Journal de Bord

La description détaillé au jour le jour du voyage de 5 ans du voilier Yallah! Un voilier GibSea 34 au départ du Lac Champlain, les préparatifs, la descente du Hudson et le voyage vers la Floride par l'Intracoastal. La traversée vers les Bahamas et la descente jusqu'au Venezuela et le retour à St Paul de l'Île aux Noix.
Des anecdotes, des guides nautiques, des cartes, des trucs...quoi faire ou ne pas faire, les mouillages...des bons et moins bons endroits!

mardi 8 octobre 2002

Porlamar/Medina/Cabo San Francisco, Venezuela

Le 8 octobre nous quittons Porlamar à 05h00 quelques minutes avant la levée du jour et traversons à moteur vers Medina qui est un petit port de pêche à 50,8nm et qui à pour le moment, la réputation d’être sécuritaire. Vers midi, nous sommes obligés d’arrêter le moteur qui surchauffe. Nous montons les voiles, mais le courant nous pousse vers la côte et nous n’avançons pratiquement pas, en fait on recule! L’arrêt prolongé de Porlamar a dû favoriser l’installation de bien des familles de kryll et de petits crabes dans le système de refroidissement, après une demi-heure, le moteur repart, probablement que mes passagers clandestins ont dû cuire dans les canalisations surchauffées et maintenant tout marche normalement. Nous nous ancrons dans une jolie baie à 17h30 avec un bateau américain qui monte aussi vers Trinidad.
La baie de Medina sur le continent.
Le village de pêcheurs n’est pas loin, il paraît que c’est mieux pour la sécurité d’être près d’eux. D’autres disent que c’est le contraire, c’est mieux d’être près d’un hôtel...mais en fait, personne n’en sait rien! Comme nous à dit un vieux routier français, nous allons à la rencontre de notre destin, très encourageant!
8 Octobre 2002

Départ à 04h00 car nous avons 65,4 milles à faire. Étant le bateau le plus lent nous partons une heure avant les autres, en sortant de la baie en pleine nuit, nous rencontrons une longue procession d’une centaine de bateaux de pêche qui avancent 3 par 3, éclairés par des petites lampes à l’huile. C’est féerique! Plus loin, on a presque un arrêt du coeur! Un bateau solitaire change subitement de direction et vient à pleine vitesse vers nous, à une centaine de mètres il tourne et fonce droit sur nous et arrête vraiment près de nous, et retourne d’ou il vient. Ouf! On a eu vraiment la trouille! Avec toute les histoires de piratages qu’on a entendu...on devient vraiment parano!
Le Cabo de San Francisco toujours sur la côte du Venezuela
La côte Vénézuelienne est extraordinaire et très sauvage, avec beaucoup de mouillage désert, des formations rocheuses extraordinaires (nous avons vu au moins 2 ou 3 Rocher Percé!) c’est vraiment dommage qu’il n’est pas possible de visiter en sécurité ce pays, cela aurait pu être le paradis de la voile, nous collons la côte et un courant nous pousse vers notre destination que nous atteignions à 15h30, un record!
9 Octobre 2002 

Nous quittons notre mouillage le 10 octobre à 06h30, nous avons un petit 21,4nm à faire et à peine sortie de la baie nous voyons la côte de Trinidad, le voir sur une carte c’est une chose, mais de le voir in visu c’est surprenant!  Nous sommes littéralement collés à l’île.
On quitte le Venezuela, la dernière image du continent
La navigation est très agréable, la mer malgré sa mauvaise réputation à cet endroit est très calme et nous passons la passe de Monos de sinistre mémoire et nous ancrons dans la ¨merveilleuse¨ baie de Chaguaramas parmi les détritus à 12h15 seulement.
On a pas l’intention de rester ici longtemps. On fait les douanes en vitesse, porter notre nouvel ordinateur pour faire changer le disque dur défectueux (Ça va prendre 1 semaine, malgré le fait qu’il savait que nous arrivions avec ce problème) Comme d’habitude ici, on en profite pour faire des réparations au bateau, (Chaguaramas est vraiment la capitale technique des Antilles) et nous avons le plaisir de revoir nos amis de Jonathan IV et de Ma Blonde.
Notre séjour ne se passe pas sans petit problème...un bizarre de voilier, en fait une épave, est ancré sur câblot et se promène partout dans le mouillage. Après avoir pratiquement entré en collision avec deux voiliers voisins, j’ai la surprise de le voir à, a peine, 2 pieds du nôtre!  En fait, on découvrira qu’il n’ a même pas d’ancre, il se tient après un bloc de ciment. Étant donné que le mouillage est exécrable, j’avais exceptionnellement pris une ¨boule¨ payante, donc j’étais en droit de porter plainte auprès de la capitainerie et le lendemain, le voilier est remorqué et temporairement attaché à un corps mort. Quelques heures après l’ épave revient, avec son propriétaire, ¨s’ancrée¨ à coté de moi!  Une discussion assez virile s’en suit, mes deux voisins sans mêle aussi et tout rentre dans l’ordre, ou presque! Le lendemain, mes deux voisins viennent m’avertir qu’ils quittent le mouillage parce que le proprio de l’épave leur à promis de leur faire la peau, ainsi qu’a moi! Pour me rassurer, il me mentionne que notre bonhomme est en probation, en attendant son jugement...pour attaque à main armé contre un autre bateau! Évidemment, que la police ne peut rien faire, aussi longtemps que nous en sommes qu’au verbal!  Dans l’après-midi, pendant que nous sommes à l’intérieur du bateau, on entend un ¨bang¨, comme si quelque chose avait cogné contre la coque...il n’y a rien... à part mon annexe qui est en train de couler! L’annexe à littéralement explosée et l’étrave est fendue de bord en bord. Nous avons juste le temps de récupérer le moteur avant que le tout se ramasse au fond de l’eau. On se doute un peu du coupable...
Le hasard fait bien les choses, WindMaster s’était acheté une annexe au Vénézuela (Caribe et AB, y sont fabriqués) et il n’avait pas réussi à vendre leur ancienne...On est preneur! Nous la faisons réparer et le lendemain, notre ordinateur est prêt, nous dédouanons en vitesse et allons nous ancrer dans Scotland Bay...nous y seront plus tranquille! De toute façon, la météo est superbe et nous avons l’intention de partir l’après-midi même.
10 au 18 Octobre 2002

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