Journal de Bord

La description détaillé au jour le jour du voyage de 5 ans du voilier Yallah! Un voilier GibSea 34 au départ du Lac Champlain, les préparatifs, la descente du Hudson et le voyage vers la Floride par l'Intracoastal. La traversée vers les Bahamas et la descente jusqu'au Venezuela et le retour à St Paul de l'Île aux Noix.
Des anecdotes, des guides nautiques, des cartes, des trucs...quoi faire ou ne pas faire, les mouillages...des bons et moins bons endroits!

mardi 27 avril 2004

Black Point/Allan's Cay/Nassau, Bahamas

Le village est tout petit, mais propre. Les gens sont accueillants, nous y resterons 2 jours, pour pouvoir faire le plein d’eau…gratis! France en profite aussi pour se faire couper les cheveux par une Mme Avon locale très gentille.
La rue principale de Black Point, on voit le "point d'eau" et le bâtiment ou nous avons l'internet
On peut enfin faire de l’internet, ce que nous n’avons pu faire depuis 5 semaines!  Une école, sous la gouverne d'une jeune institutrice de 25 ans de Géorgie, faut vraiment vouloir et avoir la vocation, offre l’accès de sa bibliothèque et pour 5$US l’heure on est enfin sur le web.  Le mouillage est aussi très agréable, on est protégé sur trois faces, donc aucune vague.
Le mouillage de Black Point, propice pour les petits lunchs agréable
P.S. L’eau est gratuite, mais après quelques jours dans les réservoirs, elle sent mauvais…donc se stocker avec modération!
27 et 28 avril 2004

Encore une belle navigation, les Bahamas essaient elles de racheter certains mauvais souvenirs?  Nous arrivons à Allan’s Cay au bout de 48,5nm ou nous nous ancrons dans une minuscule piscine.
La route pour le mouillage face à la plage...et les hauts fonds alentour
 Subitement à la radio VHF, j'entends mon "fameux" navigateur Français, qui m'annonce qu'il arrive...et de se lancer en direction du haut fond de corail.  J'ai beau le mettre en garde, non, non, sa passe!  A la dernière minute, il tourne et évite la catastrophe.  Un vrai cas désespéré!  Après il qu'il connaît sa et il m'annonce qu'il a déjà perdu un voilier au Bahamas...il doit avoir des bonnes assurances!
Le comité de réception, "lunch time"
Il y' a des touristes "Come on down"

Extraordinaire! La particularité de Allan’s Cay est que les îlots sont peuplés d’Iguane "rose", il y’en a partout!  Et ils sont pas nerveux, en fait si il y a quelqu’un de nerveux, c’est plutôt nous, surtout lorsqu’un de ces monstres préhistoriques se met à galoper vers nous!
29 avril 2004

Décidément la météo Bahamienne essaie de se faire pardonner…nous avons encore une très belle journée quoique le vent est un peu généreux, 20/25kn, on déboule vers notre destination Roses Island, mais son approche et surtout son mouillage à découvert, avec ce vent et les vagues qui commencent à sérieusement prendre de l’ampleur nous poussent à plutôt aller nous mouiller après 33,2nm dans le port très actif de Nassau, qu’on n’aime pas beaucoup.
Photo de 2000... le port est toujours aussi occupé en 2004
 Il y règne une activité frénétique et le fond n’est pas sain et en plus le bureau des douanes est à proximité…et je n’ai pas envie de me faire ¨escroquer¨ de 150$US pour avoir simplement respirer leur air, surtout que dans moins d'une semaine on devrait être aux États Unis...sans frais!
30 avril 2004

jeudi 22 avril 2004

Rum Cay/Georgetown/Black Point, Bahamas

Le 22, après un bon repos bien mérité nous partons en compagnie d’un voilier français, que je vais gardé à l"oeuil pour le reste du voyage... c'est le même qui nous a croisé a deux reprises dans la nuit en traversant de la République.  Nous faisons une extraordinaire journée de voile de 61,2nm sur une mer calme et ce malgré les pronostics négatifs et arrivons à l’entrée de la baie de Georgetown juste avant que le soleil nous aveugle et cache les belles têtes de coraux qui parsèment le chenal naturel. 
Georgetown avec un petit "cruiser" Québécois...incapable de nous adresser la parole
 On s’ancre devant une très belle plage et dans une eau à coupé le souffle. On avait ¨oublié¨ la beauté des eaux des îles Bahamiennes.
23 avril 2004

Le lendemain matin on se déplace et on s'ancre devant Georgetown, on est arrivé juste à temps pour assister à la plus importante course de voiliers typiques du coin.  Similaire au yole de Martinique pour le système de rappel, (un paquet de gros ¨fiers à bras¨ qui se pendent au bout d’une planche) mais avec un génois et une seule, mais très grande, grand voile.  
La course de "voiliers" à travers le mouillage de Georgetown
La course est impressionnante surtout lors des virements de bord, les équipiers doivent se déplacer à toute vitesse d’un côté à l’autre, tout en amenant leurs fameuses ¨planches¨ pour s’y agripper. Ça ressemble aux courses de yole en Martinique mais en plus ¨sportif¨, mais en Martinique c’est plus spectaculaire.
Nous en profitons pour acheter quelques denrées essentielles, avant que nous attaquions le ¨banc¨. 
Pendant notre arrêt nous en profitons pour mettre à jour notre comparatif du coût de la vie
Comparatif de prix de notre panier de 20** items:  104,10$US ou 135,33$Can.
**Comme dans les Turks, l’internet n’est pas vraiment dans les mœurs, étant donné le monopole de la compagnie de téléphone, ce qui s’explique à cause des tarifs de téléphone et internet exorbitant.
24 et 25 avril 2004

Aussitôt le soleil assez haut pour distinguer les têtes de coraux, on se met en marche à travers le mouillage de Georgetown (3,0nm) pour nous rendre compte que le fond s’est ensablé, nous touchons à 3 reprises…on était passé par la même route 3 ans plus tôt. La journée commence bien! On cherche, on tâtonne pour trouver le passage, et on finit par le trouver pratiquement sur la plage! En plus, pour couronner le tout, notre nouveau GPS super de luxe, tombe en panne! On fera la navigation avec l’ordinateur couplé à notre ¨vieux¨ Garmin à 100$ de 1999. La navigation est malgré tout facile, et on entre sur le banc par une passe d’une cinquantaine de pieds de large. L’eau devient émeraude et nous filons pendant 50,9nm, sous voile, sans aucune vague, dans une piscine jusqu'à Black Point., que nous n’avions pas visité lors de notre précédent passage il y’ a maintenant trois ans.
26 avril 2004

lundi 12 avril 2004

Sappodilla Bay, T&C/Mayaguana/Rum Cay, Bahamas

Après presque une semaine on frétille depuis 2 ou 3 jours, et le 12 avril, des bateaux partent, arrivent et pendant ce temps la, notre ¨expert¨ météo, lui, arrive pas à se décider pour finir par annoncer qu’on a une fenêtre météo ¨surprise¨ et qu’on devrait partir…en plein après midi!   Le soleil dans les yeux, on sort du haut fond des Turks. On devine, plus qu’on voit, les têtes de coraux et on fini enfin, par voir 9 milles plus loin, la mer virer du vert jade de 3 mètres de profondeur à un indigo très profond de 1000 mètres. Nous avons un bon vent et on marche à 5/6 nœuds et à on a 61,4nm à faire,  mais à cause de notre heure de départ totalement irréaliste, on est bientôt obligé de modérer les ardeurs du bateau, parce qu’on va arriver en pleine nuit à Mayaguana.
L'île de Mayaguana avec son mouillage protégé...dépendant de la direction des vents!
Nous sommes 5, et les autres bateaux décident de tirer des bords au large de Mayaguana pour tuer le temps. Nous, nous arrivons à 4 heures du matin et nous ancrons à la pointe de l'île en nous fiant à notre carte électronique qui nous avait déjà prouvé son efficacité 3 ans plus tôt.   Il faut dire que la carte de Mayaguana est la seule carte de tout les Bahamas qui est extrêmement, presque trop détaillé, parce qu'elle a été faite par la marine Américaine dans les années 1960, ceci à cause de la construction d'une base.  Le reste des Bahamas les cartes date de la fin du 19e siècle...et les cartes électroniques ne sont que des copies de ces cartes. 
Les autres bateaux arrivent plus tard, dans l’avant midi pendant notre sommeil.  Malheureusement nos petits copains sont fatigués, notre ¨weatherman¨ se mêle dans ses dates de carte météo et donc on reste 24 heures de trop, pour ainsi réussir à manquer notre fenêtre météo.  
Si jamais, il y' a une prochaine fois, au lieu de dépenser de l'argent sur un radar qui n'a pratiquement jamais servi, je m'équiperai d'un "lecteur" de météo Furuno ou autres.  Parce que ce fier sur d'autres pour la météo est parfois pas une bonne idée...
12 au 13 avril 2004

Comme le vent finit par tourner à cause d’un ¨cold front¨ on est obligé de revenir sur nos pas pour aller nous réfugier dans la sinistre baie d’ Abraham ou nous avions déjà passé 10 jours il y a 3 ans… ou nous aurons des vents jusqu'à 35kn et un $%//¢£!!! clapot de 2 à 3 pieds.  Clapot tellement présent, que le bateau de notre "weatherman" arrache son davier qui lui tient son étai... Va falloir faire une réparation de fortune, sinon il risque de perdre son mât, et il n'y a aucune pièce de disponible avant la Floride.
On aurait pu passer ce front à Rum Cay, ça aurait fait changement et au moins on aurait été à une journée de la protection de Georgetown, des épiceries et de l’internet…parce que ça fait au-dessus d’un mois qu’on est coupé du monde extérieur.
13 au 19 avril 2004

On part!  Malgré l’avis de notre ¨weather man¨, et à cause d’une conversation radio que j'ai eu avec Acienda qui passe devant notre baie et fait route de Sapodilla direct à Rum Cay et ou il m' annonce qu'il fait une de ses plus belles navigations à VOILE dans des vagues de 6 pieds, tout le contraire des craintes de notre ¨weather man¨qui lui nous parle encore de vent du nord et des vagues de 8 à 12 pieds!

Nous ouvrons la procession à travers la barrière de corail et nous filons sous voile à 6kn vers Rum Cay.  La nuit est agréable et nous arrivons à l’aube après 132,5nm et croisons Acienda qui lui quitte pour un direct vers Nassau. Non merci, on va se coucher!
20 au 21 avril 2004

jeudi 1 avril 2004

Big Sand Cay/Long Cay/French Cay/Sappodilla Bay, Turks & Caicos

Assez de repos! Le vent est toujours très faible, on décide de faire le petit passage de 23,6nm vers Long Cay, peut-être que demain nous aurons plus de vent et dans la bonne direction! Parce qu’aujourd’hui nous l’avons en plein dans le nez! Tout le monde nous disait que retourner dans le nord s’était plus facile, les vents étaient toujours dans la bonne direction. A date, on est, soit à court de vent ou comme aujourd’hui nord-ouest.  Depuis 3 ans que nous n’avons presque pas connus de vent d’ouest!
C’est toujours impressionnant d’être dans 2000 mètres d’eau et un mille plus loin, être ancré dans 2 mètres avec l’océan sur 3 faces et un caillou comme ¨protection¨, et ce n'est pas un Poisson d'Avril!
 L'eau extraordinaire des Turks & Caïcos...11e province Canadienne!
Espérons que demain nous aurons un vent ¨normal¨ du nord, ou du nord-est ou mieux un petit sud, car nous avons le ¨canal de Colomb¨ à prendre. Une brèche de 28 milles de long, 2,5 mètres de profond et 3 à 4 mètres de large dans la barrière de corail du plateau des Turks & Caïcos. 
La "protection" offerte par le caillou qu'est Long Cay
J’aimerais avoir encore une mer calme, le vent dans la bonne direction parce que malgré tout le ¨canal¨ est saupoudré de têtes de coraux qui n’attendent que le passage d’une belle coque de plastique!
1 avril 2004

Pas de vent, la mer est irréelle, nous avançons à moteur vers French Cay. On est loin des vents de 25kn et des vagues courtes qui nous avaient secoués il y a 3 ans. Après 39,7kn de route tranquille on s'ancre devant la plage de French Cay, une nouvelle épave est venue rejoindre les quatre autres déjà présentent. Les Turks sont le paradis de la plongée et pour cause, l’eau est transparente, le corail en bonne santé et au-dessus de 1000 épaves parsème les îles. D’ailleurs plusieurs galions espagnols ont été découverts dans les environs, victimes de tempêtes, erreurs de navigation, et évidemment des pirates. 
 A défaut d'une photo, la carte donne une idée des "patates" du coin
 L’îlot de French Cay, s’appèle ainsi parce qu’il servit de base pour de charmants personnages comme François L’Olonnais, Blondel, Capitaine Dulaien, Jacques Rackam (Rackam le Rouge?) Anne Bonny etc. Aujourd’hui, l’îlot est encore interdit d’accès mais pour des raisons plus pacifiques. French Cay est maintenant un sanctuaire d’oiseaux et seul les voiliers brisent la quiétude du coin en venant se mouiller ici.
2 avril 2004

Un léger vent nous poussent gentiment sur 29,4nm vers Providenciales ou nous mouillons exactement au même endroit qu’il y a trois ans. Ils semblent y avoir le double de maisons que lors de notre dernier passage. Les douanes ici, sont faciles, un seul arrêt et pour 5$ nous avons droit à 7 jours. Nous en profiterons pour faire le plein de diesel et voir un peu les changements sur l'île.
Le mouillage de Sappodilla Bay avec les nouvelles maisons...vides!
 L’île est sens dessus, dessous! Partout, des constructions, une nouvelle route. Ici, il est très facile d’avoir un ¨pouce¨, les gens vont même jusqu'à faire un détour pour vous déposez, on fait même des ¨transferts¨. En discutant avec eux, ils semblent qu’une véritable frénésie de constructions s’est emparée de l’île qui compte maintenant plus ou moins 10,000 habitants contre une centaine en 1966 lors de la construction de l’aéroport…
L’aéroport semble plus occupé que celui de Martinique! American Airlines de 3 à 4 vols par jour, US Air, 1 par jour, British Airways et Delta, 1 par semaine et 3 autres compagnies locales ont des vols au deux jours vers la Jamaïque, Bahamas et même Air Canada à 3 vols par semaines!
La pointe qui sépare le mouillage et le port commercial de Providenciales
 Juste avant notre départ pour les Bahamas, nous avons eu droit à deux ¨spectacles¨. Une énorme raie dort sur le fond dans 2 pieds d’eau près de la plage et du quai ou nous laissons notre annexe.
Mais le plus impressionnant, est, qu’après 3 ou 4 jours après la pleine lune, nous avons droit à un ¨feu d’artifice¨ extraordinaire dans l’eau. Une heure après le couché de soleil, pendant une petite demi-heure, des ¨vers de mer¨ pondent leurs œufs, ce qui provoque des auréoles lumineuses dans l’eau, suivi dans les secondes qui suivent, par la fécondation des œufs par le male. Ce qui déclenche un ¨stampede¨ de traits de lumières vers les œufs. L’océan à perte de vue est ¨éclairé¨ par ce spectacle bioluminiscent.
Notre comparaison de prix sur nos 20** items:  73,63$US ou 95,72$Can
**L’internet est introuvable, donc aurait fait monter la facture encore plus, thanks to Cable & Wireless qui comme d’habitude fait tout pour que vous soyez ¨prisonnier¨ de leurs tarifs de téléphone exorbitant.
3 au 12 avril 2004

Pour plus d’informations visitez, pour un peu de tout : www.WhereWhenHow.com et www.provo.net
Pour les vols : www.tchta.com 
Pour les plages : www.beaches.com