Journal de Bord

La description détaillé au jour le jour du voyage de 5 ans du voilier Yallah! Un voilier GibSea 34 au départ du Lac Champlain, les préparatifs, la descente du Hudson et le voyage vers la Floride par l'Intracoastal. La traversée vers les Bahamas et la descente jusqu'au Venezuela et le retour à St Paul de l'Île aux Noix.
Des anecdotes, des guides nautiques, des cartes, des trucs...quoi faire ou ne pas faire, les mouillages...des bons et moins bons endroits!

vendredi 28 mai 2004

Fernandina, FLA/St Mary's/Jekyll Isld/ GA

Comme nous avons besoin d'aller à Montréal, nous avons réservé l’autobus et la marina à Brunswick pour le 2 juin, donc on a un peu de temps à tuer. Nous sortons donc de l’intracoastal et montant une rivière vers un petit village à 5 milles à l’intérieur des terres, ce qui nous met qu'a 9,5m de Fernandina et une quarantaine de mille de notre destination. Joli village, grandes avenues avec grands arbres centenaires et de très grandes maisons en bois des années 1800.
"Petite" maison de St Mary's en Géorgie
 Mais pas d’épiceries, de marchés et la bibliothèque est à 2 milles de marche. Le mouillage est bon mais le courant est tellement fort que le bateau avance sur son ancre et donne des coups de chaîne sur la coque. J’aime pas tellement, on restera qu’une nuit.
28 mai 2004

Tant qu'a rien faire on décide de se rapprocher de notre destination, donc on se dirige vers Jekyll Island qui est tout de même à 33,7m, et comme on ne connait pas trop l'ampleur des "Sécurité",  "Sécurité", on est mieux de pas prendre de chance.  Surtout qu'on sait que pour aller vers Jekyll Island il faut longer une base de sous-marin nucléaire.  En cours de route nous ne rencontrons pas moins de 8 vedettes de la sécurité, 2 du shérif local et une corvette de la Garde Côtière, mais tout ce passe très bien, même pas un petit appel pour nous identifier. 
 L'Intracoastal devant Jekyl Is. Très bon ancrage.
 Nous allons donc nous ancrer à Jekyll, ou nous tentons d’aller à la marina, mais on est même pas arrivé qu’un employé nous dit que ce privilège coûte 8US$!!!  A Fernandina, c’était 2US$. Non merci! Surtout, qu’a, à peine 500 pieds il y a un dock gratuit. Son défaut, c’est qu’il faut faire une longue marche pour rejoindre la route, avant de faire un autre 2 miles de marche…On laisse tomber Jekyll.
29 mai 2004

On se déplace donc vers St Simon's qui est à 7,3m d'ici.   Aujourd’hui, pendant qu'on se déplace, on voit encore plusieurs bateaux de la Garde Côtière et sur la pointe d’une île, juste à côté d’une plage, un campement militaire ¨temporaire¨ avec radars, fils barbelés.  Nous en aurons l’explication à la marina où nous allons laisser l’annexe, des affiches annoncent qu’elle sera fermée pendant une semaine, G8 oblige!  Le seul commerce qui restera ouvert est l’épicerie, c’est encore heureux!  
Nos amis de Cheshire Cat toujours prêt à faire une démonstration de vitesse d'un Nonsuch dans l'Intracoastal
Surprise!  Nous croisons nos amis de Cheshire Cat qui sont en route pour New York pour la saison des ouragans. 
30 mai au 1 juin 2004



mercredi 26 mai 2004

St Augustine/Alligator Creek/Fernandina, FLA

Journée très longue à naviguer à moteur dans constamment 2,2 à 2,4 mètres d’eau. Nous sommes dans une Floride totalement différente. Le canal est maintenant bordé de petites maisons simples, chalets ou même ¨shacks¨, mais déjà on voit approcher les développeurs avec leurs monstruosités gréco-romaines ou ascienda espagnole à 4 étages, rampe à bateau plus grande que les maisons avoisinantes. Sa surprend un peu de voir une maison 6m x10m d’un étage à côté d’un ¨carport¨ de 10m x15m, l’équivalent de deux étages avec ascenseur pour 2 ¨cruisers¨, 4 ¨seadoo¨, 1 planche à voile, 2 kayaks etc etc…Alors, la maison!!!
Oui ça existe un alligator de 4 mètres! (Photo tirée de "Game & Fish")
En route, nous croisons notre premier alligator, d’au moins 4 à 5 mètres, qui sort se vautrer dans la vase. Impressionnant! On est fatigué, ou stressé par la navigation avec les yeux rivés constamment sur le profondimètre. Heureusement, que pour briser la monotonie, un dauphin décide de nous accompagner pendant au moins deux heures. Il vient se coller contre le bateau et plusieurs fois, semble imiter le crachement de la sortie d’eau du moteur. Il m’asperge à trois reprises, petit comique!
Il est passé l’heure de l’apéro, on est fatigué, on n'a fait que 51,4m, on décide donc de s’ancrer dans Alligator Creek. On continuera demain pour Fernandina. Nos amis américains de Cheshire Cat se lancent à l’eau…dans Alligator Creek?  On fera la même chose, après tout sa donne 3 chance sur 4!
26 mai 2004

Alligator Creek à Fernandina est a, à peine 11,3m, on va en profiter pour prendre le temps de faire un vrai arrêt et de débarqué parce que nous n’avions pas visité Fernandina en 2000. La ville vu de l'Intracoastal a des apparences assez rebutantes, mais en fait, si on fait abstractions des deux énormes usines qui l’enchâssent, est très jolies. Le centre-ville n’est occupé que par de vieilles maisons du début du siècle, même les bâtiments officiels qui date de la même époque ont gardé des proportions agréables. 
Le beau centre ville de Fernandina, à quelques centaines de pieds de la marina
 Rien à voir, avec les buildings ¨modernes¨ des années ’50 qui malheureusement ¨pollue¨ les centres-villes de la plupart des villes américaines. Nous arpentons les rues ombragées par d’immenses arbres, les B&B rivalisent de beauté avec leurs terrains fleuris, les commerces ont tous respecté le ¨look¨ vieillot de la ville. Comme d’habitude, une bibliothèque avec internet nous attend et ¨Oh bonheur!¨, elle est a, à peine, 4 rues de la marina
27 au 28 mai 2004



samedi 22 mai 2004

New Smyrna/Daytona/St Augustine, FLA

On est pas loin de Daytona, et il y'a quatre ans nous n'avions pas arrêté ici, donc on se tape un tout petit 15,5m.  
La navigation est courte en distance, mais longue en temps. L’Inlet de Ponce est ensablé et nous devons y aller très l e n t e m e n t.   A un endroit il n’ y a pas moins de 8 bouées supplémentaires, toutes ¨temporaire¨. Par exemple, la numéro 2 à temporairement d'ajouté la 2a 2b 2c 2d avant de passer à la numéro 3!  Inutile de dire que tout le monde passe les fesses serrées. Tout ce passe bien pour nous, jusqu’au moment ou on est devant notre mouillage,  je me dirige hors du chenal pour m’ancrer tel que conseillé devant la numéro 39a ou j’arrête dans moins de 6 pieds d’eau. Heureusement, qu’ici le fond est mou comme de la pouding et un coup de moteur, barre à gauche, à droite et on est reparti!
Un ou le seul téléphone publique à des milles à la ronde dans Daytona E.T. phone home!
Ici, pas de ¨no-see-ums¨, que du bétons et étrangement la ville est presque déserte. Une jolie rue commerciale à été rénové, mais les commerces sont déserts. Nous allons encore une fois à la bibliothèque pour l’internet.  Cest  ce qu’il y a de bon aux USA, c’est la présence de bibliothèque presque partout avec internet gratuit, une obligation du gouvernement fédéral. 
Notre retour avec le bateau au Québec est annulé, faute d’entente avec le client. Ce n’est que partie remise, en attendant on continue vers Brunswick, Georgie ou une marina accepte de nous prendre pour 6 semaines sans assurance. On pourra quant même rentrée à la maison, mais il va falloir faire vite, parce que l’intracoastal sera interdit de navigation pendant une semaine à partir du 5 juin. L’accent de Géorgie de ma correspondante m’a empêché de comprendre la raison de cette interdiction. Même la marina, sera fermé, donc on a intérêt a y être avant ce branle-bas de combat. Syndrome du 11 Sept.? D’ailleurs depuis quelques jours, les opérateurs de pont, nous demande de nous identifier et de dire quel est notre destination.  Donc à partir de maintenant "This is sailing vessel Yallah!  from Montreal, Canada bound for XYZ", il serait temps de s'acheter une radio VHF portative.
22 au 23 mai 2004

On part en même temps que Cheshire Cat, le Nonsuch américain et Eau de Vie 1, un autre Québécois s’insère parmi nous. La journée commence mal, en passant le premier pont ouvrant et en suivant le Québécois (qui ne tire que 4 pieds) je plante encore une fois. Je laisse tout le monde passer et on réussit à se dégager. On ne me reprendras plus à ne pas naviguer les yeux rivés sur les variantes du profondimètre, c’est stressant mais au moins on ¨voit¨ venir les hauts fonds.
Encore une fois, un inlet, celui de Matanzas, nous attend avec ses hauts fonds et la-aussi, plusieurs bouées ont été ajoutées, même qu’on croise la drague, qui est la, pratiquement en permanence depuis 2002, mais l’inlet est en perpétuel mouvement et s’ensable sans arrêt.
La journée se termine bien, nous mouillons devant St Augustine vers 17hrs. Longue journée de 52,9m…mais encore plus longue pour Eau de Vie qui se prend l’hélice dans le câblot d’un américain, très éméché, ce qui n’aideras pas beaucoup les manœuvres pour déprendre Eau de Vie… 
Les "portes" de la ville.

Le centre ville, à deux pas des docks de notre mouillage
L'ancien couvent qui date de la période Espagnole
Nous visitons la ville, qui semble t’il, est plus propre ou ¨ordonnée¨, le bric à brac pour touriste est moins agressant, la ville est plus accueillante et par le fait même plus intéressante à visiter. Nous découvrons plusieurs vieux bâtiments du 17e siècle de la période espagnole et évidemment, comme d’habitude aux USA tout ce qui est  un peu vieux (1860/1880) est déclaré bâtiment historique. Même le ¨vieux¨ Woolworth des années '50 est classée ¨historique¨!
24 au 25 mai 2004


dimanche 16 mai 2004

Ft Pierce/Vero Beach/Palm Shores/Titusville/New Smyrna, FLA

Un pont seulement et nous voila dans la marina municipale (qui étrangement n’exige pas d’assurance), le voyage se fait accompagné d’un bateau américain (Cheshire Cat) que nous avions rencontré dans l’Intracoastal en 2000. Le voyage de 13.1m, se fait sans accroc, à part un ¨léger¨ ralentissement sur un banc de vase à l’entrée de la baie, mais au final tout se passe bien. 
Une "boule" = trois bateaux!
 La marina, offre pour 8,25$ une "boule" ou corps mort qu’il faut partager quelquefois avec 2 autres bateaux! 
Un environnement agréable et surtout, un bon service d’autobus qui est gratuit.  Le service est probablement subventionné par les centres d'achats, parce que l'autobus fait la tournée de tout les centres d'achats...
Peut être que nos élus, devraient s'inspirer du système, au lieu de piger dans nos poches.
Nous en profitons pour aller dans un Super Walmart, la ¨business¨ s’annonce dure pour les épiciers et marchands général!  Nous revenons au bateau avec 2 grosses batteries marines.
On en profite aussi pour faire de l’internet dans une bibliothèque et nous apprenons que nos supposé acheteurs, qui voulaient qu'on "réserve" le bateau pour eux,  ne viendront même pas le voir, évidemment qu'ils n'auraient jamais pensé avoir la courtoisie d'avertir... pas réellement surprenant!
16 au 17 mai 2004

Pour notre passage de Vero Beach à Titusville, nous n'avons aucun pont ouvrant sauf un, juste avant Titusville.
On bénéficie d’un vent portant qui nous permet d’arriver tôt dans l’après midi dans les environs de Palm Shores,  dommage qu’un pont en réparation un peu plus loin nous bloquait le chemin et nous aurait empêché d’arriver à la clarté à Titusville. On couche donc après avoir fait 42,7m, à côté de "Feline Fine" un bateau Québécois  qui fait ce voyage allez/retour depuis des années
18 mai 2004

Encore une belle journée, sous voile et moteur, mais nous ¨poussons¨ un peu parce qu'on a 30,8m à faire et que le pont tournant de Titusville est en réparation et ouvre, peut-être aux trois heures. Le chenal dans le coin n'est pas très large et une quantité de gros bateaux moteurs nous dépassent.  Voyagez avec deux Nonsuch, c’est toujours un peu la course, c’est toujours fascinant de les voir avec leur grand voile et ¨wishbone¨ sorti pratiquement la largeur du chenal. Nous arrivons à temps pour l’ouverture du pont, et malgré tout, devons tourner en rond pendant 40 minutes parmi les bateaux qui nous avaient dépassés dans la journée. Mais on est chanceux, contrairement à un voilier qui lui est arrivé 20 minutes après notre passage, et devras patienter jusqu’au lendemain.
Titusville est toujours aussi désert, mais le ¨Cash & Carry¨ est toujours la et offre des prix difficile à battre. Nous en profitons, pour voir les bateaux canadiens toujours aussi nombreux ici, j’en vois deux en vente, dont un C&C Québécois… même si techniquement c’est illégal et le bateau pourrait être saisi.
Un "sac à vidange" dans la marina à Titusville
Dans la soirée, on se promène sur les quais et France lance un ¨Ko sé que sé ça!¨  On dirait un vieux gros sac de poubelle gonflé d'air qui flotte près du quai. France n’écoutant que son courage, lui donne une petite poussée du bout du pied.  Notre premier Manatee!  Après des centaines de pancartes sinon des milliers de mise en garde, et notre deuxième passage dans le coin on voit notre premier Manatee, quel horreur, mais en même temps, fascinant, il fait au moins 3 à 4 mètres.
19 mai 2004

Après une navigation peinarde de 32,0m qui se termine comme d'habitude ici, avec la fermeture du pont juste au moment qu'on y arrive...5 minutes avant l'heure, Je crois que le "bridge tender" en prend un malin plaisir.  On attend 30 minutes et nous nous ancrons derrière une petite île, et contrairement a il y a 4 ans, on trouve un ¨dinghy dock¨ et aussi, à distance raisonnable de marche, une très belle bibliothèque/internet. Le centre-ville est joli et à moins d’avoir une voiture, il n'y a rien d'autres que des magasins pour les chasseurs d’antiquités. Quelquefois on voit un autobus, mais comment le prendre, il n’y a pas d’arrêt de visible.
New Smyrna Beach...à l'extérieur! Pas toujours rentable de sortir de l'Intracoastal.
On part! Il n'y a pas grand chose à faire ici et les deux nuits ici nous rappellent quelques ancrages ¨idylliques¨ fréquentés par des zillions de ¨no-see-ums¨.
20 au 21 mai 2004

mercredi 5 mai 2004

Ft Lauderdale/Lake Worth/Stuart/Ft Pierce, FLA

Tôt le matin, on prend l’Intercoastal et on se dirige à travers le dédale de canaux en direction de Lake Worth qui est à 49,7m et passons pas moins de 20 ponts, la plupart ouvrant à la demande mais beaucoup, soit au 15 minutes, d’autres au 20 minutes et encore d’autres à la demi-heure avec évidemment celui qui nous fait attendre 1 heure complète pour cause de réparation.  Les propriétés dans ce secteur sont, au début très impressionnante mais à la longue cela devient carrément lassant de voir cet étalage de mauvais goût et cette compétition à celui qui à LA plus grosse maison avec évidemment le petit joujou de 3 ou 4 millions devant la maison.

Le mouillage de Lake Worth, tel qu'on l'avait laissé en 2000
Dans la soirée on arrive à Lake Worth ou des amis américains (Foggy Mountain) que nous avions rencontré en 2001 sont venus s’installer dans une marina pour y travailler. Comme plusieurs, pour récupérer les pertes financières du 11 Septembre qui ont affectés bien des ¨retraités¨, forçant même plusieurs à carrément vendre leur bateau. Nous en profitons aussi pour faire notre première épicerie avec des prix que nous avions oubliés jusqu'à l’existence!
Prix moyens de nos 20** items de bases:  46,06$US ou 62,18$Can.
**En Floride, il faut ajouter soit 6%, 6,5% ou même 7% de taxes et aussi parfois jusqu'à 0,05 du gallon en plus si un certain minimum d’achat n’est pas atteint… Ah! Merveilleuse Floride.
Ceci ne tient pas compte des promotions, ou les prix peuvent descendre de façon impossible dans les Antilles. Ex. 10 conserves pour 4$US! et l'internet facilement disponible et gratos!

Depuis notre départ, la ville ou le comté semble avoir réglé leur problème de service d’autobus. Maintenant les chauffeurs savent ou ils vont et savent conseillés, quel ligne prendre, le tout pour 3$ pour la journée, circuit illimité! Nous en profitons donc pour aller faire nos douanes à moindre prix. Des copains à nous ce sont fait prendre avec 25$ de taxi, un, le record, 100$US parce qu’il a fait l’erreur de demander de l’attendre! Tout les jours, ou presque, nous en profitons pour aller à l’internet dans une énorme bibliothèque et pour nous reposer de notre longue marche, on s’arrête dans un Barnes & Nobles, une chaîne de libraire absolument fantastique.
La veille de notre départ, Iguazu que nous avions perdu de vue depuis les Bahamas, nous rattrape, mais on ne peut pas rester plus longtemps, parce qu’il faut qu’on trouve un mouillage sécuritaire pour Yallah! pour la durée de notre voyage à Montréal, soit à peu près 6 semaines.
5 au 10 mai 2004

Nous nous ancrons devant Stuart après une demi-journée à essayer de prendre de vitesse l’ouverture des 9 ponts qui séparent Lake Worth de Stuart et surtout ¨tricoter¨ dans les hauts-fonds de la rivière Sainte Lucie sans s’échouer. Toute la matinée à mesure que nous approchons de l’embouchure de la Sainte Lucie, on entend les appels pour ¨SeaTow¨ ou ¨TowBoatUS¨, un ¨must¨ pour qui navigue dans le coin, surtout à 95$ par année, distance illimitée ou presque.
Le mouillage de la marina municipale Stuart, au mille et un règlements
Mais le mouillage que nous espérions est municipal et surtout situé en Floride, donc impossible de laisser le bateau sans assurance. Pas de problème! On va se ré-assurer…excepté, a date, aucune compagnie ne veut nous assurer…parce que nous n’avons pas d’historique depuis notre départ et surtout, surtout parce que nous sommes en Floride! Une compagnie était prête à le faire…en Californie.
11 et 12 mai 2004
On se déplace de 35,4m vers FtPierce et après seulement 4 ponts et raclés à deux reprises le fond vaseux on s’ancre devant une marina ou nous pouvons enfin déniché un guide de marina ¨Skipper Bob¨ et surtout rencontré des Canadiens qui ont le même problème d’assurance, mais en pire, ils ont eu un échouage qui a coûté la bagatelle de 31,000$US.  Nous nous mettons en route pour Brunswick, Géorgie, un état plus "olé olé" et ou l’assurance n’y est pas un pré-requis.
La marina de Ft Pierce, Fla.
Pendant que nous sommes à FtPierce, nous accédons, encore une fois, dans une énorme bibliothèque à internet, et notre annonce de bateau à vendre, vieille de 2 jours, nous envoient une bordée de réponse. Dont une, intéressante, mais avec la clause que nous devons remonter le bateau au lac Champlain, ce qui n’était pas dans nos projets. Mais, après réflexion, pourquoi pas, surtout qu’ils vont venir le voir avant qu’on se mette en marche. On répond par l’affirmative, 2000 miles, une paille, surtout avec les moyennes que nous faisons dans l’Intracoastal…
13 au 16 mai 2004

samedi 1 mai 2004

Nassau/Chubb Cay/Gun Cay, Bahamas/Fort Lauderdale, FLA

La météo typique des Bahamas recommence…un ¨cold front¨ le 1er mai! Nous partons très tôt de Nassau et nous dirigeons vers Chubb Cay de sinistre mémoire qui est à 64,7nm et ou nous avions eu une nuit blanche dans un sérieux coup de vent et ou le lendemain une douanière encore plus froide et désagréable que le ¨cold front¨ nous avait reçu!  Cette fois-ci, on a un avantage, on a pas fait nos douanes donc pas besoin de dédouaner!
En route pour le "banc"
Nous y arrivons dans l’après midi et comme prévu, le mouillage est très désagréable. On décide d’y faire qu’une petite escale pour monter sur le pont l’annexe en prévision du passage du Gulf Stream et ensuite continuons 20 minutes plus tard pour nous ancrer sous les derniers rayons de soleil quelque part au nord d’une bouée dans 8 pieds d’eau. Après une heure d’arrêt et d'entendre la chaîne gratter sur le fond, je vérifie le GPS…nous avons dérivé de 1000 pieds! A se rythme la on va se ramasser en pleine mer ou pire quelques part sur les nombreux banc de sable. Je ne veux pas répéter l’expérience d’un voilier que nous avons rencontré, il a passé 8 jours ¨planté¨ sur un banc de sable, à attendre une marée plus importante pour se dépêtrer de ce mauvais pas. Je jette la deuxième ancre et on passe une nuit merdique à entendre les coups de chaîne, la chaîne qui racle le fond rocailleux mais au moins on ne bouge plus, du moins dans une direction…parce que verticalement le bateau tangue comme si nous étions en navigation…en pire, un petit rappel de Chubb Cay en 2000!
1 mai 2004

Enfin! Le matin arrive, et on se remet en marche et après une navigation assez sage de 49,6nm nous essayons, comme le suggère notre guide de nous ancrer sur la côte ouest de Gun Cay…l’horreur!  Les rouleaux déferlent, on retourne se cacher derrière Gun Cay. On est brûlé, on se couche à 19h00 et à minuit j’entends dans un de mes rêves un grondement, je suis maintenant réveillé, quel maudit rêve! Je fais de la ¨pitoune d’un bord, pitoune de l’autre bord¨…encore le grondement, je ne rêve pas, on CHASSE!!! Je sors à poil dehors, nous sommes à 50 pieds des rochers qui barrent la passe entre les deux îles. En deux temps, trois mouvements, on part le moteur et, à travers les hauts fonds, on se dirige vers ce qu’on espère être un mouillage sécuritaire avec un fond de sable, est-ce que ça existe dans le coin?   Je remets ma deuxième ancre, celle des cas extrêmes (une Britanny 16kg) et elle tient du premier coup!  Les seules fois que la Bruce dérape à répétition c’est au Bahamas, et c’est toujours la Britanny qui règle le problème, on devrait la baptisé, Bahamas!
La pointe de Gun Cay et les rochers qui nous "attendaient" la nuit dernière.
2 mai 2004

Nous partons avec un vent Sud Est et sommes portés par une longue houle vers la côte américaine. On a hâte de voir si les vagues ont eu le temps de se calmer, parce que sur le banc, c’était plutôt le contraire. En fait, le seul endroit qui brasse un peu c’est à la jonction avec le Gulf Strea., Après, la vague se calme et nous filons et nous arrivons à 15 heures. On s’ancre devant la marina Los Olas en plein centre ville à côté d’un voilier français et Garfield, un voilier québécois
Une des "rues" près du mouillage de Las Olas
Nous y restons deux nuits, et en profitons pour visiter un peu le centre-ville et le super, hyper grand West Marine. Jamais, je n’ai vu un magasin nautique de cette taille. Impressionnant et surtout difficile d’en sortir sans y laisser bien des dollars!
3 et 4 mai 2004