Journal de Bord

La description détaillé au jour le jour du voyage de 5 ans du voilier Yallah! Un voilier GibSea 34 au départ du Lac Champlain, les préparatifs, la descente du Hudson et le voyage vers la Floride par l'Intracoastal. La traversée vers les Bahamas et la descente jusqu'au Venezuela et le retour à St Paul de l'Île aux Noix.
Des anecdotes, des guides nautiques, des cartes, des trucs...quoi faire ou ne pas faire, les mouillages...des bons et moins bons endroits!

mercredi 6 avril 2005

Great Bridge, VA/Deltaville/Solomon's Islds./Annapolis, MD

Nous quittons le quai de Great Bridge, à la première ouverture de l’écluse et faisons les derniers 11 milles qui nous amènes à ¨Mile 0¨, la fin ou début de l’Intracoastal à Norfolk.  La météo annonce un bon vent, donc on décide de sauter l’arrêt classique de Norfolk. 
Le centre ville de Norfolk et son musée maritime
 On passe à travers le gigantesque port, siège de la flotte Atlantique de guerre américaine… on dirait que depuis 5 ans il a encore grandi, certainement rajeuni.
Incroyable, malgré le 11 sept on passe directement à travers la base navale de Norfolk
On sort dans la baie de Hampton Roads, et un bon vent de travers de 15kn avec l’appoint de la marée descendante nous propulsent à 8kn sur le fond. A midi, on entre dans la baie de Chesapeake et après une superbe journée ensoleillée avec 26oC on s’ancre à 18 heures dans Jackson Creek. L’entrée est toujours aussi ¨spéciale¨ avec son passage de 15 pieds de large et sa courbe à 90o, à moins de 50 pieds d’une petite plage qui semble prête à accueillir le premier navigateur étourdi... Mais ici, on sera très bien protégé pour le nouveau ¨cold front¨ annoncé pour cette nuit et toute la journée du lendemain. A distance de marche du ponton publique, nous pourrons enfin aller dans une bibliothèque ramasser nos messages internet.
Nous passons une nuit calme et le lendemain, une journée superbe s’envole à attendre le fameux ¨severe cold front¨, qui n’est qu’une pluie, sans vent.
6 et 7 avril 2005  ( + 65,7m = 1205,0m = 9952nm  30e arrêt

Toujours pas de vent! La météo alarmiste commence à me faire… perdre patience. Deltaville est peut être un bon endroit pour passer un coup de vent, mais à terre il n’y a rien qui bouge. 
Une maison du propret village de Deltaville
On décide donc, de lever l’ancre vers 06h45. Une demi heure plus tard, après avoir nettoyé la chaîne et l’ancre on est enfin prêt pour le départ. Mais entre temps le brouillard s’installe et on voit à peine les deux premières bouées de la sortie. Le temps de se rendre à la première bouée, on ne voit plus rien! 
Le brouillard s'installe...
Même notre mouillage, que nous venons de quitter, est disparu. Le chenal est tellement étroit, qu’on ne peut pas se fier au GPS. Le temps qu’il enregistre, calcule et indique notre position sur la carte, on est déjà sorti du chenal et évidemment on s’échoue… une fois, deux fois, trois fois! On réussit finalement à retrouver notre première bouée qui est subitement réapparue.
On attend, que le brouillard se lève, tout est disparu!
On s’ancre à quelques pieds et on attend. C’est complètement fou! Les bouées apparaissent et disparaissent comme pour nous narguer. Un moment, le voile de brume se déchire et on voit, pour une fois, ou nous sommes. On relève l’ancre, mais encore une fois la brume nous entoure de nouveau. On a juste le temps de se déplacer vers notre ancien mouillage pour attendre la levée du brouillard. Deux heures plus tard, les huit bouées qui jalonnent le chenal de à peine 1000 pieds réapparaissent, pour une fois, toutes ensemble. On part!
On réussit à sortir sans encombre du chenal, la mer est d’huile, il n’y a pas un souffle de vent, (30kn annoncé) et à peine 5 minutes plus tard, l’horizon disparaît, la brume est retombé sur la baie. Heureusement, que nous sommes sortis de la crique de Deltaville et maintenant on a, au moins, une quinzaine de pieds sous la quille. Le GPS va pouvoir enfin faire son travail. Il nous reste qu’à écouter si un bruit de moteur approche…
Nous sommes maintenant dans la baie de Chesapeake, et nous naviguons le plus possible parmi les flotteurs des cages à crabes, c’est plus sécuritaire, normalement aucun bateau ne devrait venir nous ¨chercher¨ là. 
Vers midi, subitement, d’un coup sec, la brume se lève. Nous voyons dans les environs 3 cargos ou péniches tirés par un remorqueur. On continue dans les zones de pèches, les bouées des crabiers nous sécurisent et surtout que quelques minutes plus tard, la brume retombe et couvre complètement le paysage. Il nous reste qu’à suivre les rangées de bouées. Elles n’ont pas que des défauts, si comme dans la baie de Chesapeake, elles sont bien placées, en ligne bien droite, avec des distances régulières entre chaque rangée, ce qui devient presque une route à suivre, à l’écart du trafique commercial.
Enfin, dans l’après-midi, le vent se lève et une fine pluie commence à tomber, on arrive à Solomon’s à 19h00, juste à la brunante. On est fourbu, mais content de notre journée. Solomon’s offre un aussi bon mouillage que Deltaville, en cas de coup de vent, mais offre en plus des épiceries, dont une, assez exceptionnelle un West Marine, un Boater’s World, une laverie, un endroit pour déposer les poubelles, le propane etc.
8 au 10 avril 2005   ( + 55,1m = 1260,1m = 10000nm)  31e arrêt

Le ¨cold front¨ est arrivé! Il fait froid, mais très beau et pas de vent ou presque (15/20kn). On décide donc de partir pour Annapolis, qui, pour nous est LA ville nautique par excellence. Nous y retrouverons nos amis brésiliens de ¨Bicho¨ qu'on avait rencontré à Vieques à Puerto Rico et nous attendrons la montée de la température et la remontée de d’autres bateaux Québécois avant d’entreprendre la suite du voyage pour le lac. 
La "sentinelle" à l'entrée de la baie menant à Annapolis
L'accueil d'Annapolis, le mouillage devant l'académie navale
 La ville est toujours aussi belle et accueillante, souvent la même question revient, ¨Are you boaters?¨ et immédiatement après, une offre d’aide suit. Contrairement à la plupart des villes en Floride, il y a des pontons publics à chaque rue qui descend vers Spa Creek, ça fait changement des ¨No trespassing¨, ¨Private¨ ou les plus généreux… 7 à 10$ pour pouvoir mettre le pied-à-terre! 
Le mouillage (maintenant payant) de Spa Creek
La rue menant directement à notre quai dans Spa Creek
 L’autobus est toujours aussi peu cher (0,75¢), par contre l’épicerie est beaucoup plus cher qu’en Floride ou ailleurs, une consolation… les viniers (cubiques) de 5 litres à 10,99$ coûtent moins cher que les mêmes disponibles seulement en 3 litres en Floride à 8,99$
Les "bas fonds" d'Annapolis
La rue commerciale d'Annapolis
L'ancien Parlement des États Unis, avant que Washington devienne la capitale
Nous avons plusieurs belles journées chaudes suivi aussitôt par les éternels ¨cold fronts¨. Mais nos amis de Bicho nous offrent l’accès au douche de leur marina avec des milliers de litres d’eau chaude, et on ne s’en prive pas!
11 au 23 avril 2005   (+ 46,5m = 1306,6m = 10040nm)  Notre 32e arrêt depuis Miami

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