Journal de Bord

La description détaillé au jour le jour du voyage de 5 ans du voilier Yallah! Un voilier GibSea 34 au départ du Lac Champlain, les préparatifs, la descente du Hudson et le voyage vers la Floride par l'Intracoastal. La traversée vers les Bahamas et la descente jusqu'au Venezuela et le retour à St Paul de l'Île aux Noix.
Des anecdotes, des guides nautiques, des cartes, des trucs...quoi faire ou ne pas faire, les mouillages...des bons et moins bons endroits!

jeudi 15 juillet 2004

Brunswick/Jekyll Isld, GA/Fernandina/Salt Run, St Augustine/New Smyrna, FLA

Après notre retour, nous faisons une petite épicerie, mais surtout échanger un de nos réservoirs de propane pour un neuf...en Floride, ils voulaient même le remplir, ici, change pour change... "This is Georgia Man!"
Nous quittons la marina vers Fernandina, mais le bateau se ¨traîne¨ littéralement et une fois en vue de Jekyll une alerte météo nous décide de nous y ancrer. En quelques heures 4 orages passent au-dessus de nos têtes. Celui, pendant notre premier ¨happy hour¨ depuis notre retour au bateau, nous tombe dessus avec des trombes d’eau et des vents de 45/47kn! Dans les Caraïbes ont n’a jamais connus cela. Heureusement que nous sommes ancrés dans de la vase et que nous ne sommes qu’a une centaine de pieds du bord. Parce que le vent est tellement fort, qu’a 30kn, des vagues réussissent à se former à l’intérieur du canal! L’avantage, si on peu dire, des vents de 45kn, c’est que la vague disparaît et est remplacé que par un ¨nuage¨ d’eau qui cherche à pénétrer par la moindre interstice à bord du bateau. Dehors, on ne voit plus la différence entre le ciel, l’horizon et la mer, fascinant et effrayant! Heureusement qu’on est bien ancré, je ne voudrais certainement pas être en mer avec des vents pareils. C’est l’avantage de voyager par l’Intracoastal!
15 juillet 2004 (4,5m/684,5)

Après une nuit calme, nous partons vers Fernandina, la météo nous annonce encore des orages mais le ciel est presque clair et la direction du vent devrait pouvoir nous permettre de rejoindre les eaux un peu plus claire de Fernandina dans des temps raisonnables. Le bateau, à moteur, ne fait que 3kn et sous voile il réussit à atteindre de peine et de misère 5kn!   Malheureusement, à certains endroits, à cause de la direction du canal il nous faut entrer la voile et ralentir, en plus, les courants contraires font qu’on tombe à 1,8kn! Ce n’est pas le temps qu’un orage nous tombe dessus! On passe la journée pour faire ce petit voyage de rien, 32,0m!  
La marina de Fernandina... il faut vraiment, vraiment arrivés à marée haute!
Une fois arrivée, je profite de l’étal de la marée pour plonger sous le bateau et nettoyer l’hélice qui c’est transformé en une grosse pastèque! Je passe une heure et demie pour gratter l’hélice, et dégager la turbine du loch qui elle aussi est devenue un condo à coquillage. Je finis à temps pour un seul orage qui lui n’a que des vents de 35/40kn mais avec une quantité incroyable d’éclairs, mais heureusement tous a à peu près 8 à 10 miles de distance.
16 et 17 juillet 2004 (32,0m/716,5)

On est resté deux jours ici, pour nous permettre de récupérer de mon nettoyage d’hélice et surtout que la météo annonce encore des orages violents…qui ne se matérialisent pas. Nous partons donc sous des nuages plus ou moins inquiétants, le bateau marche beaucoup mieux sous voile et à moteur. Incroyable ce que la forme ou plutôt la déformation de l’hélice peut faire. Nous décidons d’aller nous ancrer à Salt Run une petite baie devant St Augustine, juste pour varier le menu et profiter du peu de bateau à cette époque de l’année. Eh Bien! Je me demande comment les gens font en hiver pour venir ici, le mouillage est présentement plein de voiliers, on réussit à s’ancrer entre deux bateaux inoccupés. 
Cour intérieure d'une "hacienda" à St Augustine, FLA
La plus vieille école encore debout de tout les USA
Le mouillage principal de St Augustine est plus intéressant, plus près de la ville et surtout qu’ici, entré dans le chenal ou en sortir à marée basse avec le courant de travers de l’inlet et si par malchance il y' avait un coup de vent c’est pas évident!
18 et 19 juillet 2004  (60,1m/776,6)

On part tôt, parce que les mouillages sont quelconques sur ce bout de canal, surtout avec les risques d’orages, plusieurs ne sont pas tellement protégés et il y a aussi quelques hauts fonds problématiques. Une première surprise est l’inlet de Matanzas, il y a 4 ans, on avait touché le fond, en mai, cette année on était passé de justesse à côté du dragueur qui obstruait pratiquement tout le goulot et cette année…on a 6 mètres d’eau! 
 La légende urbaine, que le canal n'est pas entretenu, n'est que ça...une légende urbaine.  Mais c'est un travail qui ne finira jamais, surtout avec les "cruisers" de plus en plus gros qui font une vague qui font un énorme travail d'érosion.  Ils auront beau mettre des "No Wake Zone" partout, la simple énormité des bateaux fait que la vague est aussi, énorme!
La raison #1 de l'ensablement perpétuel de l'Intracoastal.
On descend voile/moteur, on décide de viser l’arrêt le plus loin, donc on ¨passe¨ plusieurs ancrages, parmi eux la cimenterie, qui est maintenant presque impraticable à cause de l'usine de bateau qui marche à fond et la cimenterie qui fournit les nombreux ponts en construction tout le long de l'Intracoastal et on saute aussi Daytona Beach qui nous avait pas pâmés.  On approche maintenant de l’Inlet Ponce de Leon, plusieurs petites bouées supplémentaires ont été installées, je colle la rouge, pas d’eau. Je colle la verte et je me plante! Marche arrière, pivote le bateau sur sa quille et me dirige vers le centre et me replante! Deux voiliers arrivent du sud, et passent tout à côté de moi, je leur demande combien est leur tirant d’eau…ils me répondent 5 pieds et se plantent une vingtaine de pieds derrière moi. Je réussis à dégager le bateau et je passe, le ¨dos d’âne¨ avec mes 6 pieds de tirants d’eau. Mais on racle le fond encore plusieurs fois avant de rejoindre une drague à l’autre bout de la passe pour enfin retrouver 12 pieds d’eau. On arrive enfin mon pont-levis favoris de New Smyrna en même temps qu’un énorme nuage noir chargé de pluie. Mais malheureusement on tombe sur un ¨typique¨ Floridien du sud, il refuse d’ouvrir son pont parce qu’on est en retard de 2 minutes, il nous faudra attendre la prochaine ouverture dans une demi-heure et évidemment se taper les chutes Niagara qui nous tombent dessus. On s’ancre enfin, le nuage est passé et de l’endroit ou nous sommes, je vois notre fameux pont ouvrir régulièrement avec des 2, 3, 5 minutes de retard…le tabar……!
On reste à New Smyrna, et on profite tous les jours de l’Internet gratuit à la bibliothèque qui est à seulement 1 mile,  j’y découvre un très beau livre de photographies de Times-Life pour 2$. France achète aussi quelques bouquins de recettes à…0,10¢! On découvre aussi, un vrai miracle aux USA, une petite pâtisserie ou nous achetons du pain maison et d’excellentes danoises à 0,70¢. Malheureusement, le ¨Food Lion¨ local est disparue, donc pas de voiture, pas d’épicerie. A défaut d’épicerie, France ¨nettoie¨ un manguier à l'abandon.
20 au 22 juillet 2004 (68,8m/845,4)


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire