicerie, assez bien stockée, est à 1 ou 1 ½ milles de chez Utsch’s.  Nous visitons la ville, rue après rue en vélo, louée de la marina Utsch’s.  (10$ pour la journée).  La marina vend le diesel 1,59$,  (0,99 en 1999).  Le magasin maritime Tony’s est à deux pas de l’endroit ou nous laissons notre dinghy.  Beau choix d’équipement...mais Annapolis n’est pas loin!  En résumé, l’endroit est vraiment très bien, l’ancrage directement devant l’école de la US Coast Guard tient bien, et le soir nous avons droit à tout les classiques de la musique militaire américaine,  ¨76 trombones¨, etc.  C’est pas déplaisant! 
Les gens sont tous, très gentils, sans exception, même la Garde Côtière est aimable quant elle vient nous ordonner de déplacer nos bateaux, parce que nous étions trop ancrés dans le chenal.  (Il faut se tenir à l’intérieur de l’alignement des bouées vertes, ce qui n’est pas toujours facile, à cause des vents et l’effet de la marée.)
10 au 13 Septembre 2000

jeudi 7 septembre 2000

Atlantic City, NJ ou notre première sortie en mer!

7 septembre 01 :00 du matin, on lève l’ancre pour Atlantic City.  L’eau est calme, pas une once de vent.  Pour notre première sortie en mer et en plus, de nuit, on ne pouvait espérer mieux. 
Le soleil nous tient compagnie pour notre première traversée.
Vers 11 :00, nous avons un vent de travers qui varie de 10 à 15 nœuds, le bonheur!  Mais ça ne dure pas longtemps et nous faisons la balance du chemin à moteur en tricotant à travers les filets de pêche.  La prochaine fois nous irons plus au large pour éviter les champs de "mines".   Va falloir s'habituer, parce que ce n'est qu'un début, les pêcheurs ont presque partout la même "technique" et on en auras presque tout le long du voyage.  Nous arrivons à Atlantic City à l’étal de la marée et entrons sans aucune difficulté dans l’inlet.  On s’ancre dans 20 pieds d’eau, il y a un va et vient incessant de cruisers de 12’ à 150’, la plupart ne ralentissent pas, ça brasse!  Mais les nuits sont très calme, heureusement!

Le jour on visite Trump City ou plutôt ce qui s’appelle encore Atlantic City.  Très décevant.  Le pire exemple de ce que peut faire l’argent.  La ville est laide, à côté des terrains vagues et de quelques maisons qui ont déjà été jolies, des monstres de 20, 25 étages s’alignent le long du boardwalk,  ou il ne reste même plus de place pour les vendeurs de t-shirts ou pizza, même les rues menant au boardwalk sont parfois bloquées par un de ces hôtels.  Pour aller à la plage, bientôt, il vous faudra passer nécessairement à travers un hôtel et ses centaines de ¨slot machines¨.  D’ailleurs, présentement entre un hôtel Trump existant et une carcasse d’un hôtel de 25 étages qui semble avoir brûlé, du centre de congrès municipal flanqué  d’un autre hôtel Trump il y a un autre hôtel (devinez de qui?) en construction.  Ce qui créera un complexe ¨the biggest in the world¨.  Mais quant on regarde le visage des gens, surtout ceux de la place, on VOIT que tout ne marche pas rond in ¨Trump City¨.  New York était beaucoup plus sympathique.  En fait, d’un commun accord, tout le monde à hâte de partir vers Cape May qui est certainement une ville plus humaine.  Pour fêter notre départ, nous allons manger au buffet ¨all you can eat¨ (maintenant 12,50$) de l’hôtel Marina Trump….pour ceux qui croit qu'un buffet, n'est que de la bouffe de cafétaria, sachez qu'ici on vous sert des moules, clams, crevettes à volonté.
N.B. :  L’épicerie à côté de la marina Trump est fermée et nous n’avons rien trouvé à distance de marche, un autre ¨moins¨ pour Atlantic City!
7 au 9 Septembre 2000

vendredi 1 septembre 2000

Atlantic Highlands/Atlantic City, NJ

Petit village, ¨cute¨ sans plus.  Mais très belle marina, avec près de 500 bateaux.  Nous y restons à cause de la température, brouillard suivi d’un cadeau du Canada.  Un ¨cold front¨ nettoie le brouillard et la forte humidité et nous amène du soleil mais aussi des vents constants de 20 nœuds et 2 nuits à 30 nœuds!  Pas tellement bon pour notre première sortie en mer.  Donc on attend.  Nous rencontrons des gens de Québec, Raymond et Céline, très gentil, qui sont sur leur bateau "Sol" qui avait fait les manchettes des journaux…vous vous rappelez, la piraterie en Colombie?
Heureusement d'ailleurs, à cause de la météo on reste ici pendant 6 jours, il pleut presque tout les jours avec de bons coups de vent.    On en profite donc pour faire des provisions, à distance de marche.  Il y a un magasin marin dans le village (en face du laudromat) mais le West Marine est à SIX milles de marche!
De toute façon les prix du marchand local sont meilleurs que ceux de West Marine et au cas que ça vous intéresserait, plus bas que ceux de Marina Trump à Atlantic City et de chez Tony’s à Cape May.  Donc avis au intéressés!  Les vents de 30 nœuds ont démontrés que le fond tenait bien…avec une bonne Bruce et de la chaîne, sinon bonne chance!    Malgré cela, les 2 nuits ont été pas mal ¨rock & roll¨, surtout à cause des techniques d’ancrages de nos amis américains.  Entre autres, nous avions un voilier ancré 20 pieds derrière nous qui n’arrêtait pas de louvoyer d’un bord à l’autre au bout de son élastique, on l’entendait revenir sur nous à cause du bruit d’enfer que ses drisses faisaient.  
La marina et le mouillage d'Atlantic Highlands
Petite parenthèse :  Contrairement aux américains que nous rencontrons habituellement ceux d’ici sont généralement peu aimable, entre autres quand vous arriverez au dock, ne vous attendez pas à de l’aide, ils ont plutôt le style figé, et ne se pencheront même pas pour attacher votre amarre et surtout ne leur demandez rien, ils ne sont au courant de rien.  Si vous avez besoin d’informations, demandez plutôt aux jeunes qui font du ¨taxi boat¨ pour les membres du yacht club.  (Le fuel dock, lui est municipal….donc pas trop nerveux)
D'ailleurs, à cause de leur inaptitude, en voulant se mettre à quai au "fuel dock" on a accroché à un des piliers un panneau solaire...Plouff à l'eau!  Ils n'ont même pas bougé!  Quant je leur demande si il connaisse un plongeur dans le coin?  Nope! Connaît pas!
En jasant avec les jeunes des Taxi Boat, j'apprend qu'il y' a un plongeur, sur place, qui nettoie des coques de bateau dans la marina.  60$ plus tard je récupère mon panneau électrique et avec un peu de WD40 sauve la journée et 600$.  France était pas mal découragé, mais le moral revient.
1 au 6 Septembre 2000