Journal de Bord

La description détaillé au jour le jour du voyage de 5 ans du voilier Yallah! Un voilier GibSea 34 au départ du Lac Champlain, les préparatifs, la descente du Hudson et le voyage vers la Floride par l'Intracoastal. La traversée vers les Bahamas et la descente jusqu'au Venezuela et le retour à St Paul de l'Île aux Noix.
Des anecdotes, des guides nautiques, des cartes, des trucs...quoi faire ou ne pas faire, les mouillages...des bons et moins bons endroits!

lundi 6 novembre 2000

Georgetown/Whitehead Creek/Charleston, SC. (469,4m)

Comme tout semble fermé, ici le dimanche, on repart et toujours sur les conseils des habitués, nous allons arrêter 15 miles avant Charleston pour voir la nature de près.   Nous partons avec une pluie fine (première fois depuis Annapolis!) et passons à travers les anciennes rizières maintenant abandonnées.
Une partie du voyage assez monotone jusqu’au moment ou 2 dauphins décident de nous accompagner les derniers miles jusqu'à notre ancrage…au milieu de nulle part et seulement a 17,9m de Charleston.  Nous sommes carrément au milieu d’un champ dans 20’ d’eau.  Nos amis du ¨Cheshire Cat¨ nous avait proposé cet endroit pour que nous puissions voir une plage assez spéciale.  Encore un mouillage très tranquille, rien à faire, à part de sortir un livre...bientôt 3 mois qu'on est partie, et une constatation rassurante, on s'ennuie pas!
Une épave d'un grand voyageur sur la plage...
Donc avant de partir pour Charleston, nous allons voir la fameuse plage en dinghy.  Des milles et des milles de plage jonché de tronc d’arbres, des gros arbres.  Les troncs sont torturés, séchés, ils ont des formes très intéressantes, on croirait des sculptures.  C'est ce qui reste, d'un ouragan qui a dévasté la région dans les années 1950.  
Sculpture anonyme sur la plage
 France ramasse un paquet de coquillage en forme de ¨silver dollar¨ comme les locaux disent. 
Séquelles d'un ouragan
Après avoir pris notre "bol d'air frais" sur la plage on dîne et dans l’ après midi nous ancrons devant Charleston, et juste a voir les bâtiments au loin, nous savons que ce sera une de nos villes favorites.
Ancrage juste en face de la ville, devant la marina municipale.  Dinghy dock dans la marina et immédiatement derrière, nous pouvons nous débarrasser des poubelles.  
Presque un emblème de bienvenue à Charleston
 En plus la buanderie et des téléphones publiques sont disponibles sur place, le grand luxe.  Nous montons la rue Calhoun et croisons un ¨Kinkoss¨ (service de fax, internet etc) mais plus loin la bibliothèque nous attend avec une dizaine d’ordinateurs pour l’internet mais en plus nous avons aussi accès a une vingtaine d’autres ordinateurs dans un ¨computer lab¨ ou nous avons le droit d’imprimer et de ¨downloader¨ nos disquettes préparées à bord, ce qui est la plupart du temps interdit (excepté à Cape May et Norfolk).  Toujours dans la même direction (première rue à droite) nous trouvons une très belle épicerie avec comme voisin un vrai fruits et légumes comme au Québec qui offre des produits FRAIS et à prix plus raisonnable.  Ça peut paraître bizarre que je le mentionne cela mais aux USA les grandes épiceries on souvent une petite sélection de fruits et légumes, cher et pas toujours de la première fraîcheur, par contre dans les congelés ils sont imbattables mais nous sommes en bateau…
Petite maison simple avec ses fers forgés
En faisant notre marche (assez longue) nous décidons de couper à travers la ville et comme prévu nous tombons sous le charme de cette ville.  Tellement que pendant les deux prochains jours nous ferons rue après rue le quartier historique.  Mais le quartier historique en question couvre à peu près l’équivalent de la surface du centre ville de Montréal de Guy à St Laurent et de Sherbrooke au Vieux Port!  

La favorite de France...elle a des goûts simple!
Des châteaux de 25 pièces avec des jardins étonnants aux petites maisons miniatures cachés derrières (probablement l’ancienne maison du jardinier ou chauffeur).  Nous sommes en novembre et il y a encore beaucoup de fleurs, l’été doit être spectaculaire. 
En plein mois de Novembre, et il y'a encore des fleurs partout.
La plupart de ces grandes propriétés sont encore des propriétés privées ou transformées en musée ou encore en B & B.  Plusieurs sont maintenant transformées en condos, ce qui est dommage parce que les jardins sont transformés en stationnement pour les nouveaux propriétaires étant donné que les rues sont tellement étroites et qu’il n’y a aucune place pour stationner
Un jardin parmi tant d'autres
Comme mentionné, la ville possède plusieurs maisons-musée qui démontrent l’opulence de Charleston avant la guerre de Sécession.  Évidemment que les musées couvrant cette guerre sont nombreux.  Beaucoup de galeries d’art côtoient de très nombreux restaurants et si les antiquaires vous intéressent et bien ici vous serez au paradis, mais avant de venir. faites augmenter votre limite sur votre carte de crédit!  La ville possède un excellent service d’autobus pour 2$ vous faites la journée avec autant d’arrêt que vous voulez.
La ville est au complet une attraction touristique
Petit incident :  Nous étions ancrés dans la rivière le premier soir et nous soupions quant à un moment donné on trouve que ¨réellement¨ les maudits ¨cruisers¨ y exagèrent!  On sort dehors pour voir qui nous brassait comme ça…et nous étions dans la noirceur totale, complètement désorienté.  On ne voyait plus nos voisins, nous étions rendus dans la baie en face de Charleston en route pour l’Europe!  La renverse du courant nous avait fait monté sur notre orin et celui-ci à lever notre ancre, faut dire que le courant ici est assez spécial.  Nous partons notre moteur en catastrophe (ce qui aura des conséquences plus tard) et nous nous ré ancrons avec la bouée et orin en moins (coupé par notre propre coupe-orin), nous avons du dérivé au moins 1 a 2 milles.  C’est presque incroyable parce que nous étions en face d’une GROSSE bouée et entouré de plusieurs bateaux et en plus nous avons traversé le chenal menant à l’Intracoastal!  Le lendemain nos amis de Jonathan IV subissent le même sort mais avec moins de conséquences que nous.
5 au 8 Novembre 2000

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