Journal de Bord

La description détaillé au jour le jour du voyage de 5 ans du voilier Yallah! Un voilier GibSea 34 au départ du Lac Champlain, les préparatifs, la descente du Hudson et le voyage vers la Floride par l'Intracoastal. La traversée vers les Bahamas et la descente jusqu'au Venezuela et le retour à St Paul de l'Île aux Noix.
Des anecdotes, des guides nautiques, des cartes, des trucs...quoi faire ou ne pas faire, les mouillages...des bons et moins bons endroits!

lundi 14 mars 2005

Rock Creek/Ross Marine/Charlestone/South Santee River, SC

Journée nuageuse et beaucoup plus froide… un autre ¨cold front¨ est annoncé. Heureusement, que le jeu des marées est en notre faveur et nous arrivons rapidement à Ross Marine ou nous avions arrêté en catastrophe il y a 5 ans pour changer notre bague hydrolube (cutlass bearing) et cette année, nous arrêtons pour la même raison! 
Folie des grandeurs...le dock avec lift est plus gros que la maison
 Il faut la changer encore une fois, heureusement qu’en prévision de notre retour aux USA, j’en avais acheté une à St Martin, ce qui nous évite d’être bloqué ici pendant 8 jours comme il y a 5 ans. Comme dirais l’autre…Don’t leave home without it!!!
Le portique chez Ross Marine...2e visite en 2 passage sur l'ICW
NB. : Dans les îles françaises, les bagues hydrolube sont disponibles sur la tablette, comme une canne de petit pois à l’épicerie. Aux USA, même dans un livre de pièces nautiques 2 fois plus gros que le bottin de téléphone de Montréal…Nada!
NB.:  Si vous avez un problème dans le coin, Ross Marine au www.Rossmarine.com   Mais attention! Une fois sortie de l’eau il est INTERDIT de vivre à bord du bateau. Par contre, vous pouvez rester à quai, avec eau et électricité et ce gratuitement, toute la durée de l’attente d’une pièce ou d’un mécano.
14 au 17 mars 2005   ( + 40,0m = 718,9m)  18e arrêt)

Vendredi le 18 mars, nous quittons Ross Marine, ou nous avons été enfermé dans le bateau à cause de la météo. Le chantier étant loin de tout, il n’y avait rien d’autres à faire que de ce morfondre. Enfin, après avoir passé, sans encombre, Elliot Cut, cette fois avec un tout petit courant de 2kn, nous mouillons devant Charleston, qui avait été notre ville favorite au début de notre voyage il y 5 ans.
Disposition typique, en longueur des maisons à Charleston, et un magnolia!
On n’est pas déçu! Il y a 5 ans l’immense quartier historique était déjà impressionnant, mais l’ancien centre-ville était, comme souvent, parsemé de terrains vagues, édifices abandonnés, l’ancienne rue commerciale pratiquement déserte, à part quelques pizzerias et café. Le centre n’était pas complètement mort, probablement à cause de la proximité d’un très gros centre hospitalier et de l’université. 
Rue typique de Charleston
 Même le parc avec son monument à un des fondateurs de la ville, était clôturé et fermé au public.
Aujourd’hui, le parc est planté d’arbre, tous les terrains abandonnés ont été construits, les buildings sont tous dans le style ¨Charleston¨ et aucun ne dépasse les 5 étages. (On est loin de la Floride avec au mieux, ses tours en verre ou au pire ses blocs de bétons staliniens avoisinants ses ¨créations¨ très mode, hispano-méditerrano-californien) Tous les immeubles se marient avec leur environnement immédiat. On peut voir un hôtel Hyatt côtoyé avec bonheur une maison historique. (Encore une fois, une différence avec la Floride, ou historique veut dire n’importe quoi datant des années 1890, même un Woolworth (Monoprix) des années 1950) Ici les maisons dans le quartier commercial datent de 1790 et celle du quartier historique date de 1670/1720
Rue typique de Charleston
 La ville à eu la chance de survivre à la guerre de Sécession, et après la catastrophe financière qui en a résultée, c’est tout simplement endormie et a été oublié par les développeurs et leurs bulldozers. Dans les années 1970, la ville s’est réveillée et une des première choses faite, à été d’interdire les démolitions. Tous les bâtiments sont protégés. Certains sont en mauvais états et loués par la ville en attendant des nouveaux propriétaires qui auront le courage et l’argent pour les rénovés sans en changer le caractère. Charleston a probablement le plus grand quartier historique d’Amérique qui est resté presque en état d’origine. Certainement plus impressionnant que le Vieux Montréal et plus grand que le Vieux Québec.
Petite terrasse, en attente de touriste.
Nous avons aussi profité du service internet offert dans la nouvelle bibliothèque universitaire. Il y a 5 ans, nous avions été impressionné par la bibliothèque municipale avec ses 40 ordinateurs gratuits, maintenant nous sommes ébahis par les 200 à 250 ordinateurs groupés par 2, 3, 5 avec beaucoup d’espace pour étaler vos papiers et le luxe d’un vrai fauteuil confortable, même mon ancien patron, n’en avait pas un plus beau. Pour couronner le tout, nous pouvons imprimer à volonté, sans frais.  Alors j’en profite pour imprimer des articles tirés d'articles pris sur internet, sur la vie à bord de "Pénichette" en France...mais la valeur de l'Euros et le prix du diesel, rend le projet impossible.
Les premiers magnolia...le printemps s'en vient!
Depuis deux jours la température monte et il fait maintenant 20oC le jour et 10oC la nuit, les arbres sont en fleurs, même les nombreux magnolias, qui sont, je crois, l’arbre fétiche de la ville. C’est enfin le printemps!
18 au 21 mars 2005    ( + 6,8m = 725,7m)  19e arrêt

Le 22 mars on se remet en marche par une journée nuageuse, la météo annonce des orages avec risques de 50kn de vent, la moitié du bulletin météo sert à donner des conseils pour se protéger des arbres qui tombent, des inondations etc etc. La sécurité avant tout, pourtant Ben Laden n’y peut rien… 
 
La journée, malgré le ciel chargé, se passe bien, le chenal est beaucoup plus droit et profond, en plus, nous sommes accompagné régulièrement par des dauphins dont un farceur qui s’amuse à sauter devant le bateau. France, évidemment ne peut résister à l’envie d’essayer de communiquer en tapant dans les mains, notre farceur, se met de côté et nage en la surveillant d’un œil, il ne lui reste plus qu’a faire des clins d’œil. En s’éloignant, il nous fait un extraordinaire bond hors de l’eau. Depuis le début de notre voyage, les dauphins sont vraiment l’animal qui nous impressionne le plus, par sa beauté et par ses facéties.
Un Faucon surveille sa "maison", il a intérêt, un bateau lui déjà entré dedans.
Nous nous ancrons dans Santee River dans 15 pieds d’eau et à peine 5 minutes après, il se met à pleuvoir gentiment mais avec le tonnerre qui tonne au loin. Heureusement que le fond est bon, parce qu’au cours de la nuit le vent monte dans les 25 à 30kn et il n’y a aucune protection.
22 mars 2005   ( + 49,2m = 774,9m ou un total de 9515nm)  20e arrêt

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