Journal de Bord

La description détaillé au jour le jour du voyage de 5 ans du voilier Yallah! Un voilier GibSea 34 au départ du Lac Champlain, les préparatifs, la descente du Hudson et le voyage vers la Floride par l'Intracoastal. La traversée vers les Bahamas et la descente jusqu'au Venezuela et le retour à St Paul de l'Île aux Noix.
Des anecdotes, des guides nautiques, des cartes, des trucs...quoi faire ou ne pas faire, les mouillages...des bons et moins bons endroits!

lundi 5 février 2001

Mayaguana/Sappodilla Bay, Turks & Caïcos

Le 5 février, la météo annonce une petite accalmie mais surtout un vent d’Est ce qui devrait nous permettre de rallier les Turks & Caïcos sans trop souffrir.  On se déplace encore une fois vers l’entrée de la baie dans l’après midi et à minuit nous regagnons le large ou nous filons toute voile dehors avec 15/20kn de vent et au levé du soleil nous voyons la barrière de corail et l’entrée du passage vers la baie de Sappodillo. Malgré le vent, maintenant à 25kn, nous sommes obligés de ralentir parce que l’éclairage à cette heure-ci ne se prête pas à une entrée immédiate. Une fois le soleil à son zénith, le chenal est très facile à voir, d’un côté le bleu marin indiquant 2000 mètres d’eau et de l’autre, le vert jade indiquant le fond à 4 mètres…parsemés de têtes de corail. Il nous faut donc ralentir avant de ¨monter¨ sur le banc. Très impressionnant! En approchant du banc, l’eau semble en ébullition et il faut s’aider du moteur pour entrer dans la passe, après nous n’avons qu’a nous diriger vers l’ancrage en surveillant les taches noires. Nous nous ancrons enfin à midi dans une jolie baie avec une belle plage de sable fin. Ouf!
La plage et le dock de Sappodilla Bay Turks & Caicos
 Nous faisons les douanes (très facile et gentil, 5US$ au lieu des 135US$ que les Bahamas nous ont arnaqués) dans l’après-midi et le lendemain nous allons en ¨ville¨ faire des courses dans un… IGA!  Les prix sont moins élevés qu’aux Bahamas, plutôt égal à Miami et ce malgré la plus grande distance. Il faut dire que le gouvernement n’impose pas systématiquement une taxe de 30% sur les importations comme aux Bahamas. En fait, ici il n’y a pratiquement pas de taxes. Pas d’impôt sur le revenu, pas de taxes d’affaires, pas de taxes sur les propriétés en fait c’est à se demander comment ils font pour arriver, mais surtout on voit que ça bouge, les nouvelles maisons luxueuses, les commerces, les petits hôtels…sans casinos. Les Turks ont fait le pari du tourisme écolo, haut de gamme, et c’est une réussite. On peut se demander que seraient ils arrivés si le projet de la 11e province canadienne s’était concrétisé…
Le mouillage de Sappodilla Bay, Turks & Caicos
 Notre ancrage est confortable, mais nous sommes assez loin de la ville et des services. Nous sommes obligés de remplir le diesel et l’eau avec nos bidons et prendre le taxi, la job!  Heureusement que les locaux sont très gentils et ont n'a qu'a lever le pouce et aussitôt quelqu'un nous embarque.
Aussitôt que la météo nous donnera un vent d’Est raisonnable, nous nous dirigerons vers la République. En attendant que le vent se calme ont fait du social et nous avons la surprise de voir arriver "Errante" nos nouveaux amis Tex-Mex que nous avions rencontré à Georgetown.  Le vent souffle sans arrêt du S SE, 20/25kn donc ce n’est que le matin du 12 qu’un véritable ¨stampede¨ se produit, 3 voiliers américains quittent vers les Bahamas et nous, en compagnie de 3 autres voiliers (¨Sol¨ et 2 français) nous nous dirigeons vers évidemment…¨French Cay¨! Ce n’est que le fruit du hasard parce qu’on ne s’était pas concerté. France barre tout le trajet et en prend vraiment un réel plaisir, même quand le vent se met à grimper à 26/28kn. Un des voiliers français est en provenance de Montréal via Toronto via le Mississipi. Il était à Montréal pour faire des conférences sur son précédent exploit…28,000 kilomètres en vélo avec son chien. Nous l’avons rencontré à son retour de Cuba, à voile, moteur en panne, complètement affamé parce qu’il n’avait pas pu se ravitailler, sa carte de crédit n’étant pas valide à Cuba…no money, no candy!  En plus il faut savoir que les autorités Cubaines ne l'autorisait pas à sortir de son voilier ou de quitter le pays, il fallait une autorisation de La Havane.  Spécial!
N.B. : A Provo, toutes les banques sont membres du réseau Cirrus…pas Interac, donc impossible de se servir des guichets automatiques. La seule façon de retirer de l’argent c’est en faisant une avance de fonds sur présentation d’une carte de crédit, donc des frais supplémentaires.  Le prix de l’eau potable varie de 10¢ à 1 US$ le gallon.
5 au 12 février 2001

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