Journal de Bord

La description détaillé au jour le jour du voyage de 5 ans du voilier Yallah! Un voilier GibSea 34 au départ du Lac Champlain, les préparatifs, la descente du Hudson et le voyage vers la Floride par l'Intracoastal. La traversée vers les Bahamas et la descente jusqu'au Venezuela et le retour à St Paul de l'Île aux Noix.
Des anecdotes, des guides nautiques, des cartes, des trucs...quoi faire ou ne pas faire, les mouillages...des bons et moins bons endroits!

mercredi 19 novembre 2003

Rodney Bay, Ste Lucie/Sainte Anne, Martinique (22,4nm)

La traversée du passage se fait sur une mer calme, nous avons longé la côte de Sainte Lucie vers l’Atlantique pour mieux nous positionné pour la traversée. Pour la première fois depuis que nous faisons cette traversée nous réussissons à rejoindre la pointe de Sainte Anne d’une traite et nous ancrons vers 11 heures.
 De retour à notre mouillage favori, le plus confortable... Un beau Prout 37 nous aguiche...
  Pour une fois qu'on arrive tôt à notre destination on a qui va amplement le temps de courir saluer, embrasser nos amis Yvan, Corinne et Alysée. On se paie une bonne bouffe en racontant notre voyage et en discutant des projets d’avenir. Pendant notre absence, ils ont monté une affaire de laverie/internet et plus. Enfin! Sainte Anne auras, pour les gens de bateau, un service qui faisait cruellement défaut, après tout on ne vit pas que de baguette et de vin!
 19 novembre 2003

Le temps a passé tellement vite, déjà la fin de l’année et bientôt notre départ pour la remontée vers le nord…ou presque!
 De la belle visite... en scooter des mers, comme ils disent!  Yvan et Alyzée
Sans bouger de Sainte Anne nous avons eu le plaisir de revoir nos amis terriens Yvan, Corinne, Murielle, Sylvie et/ou navigateurs, les Jonathan IV, La Mauny, Mordane, Catimini plus tout les copains des bateaux américains ou canadiens qu’on rencontrent à tout nos mercredi-dominos, vendredi-happy hour, et évidemment les festivités de Noël ou de Nouvel An.
On essaie de ne pas trop y penser, mais en quittant la Martinique nous allons laisser derrière nous beaucoup d’amitiés et perdre de vue les bateaux qu’on retrouvaient au fil des différents mouillages disséminés jusqu’au Venezuela
Le dernier repas de l'année et aussi pour nous, pour toujours!
Des cartes d’affaires et des promesses de se revoir en Floride s’échangent, 5 mois de navigation nous attendent, il faut partir.
Si vous voulez en voir et en savoir plus sur les Antilles et particulièrement la Martinique.
Faites un copié/collé sur:
http : //www.antillesdecouvertes.com 
http://www.zananasmartinique.com
http://www.infoantilles.com
Si vous voulez en savoir plus sur le nautisme dans les Antilles françaises, allez sur : http://www.nautisme.com
20 novembre au 31 décembre 2003


mercredi 12 novembre 2003

Tyrell Bay/Tobago Cays/Bequia/Chateaubelair/Rodney Bay, Ste Lucie

Enfin la météo se replace, le soleil brille, la baie se vide à vue d’œil.  Nous avons un bon vent et on a seulement 13,8nm à faire, Yallay! marche malgré son "surpoids" à 5,5/6,2kn vers les Cays ou nous nous ancrons en début d’après midi.  Je me répète, l’endroit demeure l’ancrage le plus spectaculaire de tout l’arc antillais et j’inclus les Bahamas…il resterais à vérifier Cuba!  Pour une description détaillée du mouillage, voir les années précédentes, en juillet et en octobre ou novembre.
L'eau toujours aussi claire des Cays, photo prise avec petite caméra 35mm à 15$!
Y'a du trafique!  Tobago Cays!  Toujours dans 10' d'eau, en snorkel
 En fin d’après midi, nous avons la surprise de voir Sol et Ma Blonde s’ancrés près de nous.  Ma Blonde, pendant qu’on s’abritait à Tyrrel Bay, à fait une navigation à tout cassé…Trinidad à Union (approx. 135mn.) en seulement 17 heures, son équipage est en état de choc, ou presque!  Nous restons quelques jours pour profiter de la tranquillité du mouillage pour installer le nouveau panneau solaire que Jonathan IV m'a apporté à Grenade et France pour prendre les dernières mesures du couvre annexe qu’elle est en train de faire et évidemment plonger sur la barrière de corail toujours aussi intéressante.
12 au 16 novembre 2003

Un Bequia bien tranquille, nous reçoit, tout est fermé!  Its Sunday!
Une très belle journée de voile nous amène à Bequia qui est à 25,2nm et ou nous avons l’intention de dépenser nos derniers EC$ avant de continuer sur la Martinique. Mais tout est fermé, on est dimanche! On ne se promène pas trop en ville, c’est désert et on ne veut pas se faire remarquer par les douaniers…on a toujours pas fait notre entrée de douane de qu'on a quitté le Venezuela!
16 novembre 2003

Le lundi 17 novembre, aussitôt les magasins ouverts, nous flambons nos derniers EC et partons avec un léger vent de 10/15kn et allons nous ancrer 20,1nm plus loin sur la "plate forme" devant les falaises couvertes de palmiers de Chateaubelair. 
Chateaubelair, il faut s'approcher sous les palmiers au fond, sinon impossible de mouiller
 Demain, nous partirons tôt pour essayer de rejoindre d’une traite Sainte Anne. On ne tient plus en place!
17 novembre 2003

Nous partons tôt parce qu'on a plus de 70 miles à faire et aussitôt dans le passage de Saint Vincent/Sainte Lucie, un bon vent et une longue houle nous amène tranquillement vers la Martinique…que nous n’atteindrons pas. Une fois en face des Deux Pitons le vent faiblit, tourne (ce qui est la norme dans le coin) mais la situation ne s’améliore pas le long de la côte, au contraire, les vagues viennent de tout côté ce qui fait une navigation assez désagréable et la cerise sur le sundae, on se prend un maudit câble d’une cage de pêcheur qui n’était pas identifié.  Pas moyen de le décrocher, le câble est coincé dans le safran, donc opération couteau. On perd une heure et nous enlève le goût de rejoindre la Martinique d’une traite on s’ancre donc dans Rodney Bay après avoir fait que 46,8nm!
Même les "vrai" bateau pirate, faut qu'ils arrêtent pour du fuel.  Rodney Bay
 
18 novembre 2003
Le temps a passé tellement vite, déjà la fin de l’année et bientôt notre départ pour la remontée vers le nord…ou presque! Sans bouger de Sainte Anne nous avons eu le plaisir de revoir nos amis terriens Yvan, Corinne, Murielle, Sylvie et/ou navigateurs, les Jonathan IV, La Mauny, Mordane, Catimini plus tout les copains des bateaux américains ou canadiens qu’on rencontrent à tout nos mercredi-dominos, vendredi-happy hour, et évidemment les festivités de Noël ou de Nouvel An. On essaie de ne pas trop y penser, mais en quittant la Martinique nous allons laisser derrière nous beaucoup d’amitiés et perdre de vue les bateaux qu’on retrouvaient au fil des différents mouillages disséminés jusqu’au Venezuela. Des cartes d’affaires et des promesses de se revoir en Floride s’échangent, 5 mois de navigation nous attendent, il faut partir.
Si vous voulez en voir et en savoir plus sur les Antilles et particulièrement la Martinique.
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20 novembre au 31 décembre 2003

dimanche 2 novembre 2003

Porlamar/Isla Testigos/St George'sTyrrel Bay, Grenade

Comme d’habitude la veille d’un départ, on dort mal et à 2 heures du matin, tant qu’a ne pas dormir on décide de lever l’ancre pour les Testigos. Quelle bonne idée! Le vent est calme, la nuit très belle, on a qu'a faire attention en sortant du mouillage de Porlamar de pas prendre le haut fond à l'entrée ou pire s'empêtrer dans le mât d'un gros voilier Russe qui à coulé juste avant le haut fond.  Mais tout ce passe bien et notre 51,8nm se fera par une journée splendide, mais malgré tout ça nous prend 14 heures parce que, comme notre passage devant l’île de Coche, il y a une vague courte de face et un courant contraire, donc la journée est longue et plate, heureusement les dauphins viennent nous tenir compagnie. Le mouillage des Testigos est plein comme je ne l’avais jamais vu, 36 bateaux, seulement devant la plage ¨ChonChon¨ et tout le monde attend de meilleurs conditions météo.  Il faut dire qu'on est à la période du retour à la ¨maison¨ pour de nombreuses familles de Martinique.
Couché de soleil Hollywoodien
Nous sommes entourés que de voiliers français, dont plusieurs de nos connaissances, entre autres, Arlequin et Relax et Ismaël qui eux arrivent de Trinidad.
2 au 4 novembre 2003

Nous avons une fenêtre météo exceptionnelle de 24 heures, le vent doit tourner au sud-est et ne souffler qu’entre 10 et 15kn. On ne peu pas s’attendre à mieux, même que 24 heures serait surprenant, nous partons donc plus tôt que prévu pour bénéficier de ce cadeau. Nous partons avec un soleil magnifique et une mer calme comme au lac Champlain! Nous marchons moteur/voile parce qu’il n’y a que 8kn de vent. Graduellement on se retrouve seul, à mesure que les voiliers tirent des bords soit vers Trinidad, soit directement vers la Martinique, certains nous on même dit qu’il tenterait de rallier St Martin d’un coup!
Le temps est tellement claire que, à 35 milles de distance on voit encore à l’horizon les Testigos et à 40 milles de St George on en voit déjà les lueurs. Étrangement en cour de route, on voit à la surface de la mer, comme des "bouillons", probablement la rencontre des courants longeant l'Amérique du Sud et ceux provenant de l'Océan Atlantique, au moins cela nous ralentit pas, mais cela n'aide pas non plus!  Nous arrivons à St George après seulement 21 heures de navigation, et encore, si nous n’avions pas eu un vent de terre de 20kn dans les derniers milles nous aurions pu faire beaucoup mieux. On est très content, surtout que plusieurs nous annonçait l’horreur, des vents contraires et surtout un courant violent (3kn) contre nous, les plus optimistes nous annonçait 30 heures de navigation pénible…
St George dans la nuit nous replace dans le contexte des îles, les lumières de la ville nous rappelle que finalement ce n’est qu’une grosse mais jolie bourgade, si on compare la ville à Porlamar
5 et 6 novembre 2003

Surprise! A notre réveil, on aperçoit, devant nous, Jonathan IV arrivé depuis seulement 2 jours. Coïncidence, en entrant dans le lagon de St George on aperçoit WindMaster arrivé eux aussi depuis quelques jours et pour finir le plat, nous apercevons le lendemain, Sol, qui lui arrive directement de Porlamar…le monde est petit!
La flotte des "vieux gréements" en attente de la fin de la période des ouragans
 On débouche les bouteilles de mousseux, on parle des projets de chacun, la routine quoi! Nous allons en ville, même si on a ¨oublié¨ de faire nos douanes. La ville est en pleine effervescence, le terminus d’autobus avec la folie furieuse qui l’entourait est déménagé, le marché central est fermé temporairement, ils sont en train de le rénover. Le front de mer quant à lui, est l’objet d’une activité frénétique. Le nouveau port pour les bateaux de croisières (encore un!) est dans les derniers préparatifs pour son ouverture en janvier 2004. Déjà, le terminus d’autobus est fonctionnel, il faut avoir vu l’ancien pour comprendre ce que sa peut vouloir dire, une centaine d’autobus qui arrivent et partent sans arrêt, les démarcheurs qui veulent embarquer le plus de client possible, les cris des passagers…aucune photo peu montrer l’ambiance qui règne.   Les boutiques ou kiosques des vendeurs sont déjà ouvert, d’ailleurs on y retrouve notre toujours, très sympathique rasta, qui saute dans les bras de France.   Ah! France et ses rastas…
Notre Rasta favori... mon fournisseur de sandale en cuir. Que lui est il arrivé, suite à l'ouragan Ivan?
 6 au 8 novembre 2003

Nous avons vraiment hâte de rejoindre nos amis en Martinique et comme nous voulons avoir le temps de faire notre arrêt ¨obligatoire¨ dans les Cays, nous partons rapidement de Grenade. Nous avons un vent d’ est de 15kn qui en cours de route tourne au nord-est et grimpe dans les 25kn. Le passage de l’île Ronde s’annonce ¨rock and roll¨ donc on décide de passer plus au large…Erreur!!! Les vagues et le courant nous déportent au large et il faut 3 heures de moteur, vent et vague dans le nez pour remonter vers la baie de Tyrrel.
La partie "trou à ouragan" de Tyrrell Bay, Carriacou, Grenade
Dans la nuit et les jours qui suivent, des vents qui montent parfois à 40kn et des pluies diluviennes tombent sans arrêt. Un gros remorqueur, qui devait être transformé en récif pour la plongée, casse son amarre (au moins 3 pouces!) et se met à dériver à travers les bateaux. C’est la panique générale! Heureusement, par une chance inouïe, les courants et le vent le font zigzaguer à travers les bateaux et il se retrouve en mer. Il sera rattrapé par un autre remorqueur qui par hasard passait dans le coin, une chance! Le nouveau récif aurait probablement fini sa carrière, très inutilement, dans des fonds inaccessibles.
Même si Tyrrell Bay est reconnu comme trou à ouragan...ça marche pas toujours!
Nous restons coincés, à attendre que la météo se calme. En trois ans de navigation dans le sud nous n’avions jamais vu autant de pluie, tombée sans arrêt, et pendant aussi longtemps. Sa change du soleil presque perpétuel du Venezuela!
8 au 12 novembre 2003