Journal de Bord

La description détaillé au jour le jour du voyage de 5 ans du voilier Yallah! Un voilier GibSea 34 au départ du Lac Champlain, les préparatifs, la descente du Hudson et le voyage vers la Floride par l'Intracoastal. La traversée vers les Bahamas et la descente jusqu'au Venezuela et le retour à St Paul de l'Île aux Noix.
Des anecdotes, des guides nautiques, des cartes, des trucs...quoi faire ou ne pas faire, les mouillages...des bons et moins bons endroits!

mercredi 19 novembre 2003

Rodney Bay, Ste Lucie/Sainte Anne, Martinique (22,4nm)

La traversée du passage se fait sur une mer calme, nous avons longé la côte de Sainte Lucie vers l’Atlantique pour mieux nous positionné pour la traversée. Pour la première fois depuis que nous faisons cette traversée nous réussissons à rejoindre la pointe de Sainte Anne d’une traite et nous ancrons vers 11 heures.
 De retour à notre mouillage favori, le plus confortable... Un beau Prout 37 nous aguiche...
  Pour une fois qu'on arrive tôt à notre destination on a qui va amplement le temps de courir saluer, embrasser nos amis Yvan, Corinne et Alysée. On se paie une bonne bouffe en racontant notre voyage et en discutant des projets d’avenir. Pendant notre absence, ils ont monté une affaire de laverie/internet et plus. Enfin! Sainte Anne auras, pour les gens de bateau, un service qui faisait cruellement défaut, après tout on ne vit pas que de baguette et de vin!
 19 novembre 2003

Le temps a passé tellement vite, déjà la fin de l’année et bientôt notre départ pour la remontée vers le nord…ou presque!
 De la belle visite... en scooter des mers, comme ils disent!  Yvan et Alyzée
Sans bouger de Sainte Anne nous avons eu le plaisir de revoir nos amis terriens Yvan, Corinne, Murielle, Sylvie et/ou navigateurs, les Jonathan IV, La Mauny, Mordane, Catimini plus tout les copains des bateaux américains ou canadiens qu’on rencontrent à tout nos mercredi-dominos, vendredi-happy hour, et évidemment les festivités de Noël ou de Nouvel An.
On essaie de ne pas trop y penser, mais en quittant la Martinique nous allons laisser derrière nous beaucoup d’amitiés et perdre de vue les bateaux qu’on retrouvaient au fil des différents mouillages disséminés jusqu’au Venezuela
Le dernier repas de l'année et aussi pour nous, pour toujours!
Des cartes d’affaires et des promesses de se revoir en Floride s’échangent, 5 mois de navigation nous attendent, il faut partir.
Si vous voulez en voir et en savoir plus sur les Antilles et particulièrement la Martinique.
Faites un copié/collé sur:
http : //www.antillesdecouvertes.com 
http://www.zananasmartinique.com
http://www.infoantilles.com
Si vous voulez en savoir plus sur le nautisme dans les Antilles françaises, allez sur : http://www.nautisme.com
20 novembre au 31 décembre 2003


mercredi 12 novembre 2003

Tyrell Bay/Tobago Cays/Bequia/Chateaubelair/Rodney Bay, Ste Lucie

Enfin la météo se replace, le soleil brille, la baie se vide à vue d’œil.  Nous avons un bon vent et on a seulement 13,8nm à faire, Yallay! marche malgré son "surpoids" à 5,5/6,2kn vers les Cays ou nous nous ancrons en début d’après midi.  Je me répète, l’endroit demeure l’ancrage le plus spectaculaire de tout l’arc antillais et j’inclus les Bahamas…il resterais à vérifier Cuba!  Pour une description détaillée du mouillage, voir les années précédentes, en juillet et en octobre ou novembre.
L'eau toujours aussi claire des Cays, photo prise avec petite caméra 35mm à 15$!
Y'a du trafique!  Tobago Cays!  Toujours dans 10' d'eau, en snorkel
 En fin d’après midi, nous avons la surprise de voir Sol et Ma Blonde s’ancrés près de nous.  Ma Blonde, pendant qu’on s’abritait à Tyrrel Bay, à fait une navigation à tout cassé…Trinidad à Union (approx. 135mn.) en seulement 17 heures, son équipage est en état de choc, ou presque!  Nous restons quelques jours pour profiter de la tranquillité du mouillage pour installer le nouveau panneau solaire que Jonathan IV m'a apporté à Grenade et France pour prendre les dernières mesures du couvre annexe qu’elle est en train de faire et évidemment plonger sur la barrière de corail toujours aussi intéressante.
12 au 16 novembre 2003

Un Bequia bien tranquille, nous reçoit, tout est fermé!  Its Sunday!
Une très belle journée de voile nous amène à Bequia qui est à 25,2nm et ou nous avons l’intention de dépenser nos derniers EC$ avant de continuer sur la Martinique. Mais tout est fermé, on est dimanche! On ne se promène pas trop en ville, c’est désert et on ne veut pas se faire remarquer par les douaniers…on a toujours pas fait notre entrée de douane de qu'on a quitté le Venezuela!
16 novembre 2003

Le lundi 17 novembre, aussitôt les magasins ouverts, nous flambons nos derniers EC et partons avec un léger vent de 10/15kn et allons nous ancrer 20,1nm plus loin sur la "plate forme" devant les falaises couvertes de palmiers de Chateaubelair. 
Chateaubelair, il faut s'approcher sous les palmiers au fond, sinon impossible de mouiller
 Demain, nous partirons tôt pour essayer de rejoindre d’une traite Sainte Anne. On ne tient plus en place!
17 novembre 2003

Nous partons tôt parce qu'on a plus de 70 miles à faire et aussitôt dans le passage de Saint Vincent/Sainte Lucie, un bon vent et une longue houle nous amène tranquillement vers la Martinique…que nous n’atteindrons pas. Une fois en face des Deux Pitons le vent faiblit, tourne (ce qui est la norme dans le coin) mais la situation ne s’améliore pas le long de la côte, au contraire, les vagues viennent de tout côté ce qui fait une navigation assez désagréable et la cerise sur le sundae, on se prend un maudit câble d’une cage de pêcheur qui n’était pas identifié.  Pas moyen de le décrocher, le câble est coincé dans le safran, donc opération couteau. On perd une heure et nous enlève le goût de rejoindre la Martinique d’une traite on s’ancre donc dans Rodney Bay après avoir fait que 46,8nm!
Même les "vrai" bateau pirate, faut qu'ils arrêtent pour du fuel.  Rodney Bay
 
18 novembre 2003
Le temps a passé tellement vite, déjà la fin de l’année et bientôt notre départ pour la remontée vers le nord…ou presque! Sans bouger de Sainte Anne nous avons eu le plaisir de revoir nos amis terriens Yvan, Corinne, Murielle, Sylvie et/ou navigateurs, les Jonathan IV, La Mauny, Mordane, Catimini plus tout les copains des bateaux américains ou canadiens qu’on rencontrent à tout nos mercredi-dominos, vendredi-happy hour, et évidemment les festivités de Noël ou de Nouvel An. On essaie de ne pas trop y penser, mais en quittant la Martinique nous allons laisser derrière nous beaucoup d’amitiés et perdre de vue les bateaux qu’on retrouvaient au fil des différents mouillages disséminés jusqu’au Venezuela. Des cartes d’affaires et des promesses de se revoir en Floride s’échangent, 5 mois de navigation nous attendent, il faut partir.
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20 novembre au 31 décembre 2003

dimanche 2 novembre 2003

Porlamar/Isla Testigos/St George'sTyrrel Bay, Grenade

Comme d’habitude la veille d’un départ, on dort mal et à 2 heures du matin, tant qu’a ne pas dormir on décide de lever l’ancre pour les Testigos. Quelle bonne idée! Le vent est calme, la nuit très belle, on a qu'a faire attention en sortant du mouillage de Porlamar de pas prendre le haut fond à l'entrée ou pire s'empêtrer dans le mât d'un gros voilier Russe qui à coulé juste avant le haut fond.  Mais tout ce passe bien et notre 51,8nm se fera par une journée splendide, mais malgré tout ça nous prend 14 heures parce que, comme notre passage devant l’île de Coche, il y a une vague courte de face et un courant contraire, donc la journée est longue et plate, heureusement les dauphins viennent nous tenir compagnie. Le mouillage des Testigos est plein comme je ne l’avais jamais vu, 36 bateaux, seulement devant la plage ¨ChonChon¨ et tout le monde attend de meilleurs conditions météo.  Il faut dire qu'on est à la période du retour à la ¨maison¨ pour de nombreuses familles de Martinique.
Couché de soleil Hollywoodien
Nous sommes entourés que de voiliers français, dont plusieurs de nos connaissances, entre autres, Arlequin et Relax et Ismaël qui eux arrivent de Trinidad.
2 au 4 novembre 2003

Nous avons une fenêtre météo exceptionnelle de 24 heures, le vent doit tourner au sud-est et ne souffler qu’entre 10 et 15kn. On ne peu pas s’attendre à mieux, même que 24 heures serait surprenant, nous partons donc plus tôt que prévu pour bénéficier de ce cadeau. Nous partons avec un soleil magnifique et une mer calme comme au lac Champlain! Nous marchons moteur/voile parce qu’il n’y a que 8kn de vent. Graduellement on se retrouve seul, à mesure que les voiliers tirent des bords soit vers Trinidad, soit directement vers la Martinique, certains nous on même dit qu’il tenterait de rallier St Martin d’un coup!
Le temps est tellement claire que, à 35 milles de distance on voit encore à l’horizon les Testigos et à 40 milles de St George on en voit déjà les lueurs. Étrangement en cour de route, on voit à la surface de la mer, comme des "bouillons", probablement la rencontre des courants longeant l'Amérique du Sud et ceux provenant de l'Océan Atlantique, au moins cela nous ralentit pas, mais cela n'aide pas non plus!  Nous arrivons à St George après seulement 21 heures de navigation, et encore, si nous n’avions pas eu un vent de terre de 20kn dans les derniers milles nous aurions pu faire beaucoup mieux. On est très content, surtout que plusieurs nous annonçait l’horreur, des vents contraires et surtout un courant violent (3kn) contre nous, les plus optimistes nous annonçait 30 heures de navigation pénible…
St George dans la nuit nous replace dans le contexte des îles, les lumières de la ville nous rappelle que finalement ce n’est qu’une grosse mais jolie bourgade, si on compare la ville à Porlamar
5 et 6 novembre 2003

Surprise! A notre réveil, on aperçoit, devant nous, Jonathan IV arrivé depuis seulement 2 jours. Coïncidence, en entrant dans le lagon de St George on aperçoit WindMaster arrivé eux aussi depuis quelques jours et pour finir le plat, nous apercevons le lendemain, Sol, qui lui arrive directement de Porlamar…le monde est petit!
La flotte des "vieux gréements" en attente de la fin de la période des ouragans
 On débouche les bouteilles de mousseux, on parle des projets de chacun, la routine quoi! Nous allons en ville, même si on a ¨oublié¨ de faire nos douanes. La ville est en pleine effervescence, le terminus d’autobus avec la folie furieuse qui l’entourait est déménagé, le marché central est fermé temporairement, ils sont en train de le rénover. Le front de mer quant à lui, est l’objet d’une activité frénétique. Le nouveau port pour les bateaux de croisières (encore un!) est dans les derniers préparatifs pour son ouverture en janvier 2004. Déjà, le terminus d’autobus est fonctionnel, il faut avoir vu l’ancien pour comprendre ce que sa peut vouloir dire, une centaine d’autobus qui arrivent et partent sans arrêt, les démarcheurs qui veulent embarquer le plus de client possible, les cris des passagers…aucune photo peu montrer l’ambiance qui règne.   Les boutiques ou kiosques des vendeurs sont déjà ouvert, d’ailleurs on y retrouve notre toujours, très sympathique rasta, qui saute dans les bras de France.   Ah! France et ses rastas…
Notre Rasta favori... mon fournisseur de sandale en cuir. Que lui est il arrivé, suite à l'ouragan Ivan?
 6 au 8 novembre 2003

Nous avons vraiment hâte de rejoindre nos amis en Martinique et comme nous voulons avoir le temps de faire notre arrêt ¨obligatoire¨ dans les Cays, nous partons rapidement de Grenade. Nous avons un vent d’ est de 15kn qui en cours de route tourne au nord-est et grimpe dans les 25kn. Le passage de l’île Ronde s’annonce ¨rock and roll¨ donc on décide de passer plus au large…Erreur!!! Les vagues et le courant nous déportent au large et il faut 3 heures de moteur, vent et vague dans le nez pour remonter vers la baie de Tyrrel.
La partie "trou à ouragan" de Tyrrell Bay, Carriacou, Grenade
Dans la nuit et les jours qui suivent, des vents qui montent parfois à 40kn et des pluies diluviennes tombent sans arrêt. Un gros remorqueur, qui devait être transformé en récif pour la plongée, casse son amarre (au moins 3 pouces!) et se met à dériver à travers les bateaux. C’est la panique générale! Heureusement, par une chance inouïe, les courants et le vent le font zigzaguer à travers les bateaux et il se retrouve en mer. Il sera rattrapé par un autre remorqueur qui par hasard passait dans le coin, une chance! Le nouveau récif aurait probablement fini sa carrière, très inutilement, dans des fonds inaccessibles.
Même si Tyrrell Bay est reconnu comme trou à ouragan...ça marche pas toujours!
Nous restons coincés, à attendre que la météo se calme. En trois ans de navigation dans le sud nous n’avions jamais vu autant de pluie, tombée sans arrêt, et pendant aussi longtemps. Sa change du soleil presque perpétuel du Venezuela!
8 au 12 novembre 2003

lundi 6 octobre 2003

Mariguïtar/Laguna Grande/Cubagua/Porlamar, Venezuela

Avant de quitter le mouillage, France part avec les gens d’ Arlequin pour aller au marché local, elle en revient surchargée de légumes et enfin du poisson, le tout à des prix toujours plus bas! Les locaux sont d’une gentillesse sans limite, et plusieurs fois ajoutent dans le sac de France, qui des légumes, qui du poisson.  De toute façon notre programme aujourd'hui est très simple, on s'en va visiter la Laguna Grande qui est l'autre côté du golfe à 8,1nm d'ici
 Nous faisons un petit détour de 2,5nm en longeant la côte sud pour voir les nombreux mouillages avec plages de sable et palmeraies et surtout celui de Ensenada Honda qui abrite un TRÈS jolie développement de maisonnettes construite sur deux monticules enserrant une crique ou un voilier est ancré.
Ensenada Honda, et son développement de maisonnette
On retraverse le golfe, toujours dans le Golfo de Carioco et nous longeons la côte encore une fois parsemée d’îlot de petites criques et on arrivent enfin à l’entrée de Laguna Grande qui est une très grande baie qui est elle même remplie de petites baies, îlots et criques.
L'entrée de Laguna Grande au 10,34,5N - 64,03W
Le paysage est absolument extraordinaire, Laguna Grande vaut à lui seul, le voyage au Venezuela! Considéré par plusieurs gourous de la voile au Caraïbe comme un des meilleurs sinon le meilleur mouillage de toute la Caraïbe.  On y trouve pas moins de 11 baies ou criques avec une quinzaine de mouillages…avec trois bateaux.
Incroyable différence entre la végétation de la côte Sud et le côté désertique de la côte Nord
Nous nous ancrons derrière un petit îlot couvert de cactus avec devant et derrière nous des montagnes de couleurs orangés sur fond de ciel bleu sans aucun nuage, on ne voit même plus l’entrée du lagon et le silence est impressionnant. 
Yallah! Bien au chaud...et dans le calme extraordinaire de Laguna Grande
Dans l’après midi, deux autres voiliers arrivent et vont se ¨perdent¨ dans les dédales du lagon…excepté un qui lui décide de s’ancrer à dix pieds de nous. Normal! Ce sont des français! Il faut toujours qu’ils s’ancrent à des distances ridicules.
L'entrée de Laguna Grande, tout simplement grandiose!
Dans un endroit pareil, on se croirait seul sur terre, à moins qu'un "cousin de France" vienne jeter sa pioche juste à côté de vous... Mais une petite barque avec un garçon de 10 ans et une fille de 12/13 ans viennent nous voir à rame…le village est à l’entrée du lagon, soit presque 2 milles! 
Personne?  Pas tout à fait.  Elle a ramée depuis son village à 2 milles!
Ils offrent des coquilles St Jacques et des huîtres, on est preneur et on leur donne tout le stock de surplus,  des T-shirts, outils, planche à laver, crayons, rouges à lèvres etc etc que nous avions encore et les 2 rames en aluminium de notre ancienne annexe.
Comment résister?  On lui donne tout le stock qui nous restait de cadeau et même mon coffre de pèche....
Nous allons voir le corail, et c’est la première fois qu’on le voit en fleur, des fleurs bleus, roses, blanches, toutes sur la même tête! Malheureusement c’est impossible de photographier, car étant dans un lagon, l’eau n’est pas réellement limpide.  Si l’eau n’est pas limpide, le ciel lui est d’une clarté, d’une netteté rarement vue, et nous assistons à un très beau couché de soleil, et le lendemain, un levée de soleil extraordinaire avec le sol des montagnes qui changent constamment de teinte, passant de gris-bleu, gris-blanc au rouge et finalement à couleur brique.
6 et 7 octobre 2003

Mais il nous faut partir, nous avons 40,6nm à faire pour Cubagua et on en profite pendant cette belle journée de navigation, pour faire un bilan de notre voyage au Venezuela.  Aucun regret, que de très beau souvenirs…on trouve encore une fois qu’on aurait du prendre plus de temps pour visiter encore plus, mais il faut penser à remonter, parce qu'on a fait exactement le contraire de ce qu'on a toujours dit...prendre un rendez vous à Grenade!  En plus nous avons encore des choses à faire à Porlamar et nous devons rejoindre Jonathan IV à Grenade, début novembre.
Les habitants de Laguna Grande nous font leurs adieux!
Donc il faut qu'on se grouille et nous quittons Laguna Grande et longeons la côte et découvrons encore d’autres mouillages et j’ai même la surprise de voir avec mes jumelles une forteresse espagnole avec des murs gigantesques qui sont malheureusement en train de s’écrouler dans la mer mais plus surprenant encore une pyramide Aztèque!!! Il aurait fallu que je m’informe avant de quitter le Venezuela parce qu’a ma connaissance on est pas dans le bon coin pour les Aztèques, surtout qu'elle avait l'air pas mal neuve!
Quoique les développeurs locaux sont assez ¨flyés¨ pour avoir construit une réplique.

Si vous avez l’occasion de venir au Venezuela, n’hésitez pas! Il n’y a aucun risque dans les hôtels et dans les rues le jour, en bateau, évidemment, il faut faire un peu plus attention et s’informez auprès de ceux qui en reviennent ou mieux qui y sont encore! 
PS:  Avant de vous rendre, vérifiez sur le "téléphone arabe" des conditions actuelles.  A la vitesse qu'un voilier voyage vous avez amplement le temps de changer de programme en cours de route.
8 octobre 2003

Après une nuit dans le même mouillage qu'a l'aller à Cubagua, il nous reste que 23,8nm à faire pour rejoindre le mouillage de Porlamar.  Une journée très belle, mais qui va s'avèrez assez longue parce qu'on avait pas compté sur un léger courant contre nous.  
La capitale de la consommation
 Nous étions partie pour une petite navigation facile qui en réalité devient un brassage ininterrompu dans le passage entre l’île de Coche et la baie de Cachacare, qu’on reste dans le milieu du passage ou qu’on colle la côte de Margarita, une houle courte assez déplaisante, nous ralentit beaucoup…espérons que ce n’est pas un présage pour notre retour au Testigos et surtout celui de Testigos à Grenade, les deux avec le courant contre nous et les vents dominants.
 Mais, on finit par arriver à la capitale de la consommation ou nous ferons notre dernier approvisionnement…le bateau devrait baisser d’au moins un pouce sur sa ligne de flottaison après y avoir empiler les caisses de bière, café, rhum et autres petites choses.
Les îles ne sont pas toute "née" égale!  L'avenue Quatro Mayo, Porlamar
L’an dernier, nous étions partis en longeant la côte Vénézuelienne, mais la présence des ¨Los Banditos¨ nous en détourne, donc on prend la route la moins confortable, la plus longue mais peut-être la plus sécuritaire.
C’est vraiment dommage, parce que la côte est vraiment très belle, mais tant que le ¨problème¨ qui est surtout localisé à Puerto Santos n’est pas réglé, la navigation ne sera pas sécuritaire et la réputation globale du Venezuela continuera à se dégrader. En parlant de réputation, il est bon parfois d’essayer de découvrir l’autre côté de la médaille…des histoires de ¨Los Banditos¨, revues et corrigées après enquête.
Petits exemples : Un voilier allemand, dont le propriétaire à reçu une balle dans le corps…tiré par son frère, une histoire de drogue!
Un voilier allemand, le propriétaire reçoit un coup de machette d’un Vénézuelien…le voilier en question recevait beaucoup de visite de ¨Chiquitas¨.
Un autre voilier allemand, le propriétaire reçoit la visite de 3 Vénézueliens armés…voir histoire au-dessus mais remplacé les ¨Chiquitas¨ par des ¨Chiquitos¨
Un voilier français (enfin pas un allemand!) se fait ¨tabasser¨ par des Vénézueliens…il avait ¨innocemment¨ tué une chèvre ¨sauvage¨ pour se faire un BBQ!  Incroyable!  Quant on voit la pauvreté crasse de certains villages perdus…
Un voilier est intercepté au Tortugas avec à son bord le capitaine français et son équipage caraïbe…aucun papier pour le voilier, 2 annexes et moteurs à l’intérieur plus une, à la remorque, avec conduite extérieure et moteur de 35cv!
Est-ce que je vous avais déjà parlé du voilier français retournant en métropole, intercepté par les douanes françaises avec 7 ou 8 annexes et moteurs…alors les histoires à répétitions des ¨Los Banditos¨…Il faut en prendre et en laisser, mais il ne faut pas les ignorer totalement, parce qu’au Venezuela il y a certainement un problème de vol généralisé mais la violence est plutôt rare, excepté dans la région de Puerto Santos.
Nous restons donc à Porlamar pour finir quelques travaux sur le bateau, se stocker en masse et profiter de la météo extraordinaire. Nous aurons une pluie la semaine de notre départ, le reste du temps, du soleil, du soleil et un léger vent pour rendre les nuits agréables.
Pour avoir des informations sur le Venezuela allez au : www.Venezuelatourism.org
8 octobre au 1 novembre 2003

samedi 4 octobre 2003

El Muelle/Medregal/Mariguïtar

On remonte le Golfo de Carioco en longeant la côte nord, on croise plusieurs établissements de pêche et de villégiatures. La vue est magnifique avec les montagnes en toile de fond. La végétation est luxuriante mais change rapidement et après 8,2nm devient presque désertique à mesure que nous approchons de Medregal Hotel Village.
Le mouillage devant le Medregal Hotel Village...sans village!
Nous nous ancrons parmi 4 autres bateaux dont un que nous avions rencontré l’an dernier dans les Testigos.  Mais malheureusement ils sont absents, ils sont partis travaillés à leur restaurant en France!
Le mouillage avec Yallah! devant l'hôtel... il y a pire endroit dans le monde!
Medregal n’est pas réellement un village mais plutôt une suite de villas le long de la côte avec un petit hôtel qui offre au bateau de passage, la piscine, les douches gratuitement et le bar/resto à 40% de rabais…il n’ y a pas foule!
Estelle d'Arlequin, en discussion avec France dans la piscine de 32 miles de long...
Pour de superbes photos et un lien pour une marina voisine : www.medregalvillage.com
4 octobre 2003

Nous longeons toujours la côte nord jusqu’à El Cerro, minuscule village caché entre deux mamelons montagneux. L’endroit est maintenant carrément désertique, il y a de la végétation que dans les échancrures des montagnes et la seule autre chose qui marque la présence d’humains est de petites tours montées sur 3 troncs d’arbres installés le long de la côte. Les pêcheurs s’en servent comme tour d’observation pour signaler à l’aide de signaux optiques l’arrivée des bancs de poissons, ceci permet aux barques de se déplacer a temps pour intercepter les poissons…il faut dire que les barques sont à rames!
Le village de El Cerro, côte Nord du Golfo Carioco
Nous retraversons la baie pour rejoindre sur la côte sud, Mariguïtar, un petit village niché dans une petite baie sablonneuse couronnée d’une palmeraie. Nous passons l’après midi à la piscine d’eau douce et dans la soirée nous allons manger au restaurant de l’hôtel un excellent ¨Lomito¨ et France déguste des calmars/crevettes, un délice, le tout pour 10$! Nous rencontrons une française qui vit au Venezuela depuis 12 ans avec son bateau. 
Ensenada Honda, et le voilier d'une Française qui à oubliée de repartir depuis 12 ans
 On passe la soirée à discuter de Chavez, la situation économique et le peu de touristes étranger qui ¨osent¨ venir malgré les prix des vols extraordinaires et le coût de la vie très bas. Évidemment que tant que les agences de voyage diront que le Venezuela est dangereux (dans un hôtel???) il n’y aura pas grand monde…et la commission d’une agence pour un voyage de 500$ est moins intéressante qu’un voyage de 2000$…
5 octobre 2003

mercredi 1 octobre 2003

Puerto La Cruz/Baya Mochima/Punta Cachamaure/El Muelle

Après avoir passé presque un mois ici, je commence à avoir la "bougeotte", et je commence à connaître par cœur tout les canaux de Puerto La Cruz, il serait temps qu'on se remette en marche! 
Un des nombreux canaux dans Puerto la Cruz, on se croirait en Méditerranée!
Comment cette "péniche" est elle arrivée ici?
Enfin! Yallah! retrouve son élément, la mer. On dirait le bateau plus léger! Nous nous dirigeons à travers les îles de Puerto la Cruz, les 3 îles de Caracas des Este sont impressionnantes mais pour des raisons de sécurité nous préférons ne pas arrêter et continuer vers le Parc national de Mochima à 23,4nm, qui paraît-il, est lui, sécuritaire.
Une île de la côte Venezuelienne
La baie de Mochima est immense et recèle pas moins de 12 petites criques isolées. Toujours pour des raisons sécuritaires nous préférons nous ancrer devant le village avec un autre bateau. 
Le village est jolie, plusieurs posadas y sont installées, il y a certainement déjà eu des Québécois dans le coin, il y a des fleurs de lys bleus sur un mur d’un restaurant et une barque de pêcheur baptisée ¨La Gran Gaby¨. Mais il n’y a presque personne à part l’équipe olympique Vénézuelienne de kayak et de canoë qui profitent des eaux très calmes de la baie pour se pratiquer pendant des heures.
Le village de Mochima, avec un équipage Olympiens en pratique
1 octobre 2003

Le 2 octobre et 29,7nm plus loin nous entrons dans l’immense Golfo de Cariaco,  35 miles de longueur, des dizaines de mouillages, au moins une trentaine, et comme nous ne savons pas trop par où commencer notre visite, on appelle à la radio au hasard et Arlequin nous répond!  Donc, premier arrêt, nous les rejoignons à Punta Cachamaure. Grande palmeraie, une douzaine de maisons de pêcheur, 4 voiliers. 
Le petit mouillage devant le resto d'un Italien arrivé en voilier de 28 pieds
Nous soupons dans la maison d’un Italien arrivée de Hollande en voilier de 28 pieds en passant par l’Espagne, (10 ans) le Brésil (10 ans) et maintenant le Venezuela. (8 ans) C’est une version de la mondialisation. Il opère avec sa femme un genre de resto dans sa maison, très belle soirée ponctuée d’anecdotes et de discussions sur la situation du pays.
2 octobre 2003

Nous partons nous ancrer au fond complètement du golfe de Cariaco, 8,7nm plus loin. 
L'immense Golfo de Cariaco et d'un calme extraordinaire
Le golfe est d’un calme extraordinaire avec les montagnes en toile de fond qui se rapprochent de plus en plus à mesure que nous avançons et nous ancrons dans 3 mètres d’eau. L’eau est boueuse, nous sommes à l’entrée d’une rivière qui abrite des hérons, cormorans, pélicans et perroquets avec en boni, la nuit, des chauves-souris mangeuses de poissons!
Mais la raison majeure d’un arrêt ici est la présence dans la ¨Laguna¨ de flamants roses qu’on peut voir au couché de soleil. On se dirige donc avec notre nouveau super bolide vers la lagune et on pénètre profondément dans les terres dans une eau boueuse, qui devient rapidement couleur caramel. En plus la lagune rétrécit de plus en plus, est très sinueuse et on rencontre quelques croisements, on cogne le fond à deux reprises et il fait de plus en plus sombre. J’aime pas tellement le style ¨Grand Explorateur¨ à la Indiana Jones, mais France devient carrément paniquée et commence à être sérieusement oppressée.  On vire de bord! L’endroit est parfait pour les ¨écolos¨ mais venez avec un guide sa vaudrait mieux!
3 octobre 2003


vendredi 5 septembre 2003

Puerto La Cruz/Merida/Puerto La Cruz, Venezuela

5Nous sommes à quai depuis presque une semaine à attendre notre tour pour sortir de l’eau, rien de désagréable, si ce n’est qu’on a hâte de faire le carénage (vieux de 2 ans) et aussi les réparations à la coque et remise en état du bateau. En attendant, on participe à la vie de la marina…domino (le train mexicain) le dimanche, BBQ avec ¨potluck¨ le lundi soir, ¨happy hour¨ avec bar ouvert et bouchées à l’hôtel Mare Mare (superbe) et piscine tout les jours...la grosse vie!
Bel exemple d'hôtels dans le lagon de Puerto La Cruz
Étant donné, qu'ici il y' a beaucoup d'Américains, il y' a évidemment un "net" sur la radio, j'en profite donc pour passer une annonce pour voir si il n’y aurait pas une annexe usagée à vendre. Bingo! Un Québécois de Saint Lambert, m’en offre une, d’a peine un an pour 650$!  Leur bateau, un Morgan 50 est au sec, il refont COMPLÈTEMENT l’intérieur…un travail de 7 mois!
En attendant que notre bateau soit sorti, nous allons en autobus du peuple (250Bs ou 0,10$) au centre ville de Puerto la Cruz, (j’étais déjà venu en 1986, et la ville est devenue sale et laide, en pleine décrépitude) mais nous trouvons des ¨deals¨fantastiques. Encore une fois on économise tellement, qu’on dépense plus!
On achète notre ¨anti-fouling¨ 80$US moins cher que la dernière fois à Grenade et on passe presque 10 jours à terre à faire nos travaux.  Travaux nécessaire, suite à notre accident de Chacachacare, des travaux de fibre de verre et de ¨gel-coat¨ sont nécessaires et ils sont superbes, et une fois le guindeau réparé et ré-installé on se lance dans la peinture anti-salissure de la coque. En deux jours, un record, la couche de primaire et presque 3 couches de peintures anti-salissures est posée et on est enfin remis à l’eau le soir même. Enfin, moins de poussière et un peu plus d’air qu’a terre, parce qu'ici, il y a beaucoup de bateaux qui font refaire complètement la coque, traitement anti-osmose et peinture Awl-Grip, donc beaucoup de sablage.
La sortie et remise à l’eau ainsi que les journées à terre nous sont facturés un gros 114 Euros…plus les travaux pour réparer le guindeau qui implique changer les roulements à billes, machiner une pièce et redresser l'axe de la poupée et ceux de gel-coat (qui ont pris 4 jours!) nous coûtent un autre 332 Euros , un vrai cadeau!  La marina, incluant l’électricité, nous coûtera pour 27 jours, un total de 74 Euros !
On est tellement content, qu’on se paye un petit luxe, on laisse en sécurité le bateau à quai, et on part pour Merida qui est à 18 heures de route d’ici. 
Le site grandiose de Merida
 Merida, est une ville universitaire dans la cordillère des Andes, à 2000 mètres d’altitudes. Nous prenons un autobus de la classe "Gran Executijo" à 30,000BS ou 11,53 Euros par personne et roulons vers Maracaïbo pour ensuite monter vers les Andes. Nous pouvons voir la différence qui existe entre la saleté de Puerto la Cruz et les autres villes, nous en traversons une dizaine, plus ou moins grandes, dont Caracas.
L’autobus est assez récent mais la climatisation est démentielle, on gèle!  La condensation est tellement forte qu’il pleut à grosse goutte, on se couvre avec le plus de linge possible. On arrive enfin à Merida qui est très propre et jolie, tout les bâtiments ou presque, sont construits dans un ¨style espagnol¨, nous allons directement au pied du téléphérique ou, autour d’un parc, plusieurs ¨posadas¨ offrent le gîte à des prix ridicules, soit entre 10,000 et 18,000Bs par chambre, je vous laisse le plaisir de faire la division par 2500 pour 1 euro!)
Notre posada à Merida... 4$ par jour, pas pire!
Comme le monde est petit!   Le lendemain de notre arrivée, nous entrons face à face avec des Français que nous avions rencontrés l’an dernier à Porlamar.
On échange des informations, et on les ¨embarquent¨ pour un tour, ou nous ferons en 4X4 une route (une ancienne piste de mulet très légèrement élargie) qui nous amènent à un tout petit village dans les Andes. (Une dizaine de maisons, 3 posadas!)
Rue principale de Los Nevados...notre destination ultime!
Nous sommes donc 7 dans un Toyota flambant neuf, (heureusement!) la route, à mesure que nous montons, commence par s’amincir, passer de l’asphalte à la roche, à la terre, encore de la roche et finalement, dépendant qu’on regarde à gauche, ou il n’y a qu’un mur vertical, ou à droite ou il n’y a que le ciel et un torrent dans le fond d’une vallée qui descend à pic! 
Sa passe ou sa casse!  La route est pas faite pour "rencontrer"!
 Nous étions partis en blaguant, jacassant, mais maintenant depuis une heure c’est le silence total. En fait, une des passagères, lors de la rencontre avec un 4X4 en panne (dont il a fallu réparer, pour pouvoir le dépasser), décide de continuer à pied! La petite balade prend 4 heures, allez!  
Grosse journée!  Un 4X4 en panne et un autre qui veut aussi passer!  Heureusement que c'est une voie de contournement!
Un village, bien servi par une belle route, surtout celle au fond à flanc de montagne
 Contrairement à nos copains, nous on revient la même journée à Merida, fatigué, courbaturé, comme si on avait fait le parcours à pied, mais très content, la journée à été splendide, les paysages à coupé le souffle et ce n'est pas une image littéraire! Incroyable de voir les agriculteurs, encore labourer avec des bœufs sur de minuscules terrains à flanc de montagne ou sur leur sommet à des altitudes impressionnantes.
Pas habituer à voir autant de trafic sur sa route...
Aujourd’hui, comme il fait beau, on décide de prendre le téléphérique. Il faut une bonne météo, car le téléphérique de Merida est le plus long et le plus haut du monde.   Pour mettre toutes les chances de notre côté, on part avec la première cabine vers le sommet, avec un soleil radieux. 
Notre point de départ, il fait 35oC!
 La montée se fait en 4 étapes, on passe d’une végétation tropicale avec une vue splendide de la vallée et de la ville de Merida à 2436 mètres et on monte à 3452 mètres
3452 mètres et Merida au fond
  Ici la végétation ressemble à celle du Québec pour ensuite monter encore à 4045 mètres ou la végétation ressemble à celle de la toundra, du lichen, de la roche, du lichen… 
4045 mètres et on monte encore!
 Pour enfin aboutir dans la neige à 4765 mètres ou il n’y a que de la roche et une statue de la Vierge. La, on est pas un peu, on est très étourdis, et pour cause.
La dernière étape dans une cabine plus petite, mais plus capricieuse!
 Premièrement, en arrivant à la station, la cabine s’est arrêté à 2 pieds de la plate forme d'embarquement et au moment que le premier passager à voulu enjamber la dénivellation, la cabine s’est mis à reculer d’une vingtaine de pieds…le tout avec en dessous la terre ferme à a peu près 300 mètres plus bas. Je peux tu vous dire que la cabine avec les Venezuelliens habituellement très exubérants est devenue silencieuse comme une tombe.  Après 2 essais, ça n’a pas pris 30 secondes pour que les 40 passagers débarquent, nous inclus!
L’altitude fait que nous sommes étourdis, un léger mal de tête s’installe, on a les jambes en coton et y fait frette!!!
On est rendu, c'est haut et frette... il neige et en bas il fait 35oC!
On redescend avec la première cabine disponible, un couple d’ Américains (qui semble aussi assez ébranlé) oublie leur caméra Sony Mavica à 2000$. Mais les Venezueliens, contrairement au ¨on dit que¨ ne sont pas tous des voleurs, et elle leur sera remise à la prochaine descente de cabine.
Cette journée, nous à tellement éprouvée, on file bizarre, et nous n’avons le lendemain qu’une idée, écourter notre voyage et retourner au bateau, d’ailleurs on se réveille les deux avec un mal de tête, les jambes lourdes et la même idée de retour. Un médecin nous diras plus tard que ce voyage en haute altitude doit ce faire qu’après plusieurs jours d’acclimatations. Dommage, on se plaisait bien ici, avec les dîners ¨Executijos¨ à 2500BS (1$) pour un grand jus de fruit, soupe, choix de porc, poisson ou steak et légumes!
On retourne à Puerto la Cruz avec cette fois-ci un autocar avec des fauteuils-couchettes à 35,000BS qui fait la route en 16 heures et en prime un air conditionné presque normal!
Merida, est un ¨must¨ si vous venez au Venez. Voir www.telefericodemerida.com
A cause des prix époustouflants, Puerto la Cruz est aussi un ¨must¨ pour n’importe quels travaux à votre bateau. Voir http://bahiaredonda.com/br
5 au 30 septembre 2003

mardi 2 septembre 2003

Porlamar/Isla Cubagua/Puerto La Cruz, Venezuela

Enfin en route! On se dirige vers un secteur que nous n'avons jamais fait, les îles Vénézuélienne et pour finir Puerto La Cruz sur le continent.  Une première étape de 23,8nm nous amène sur une mer calme, nous longeons la côte de Margarita (incroyable, comment l’île est grande) nous passons devant Isla Coche ou nous n’arrêtons pas à cause de sa mauvaise réputation de nombreuses attaques de bateaux et nous ancrons devant une longue plage de sable fin à Isla Cubagua, tout prêt d’un village de pêcheur.
Le phare de Cubagua, avec au fond Margarita et une épave d'un traversier à gauche
Nous traînons avec nous depuis Montréal plusieurs coussins ou petits radeaux gonflables, nous emportons le tout avec nous et à peine les pieds sur la plage, 5 ou 6 enfants du village nous arrivent en nous offrant des coquillages. Nous leur donnons nos ¨coussins¨, ce qui nous donnent droit à une visite guidée de la plage et BEAUCOUP de coquillages. Seul bémol, la plus vieille, nous demande si on aurait du lait…ils sont vraiment très pauvre!
Tout l’après midi nous voyons les enfants du village joués avec nos fameux coussins, ils ne doivent pas avoir beaucoup de jouet. La nuit tombé, on réalise que ces gens n’ont même pas l’électricité, aucune lumière au village, un autre monde…le tout avec en toile de fond l’île de Margarita au loin baigné dans une orgie de lumière, sa laisse songeur.
Notre annexe donnant de plus en plus des signes de mort violente, nous hésitons de quitter le bateau. Dommage, j’aurais aimé allez voir les ruines de la plus vieille ville d’ Amérique, Nueva Cadiz fondée en 1492, détruite en 1541 par un tremblement de terre et submergée ensuite par un Tsunami, les ruines sont encore visibles à terre et sous l’eau. 
Les ruines de Nueva Cadiz, première ville Européenne d'Amérique!

La ville à été longtemps un très important centre de cueillette de perles, en fait une année, 820 livres de perles ont été expédiés à la cour Madrilène, rivalisant avec l’importance des envois d’or volés aux Incas.
2 et 3 septembre 2003 

Étant donné qu’on est vraiment très handicapé par notre taxi qui se dégonfle à vue d’œil, on descend vers Puerto la Cruz, 51,6nm plus loin, pour se magasiner une annexe neuve parce que comme déjà mentionné, ici au Venezuela les prix sont excellents et on veut caréner et faire quelques réparations.  Donc nous irons pour la première fois a quai dans une vraie marina avec tout les services. En pénétrant dans l’immense rade de Puerto la Cruz, cachée par un chapelet d’île, nous sommes surpris par la quantité d’énormes pétroliers étalés devant la ville six milles plus loin. Après plusieurs appels à la radio, une vedette vient nous chercher à l’entrée du canal et nous accompagnent vers notre quai ou nous nous attachons ¨Med style¨! Une première pour moi! Il faut entrer en marche arrière, passer 2 amarres dans 2 bouées à l’avant du bateau et reculer entre 2 voiliers vers le quai ou 2 autres amarres nous fixent à quelques pouces du quai…comme dans le ¨Gendarme de St Tropez¨!
Yallah! Au repos, dans une des 7 marinas de Puerto la Cruz
Quel n’est pas notre surprise de voir le bateau Astérix que nous avions rencontrés à Grenade et que nous n’avions pas vu depuis 2 ans et Arlequin, qui lui, nous avions perdus de vue à Porlamar l’année dernière. Beaucoup de placotage en perspective! Nous n’aurons pas de temps à perdre, car les gens d’ Astérix ont mis leur catamaran au sec et se sont achetés un 4X4 et sont sur le point de partir faire le tour de l’ Amérique du Sud pendant un an, tout un programme.
En parlant de programme, nous avons rencontré un couple avec leur enfant de 3 ans qui ont, eu, tout un changement de programme, il naviguait vers les Tortugas sur pilote automatique et ils se sont fait réveiller par la collision de leur bateau sur les hauts fonds entourant les Tortugas, perte totale, pas d’assurance…
4 septembre 2003