Journal de Bord

La description détaillé au jour le jour du voyage de 5 ans du voilier Yallah! Un voilier GibSea 34 au départ du Lac Champlain, les préparatifs, la descente du Hudson et le voyage vers la Floride par l'Intracoastal. La traversée vers les Bahamas et la descente jusqu'au Venezuela et le retour à St Paul de l'Île aux Noix.
Des anecdotes, des guides nautiques, des cartes, des trucs...quoi faire ou ne pas faire, les mouillages...des bons et moins bons endroits!

samedi 9 août 2003

Porlamar, Venezuela

On est très, très content d’être ancré devant Porlamar, toujours aussi impressionnant, comme Sainte Anne en Martinique, ici, on est chez nous! Malgré les rumeurs, les nouvelles alarmistes, la ville n’a pas changé. Les immeubles vides sont vides! Les immeubles en construction sont toujours en construction! La ville est, il me semble un peu mieux entretenue et il y a certainement beaucoup plus de policiers…mais les vols continuent! Les épiceries, sont en surface, en stock. Mais en y regardant bien, le stock est placé de tel façon qu’on croirait qu’il ne manque rien, mais beaucoup d’items d’importations sont disparus et les espaces bouchés par des items en double ou triple exposition, mais les items de bases ne manquent pas à part la farine, donc pas réellement un problème. Les prix des items de bases sont réglementés par le gouvernement, donc avec le taux de change officiel et surtout l’officieux, deviennent de véritables aubaines, surtout si on change sont argent sur le marché parallèle à 2500 bolivares pour 1 Euros au lieu du 1600bs officiel! Café à 1,50 Euro le kilo, le pain à 0,50 Euro, la bière à 3 Euros la caisse de 24, le rhum à 1,25 Euro, les fruits et légumes sont toujours disponibles à des prix incroyables, pour la première fois depuis notre départ des USA nous mangeons même des artichauts, ce qui est absolument impossible dans les autres îles. 
La livraison du fuel à 0,10$ le litre!  Mais heureusement que j'ai mon Baja!
Nous faisons aussi, le plein d’essence et de diesel qui nous aurait coûtés en Martinique 72 Euros pour l’équivalent de 4,40 Euros livré au bateau!  Et en 2003, le Euro valait presque 1,00$US ou 1,45$CAN
Nous décidons de refaire faire notre dodger, le travail incluant le tissus et toute la tubulure changée nous revient à 450$CAN au lieu de 3000$ au Québec mais il faut savoir être patient (comme tout le monde le sait, une de mes qualités primordiales!) les travaux prendront 3 semaines au lieu de 1 tel que promis…mais ils sont tellement gentils qu’a chacun des retards annoncés, on en rient en prenant avec eux une Polar! En plus, dans le même prix, nous faisons changer la configuration de l’armature du bimini, ce qui donne au cockpit l’impression d’avoir sensiblement été agrandi. Après 7 ans d’usage du dodger/bimini nous avions plusieurs exigences pour notre nouvelle installation et après de nombreuses ¨discussions¨ en espagnol et toujours le sourire omniprésent de notre Venezuelien et son "No problem!", le travail est effectué à la perfection.
Le quai pour aller voir notre "grand couturier" de dodger/bimini
Pour meubler l’attente, nous en profitons pour nous magasiner une nouvelle annexe, les Caribes et les AB’s étant fabriqués au Venez, elles sont à des prix imbattables!  Évidemment que nous faisons la tournée des rues piétonnières et des rues commerçantes et des très nombreux centres d’achats, ici, on économise tellement que nous dépensons plus que jamais! 
 Un des centres d'achats de Porlamar.
On a même découvert un autre centre d’achat, d’un concept que je n’avais jamais vu. Le centre énorme est en forme elliptique et tout les très nombreux restaurants se trouvent au centre sous une immense verrière. D’ailleurs l’éclairage naturel du centre en son entier est vraiment remarquable.
Le temps passe très vite, il fait beau tous les jours, nous visitons le ¨marché aux lapins¨, (les puces) qui est un immense amoncellement de très petites échoppes qui vendent de tout et de n’importe quoi. Les prix étant ce qu’ils sont, nous allons régulièrement manger au restaurant, au centre-ville nous mangeons dans un restaurant très courus et j’ai vu une assiette à la table voisine (ce seras pour la prochaine fois!) qui était assez impressionnante, un steak, une côtelette de porc, une saucisse et une poitrine de poulet…pour 9800bs ou un gros 4 Euros !!!
Mais j’ai vraiment hâte de partir pour Puerto la Cruz pour caréner (après 2 ans, ce n’est pas trop tôt!) et aussi faire quelques réparations au bateau, suite au dégât subit à Chacachacare, ce qui n’est pas un luxe après les 7 ans que nous l’avons.
9 août au 1er septembre 2003

mercredi 6 août 2003

Chaguaramas, Trinidad/Los Testigos/Porlamar, Venezuela

Enfin! L’électronique est réparée…un simple coup de vaporisateur qui a pris 5 jours! On aurait pu sans passer, mais cela nous a coûtés qu’une demi-heure de travail… 
Souvent, les gens nous demandent, mais que faites vous à longueur de journée? Eh bien! En voilà un bel exemple! L’électronique faisait des ¨free games¨, donc une visite en annexe chez un électronicien. Ensuite retour au bateau, démonter le cadran concerné, retour chez l’électronicien. Réparation promise pour le lendemain 11 heures, retour en annexe…pas de réparation, il manque le fameux vaporisateur, mais revenez à 14hr., donc retour au bateau. Le lendemain, même scénario, le vaporisateur est toujours invisible, le technicien me promet d’aller en chercher lui-même, mais demain c’est fête (il y a beaucoup de fêtes dans les îles) il ne pourras pas réparer mon bidule avant le lundi suivant, donc un autre allez retour en perspective! Tout ça pour une petite demi-heure de travail…
Mais, finalement le 6 août, on est en route tout feu éteint pour les Testigos, on a 96,4nm à faire mais la météo est belle mais nous aurons quand même une très, très longue nuit, en fait la pire depuis que nous naviguons. Le vent est bon, mais la mer est très bizarre, la vague vient de partout, de toutes les directions et parfois assez grosse. On ne sait jamais à quoi s’attendre, le bateau part souvent au loft, même le pilote automatique donne sa démission, il en a ras le bol! Donc, même si notre pilote est en parfait état, nous sommes obligés de barrer nous mêmes les trois quarts du temps! En plus, avec la fatigue, le stress au sujet des ¨banditos¨ s’accroît et chaque fois qu’on voit une lumière au loin, on la suit du coin de l’œil…quoique si c’était des visiteurs indésirables, on ferait quoi? Pour couronner le tout, nous arrivons trop tôt au Testigos et on est obligé de faire du sur place pendant une heure, pour que le soleil se lève enfin!
Le mouillage des Testigos, Vénézuela
Repos total, on n'iras pas "déranger" nos Guarda Frontera, on pas l'intention de rester et demain nous avons une autre journée assez longue devant nous.
6 au 7 août 2003

Le lendemain nous partons avec un vent léger et faisons route à voile/moteur, le stress de la nuit dernière est disparu et les barques de pêcheurs sont moins menaçantes…il n’y aurait pas de ¨banditos¨ le jour? 49,7nm plus loin nous arrivons enfin et nous ancrons parmi une centaine de bateau, la plupart les mêmes que l’année précédente et un petit nouveau, Catimini, un cata de 42 pieds que nous avions rencontré à Chaguaramas qui arrive directement d’Afrique du Sud… seulement 7 semaines de navigation, de quoi ce plaint t’on? 
Porlamar, avec en avant-plan, un voilier et sa méthode pour sécuriser son annexe.
 Ce soir, avec les gens de Catmini (des Belges!) souper de calmars frits chez Jack’s, presque aussi bon que ceux que nous avons l'habitude de manger chez Marven’s à Montréal…mais à 4$, la bière à 0,25¢!
8 août 2003