Journal de Bord

La description détaillé au jour le jour du voyage de 5 ans du voilier Yallah! Un voilier GibSea 34 au départ du Lac Champlain, les préparatifs, la descente du Hudson et le voyage vers la Floride par l'Intracoastal. La traversée vers les Bahamas et la descente jusqu'au Venezuela et le retour à St Paul de l'Île aux Noix.
Des anecdotes, des guides nautiques, des cartes, des trucs...quoi faire ou ne pas faire, les mouillages...des bons et moins bons endroits!

mardi 13 novembre 2001

Rodney Bay, St Lucia/Le Marin/Ste Anne, Martinique

Alleluia! Du pain à 4fr, du brie à 35fr le kilo, du vin à 9fr, des journaux, enfin la civilisation. Après nous être ancré derrière la caille en face du port du Marin on refait le plein de victuailles.
Vue sur l'immense mouillage du Marin, plusieurs des voiliers sont "abandonnés"
Nous restons une semaine à l’intérieur du Marin et nous en profitons pour refaire vérifier notre électricité et changer encore une batterie. L’électricien est très gentil et efficace (CS Électronique) en 3 heures de travail change toute les connections des panneaux solaires (qui sont selon lui sous dimensionnés, suggérés par un ¨pro¨ du Québec) enlève un bidule électronique (suggérée par le même ¨pro¨ du Québec) refait le filage 12v. sous dimensionnée (… toujours le même pro du Québec). Le tout pour moins cher qu’une batterie (le ¨pro¨ du Québec à date ma coûté 4 batteries!!!) En plus, étant donné que j’avais du temps de disponible pour ¨jouer¨ dans le compartiment moteur, je vérifie une pompe de cale et pas moins de 5 collets en inox sont cassés ou cassent au moment que je les vérifient et tente de les resserrer.  Des collets payés le gros prix parce que supposément ¨marin¨! Ça doit être de l’inox édition spéciale pour le lac Champlain!
Un équipage de "Yole" se pratique dans le mouillage.
Donc il va falloir que je vérifie tous les collets et remplacer ceux qui ont été achetés au Canada, les autres beaucoup plus vieux sont d’origine Française et sont impeccable. Heureusement parce qu’avec de la ¨scrap¨ comme ça on pourrait couler!
Après les travaux, nous retournons à notre mouillage de Sainte Anne, ou le reste du temps nous nous baignerons dans de l’eau claire autour du bateau ou encore sur la plage du Club Med… visuellement très très intéressant. Chaque soirée est ponctuée d’un ¨happy hour¨ sur un des bateaux de nos amis.  La grosse vie quoi! 
Un soir nous allons au village et un orchestre Martiniquais chante des chansons de Noël datant du régime français (donc très similaire au notre) mais sur fond de musique locale.  Très intéressant et différent d’entendre ¨Berger assemblons nous¨, ¨¨les Anges dans nos campagnes¨ ou encore ¨Il est né le divin enfant¨ et une version endiablé de ¨Prendre un p’tit coup c’est agréable¨. L’orchestre donne un bon spectacle mais les locaux qui se trémoussent en donnent un meilleur encore!
13 Novembre au 2 Décembre 2001

jeudi 8 novembre 2001

Tobago Cays/Bequia/Chateaubelair/Rodney Bay, Ste Lucie

Notre passage vers Bequia ce fait le 8, sous voile d’un seul trait. Après être sorti de la passe des Cays nous faisons 17 miles d’un coup avec un beau vent de 20kn de côté. De quoi réconcilier n’importe qui avec la voile! Dans la baie de Bequia, nous retrouvons nos amis de La Mauny. Le lendemain nous avons une surprise, Born Free arrive des Tobago, ce qui nous donne une excuse pour arroser leur retour et de rester un jour de plus. D’ailleurs de plus en plus de voiliers commencent à remonter vers le Nord. C’est bizarre, en 3 mois, le village semble s’être fait une beauté.
Le port de Bequia
Plus propres et de nombreux commerces ont déménagé et en ont profité pour rafraîchir leurs décors. Est-ce que l’élection d’un gouvernement ¨pro-tourisme¨ commencerait déjà à faire effet sur les mentalités? Déjà à Union, nous étions tous d’accord pour dire que le village était plus propre et les rastas moins agressifs. Tellement que nous allons faire un arrêt à St Vincent même, pour vérifier. L’île depuis des années est boycottée par les voiliers et jamais nous aurions fait un arrêt mais nous allons vérifier nous-mêmes si la nouvelle attitude s’étant à l’île principale.
8 au 10 Novembre 2001

Une très belle navigation nous amènent à Chateaubelair ou nous étions allé il y a 5 ans. Nous avions eu droit à un abordage en pleine nuit (pour quelques bières) lors de notre approche de l’ancrage. Nous arrivons de jour cette fois-ci et le comité d’accueil se compose d’une petite barque avec 2 jeunes qui nous montrent le meilleur mouillage sur un haut fond  de sable. Ce qui est rare, parce qu'ici les profondeurs sont assez problématique si on veut donner assez de chaîne.
Le mouillage de Chateaubelair un des seuls endroits pour s'ancrer
Mais l’ancrage est rouleur et ensuite nous avons droit à la visite de gens qui veulent quelques choses en échange de quoi ils nous serviraient de ¨guide¨. Au couché de soleil magnifique, nous recevons la dernière visite de 4 ¨fermiers¨ en barque! Ils veulent savoir combien nous sommes à bord, si nous n’avons pas quelques choses à donner, non merci! Je prends bien soin de leur dire que nous sommes que 2 mais que les 3 bateaux du mouillage, on voyage ensemble!
Non!  Vraiment à Saint Vincent ils n’ont rien compris et ça n’a pas vraiment changé.
11 Novembre 2001

Encore une très belle journée de voile, depuis quelque temps, on est vraiment gâtés. Nous arrivons dans l’après-midi avec nos 2 copains et nous ancrons devant la plage de Rodney Bay. Contrairement à Saint Vincent, ici les locaux ont compris, un vendeur de fruits/légumes nous offrent ses produits et c’est tout. 
Une belle fin de journée...peut être avec le "Green Flash"?
 Nous faisons le ¨happy hour¨ à bord de notre bateau, beaucoup de plaisir jusqu’au moment que quelqu’un réalise (une heure après) que son annexe n’était pas attacher! Nous mettons la notre à l eau en catastrophe, installe le moteur, jette une canette de bière pour voir la direction des vents et du courant… il fait nuit noire. On part à pleine épouvante…en oubliant une radio portable au cas ou! On y voit absolument rien et je commence à me demander si j’ai assez d’essence…en plus on sort de la baie et la vague commence réellement à grossir! Heureusement que nous avions apporté un ¨spot¨ de 500,000 watt et on fini par apercevoir au-dessus des vagues le bras du moteur hors bord qui nous fait des ¨bye bye¨
Le lendemain matin départ pour la Martinique, il nous reste qu’un bras de mer, dans la baie on ne sent pratiquement pas le vent, on décide d’enlever la prise de ris et on sort. Aussitôt sorti de la baie un maëlstrom de vagues nous attend et des vents de 25/30kn. Bof! On est tellement près de la Martinique, je décide de ne pas prendre la peine de remettre le ris. On se dirige donc vers Ste Anne avec une gîte de 30/35o mais on fait tout de même 6kn. Mais jamais plus, on naviguera dans des vents pareils sans ris.

12 Novembre 2001

vendredi 2 novembre 2001

Mayreau/Tobago Cays, St Vincent

Après le départ de nos amis, on part à notre tour le 2 novembre et nous faisons une heure de route pour aller nous ancrer dans les Cays. C’est de nouveau l’enchantement! Au risque de me répéter, tout les endroits que nous avons fait il n’y a AUCUN ancrage aussi beau que celui-ci. Rien ne se compare à la beauté de l’endroit, ceux qui n’ont que les Bahamas en bouche, ne sont jamais venus ici. L’eau est d’une limpidité incroyable, aussi claire, sinon plus que celle des Bahamas.
Un Catana, semble "flotter" au dessus de 12' d'eau.
Mais en plus la vue sur l’océan à perte de vue avec aucune terre à l’horizon. La seule protection des vagues provenant d’Afrique est la barrière de corail, encore en ¨très¨ bon état, fourmillant de poissons plus beaux les uns que les autres. Pour nous gâter encore un peu plus notre première nuit ce passe sous un éclairage fantasmagorique, la pleine lune éclaire le mouillage d’une lumière étrange, il n’y a aucun vent, la mer est totalement calme on croirait que les voiliers flottent dans l’air! Dommage que c’est impossible à photographier, c’est absolument magnifique! Dieu! Que je voudrais être peintre!
Il a bien raison!  Maintenant les Tobago Cays sont un parc...en espérant que les locaux comprennent
Mais un vieux dicton dit : Le calme avant la tempête…le lendemain matin l’ancrage se vide complètement ou presque. Dans l’ après midi le vent se met à monter, mais la barrière de corail arrête les vagues de l’océan (heureusement!) mais il se forme quand même un petit clapot à l’intérieur du mouillage. Mais ce n’est rien comparé à nos mouillages ¨idylliques¨ de Staniel ou Chubb Cay ou pire encore Mayaguanna aux Bahamas.
Club Med2 au mouillage à l'entrée de la "passe" pour les Tobago Cays
Après avoir fait de la plongée tout les jours dans la barrière de corail nous sommes prêt pour quitter le paradis et retourner sur terre. À la sortie de la passe des Cays le magnifique 5 mats ¨Club Med 2¨ s’ancre majestueusement. Dommage que nous ne le verrons pas sous voile, il doit avoir fier allure!
2 au 7 Novembre 2001